Et si c’était enfin le déclic pour LS ?

Une victoire, enfin. On en avait presque oublié le goût. Au bout du suspense, au bout de la lumière et la nuit, au bout du combat, les trois points viennent récompenser une équipe lausannoise méritante mais toujours hésitante.

Avec 7 points de retard sur la barre avant la rencontre du jour, les données du match avaient le mérite d’être simple : gagner pour espérer ou… désespérer et passer par-dessus le pont Bessières. Et d’entrée, on s’est dit que cela n’allait pas être facile, d’autant plus que l’arbitre, déjà, se montrait parfois surprenant. Au bout d’une petite demi-heure sans trop d’occasions, la lumière fut : un penalty justifié que Bugnard transformait avec conviction. Le chauve du milieu de terrain, qui avait retrouvé son flanc gauche à mi-terrain, a d’ailleurs semblé revigoré par son petit passage sur le banc pendant quelques matches. Concentré, appliqué, volontaire, le numéro 20 a enfin retrouvé le rôle qui est le sien : celui de leader dans le jeu lausannois. Et Dieu que cela a fait du bien.Du coup, avec un but d’avance, Lausanne a commencé à jouer. Et bien. Deux petites minutes après le penalty, LS déroule. La volonté de Drago qui récupère un ballon apparemment perdu, puis son débordement, son centre en retrait, la feinte de Thurre qui laisse passé le ballon et la reprise pleine de conviction de Malgioglio, le deuxième but a tout d’un bijou. Cela faisait longtemps que l’on n’avait plus vu cela à la Pontaise.

Si près du miracle…

Non content de ce 2-0, avec des Lucernois la tête sous l’eau, LS en redemande. Et pousse. Le miracle est tout près d’avoir lieu lorsqu’à la 42e minute, le renard des surfaces Léonard Thurre, par ailleurs étonnamment en jambe en ce dimanche, gagne son duel de la tête et se retrouve tout près de marquer le troisième. Ah non, quand même, ce match est bien réel, ce n’est pas un rêve, le gardien Tahiraj, digne des Zoubérboulette, se saisit finalement du cuir. Mais on est passé si près du miracle…
Lausanne rejoint donc les vestiaires avec deux buts d’avance, et c’est un minimum. Kriens n’a rien montré, si ce n’est de beaux gabarits et une tendance rugueuse à la René Van Eck (les puristes comprendront). On se dit alors que LS doit simplement tenir le premier quart d’heure, car les Lucernois vont démarrer le match à 100 km/h. Et cela n’a pas manqué. Un peu de pression, et hop, réduction du score. Du côté lausannois, les sourires se figent, on sent que les bras se font petits, le syndrome des matches précédents avec des points perdus à la pelle en fin de match ressurgit. En clair, les protégés de Barberis ont les chocottes. Et Kriens, évidemment, pousse. Sans être toutefois réellement dangereux, sauf sur deux tirs de loin.
En contre, Drago manque de peu le troisième, puis notre cher homme en rouge oublie de siffler deux penalties évidents. Deux c’est assez, trois c’est trop. Dans les arrêts de jeu, Pedro, fraîchement entré, délivre les siens, encore sur péno, enfin sifflé par Môsieur l’arbitre Santoro qui aurait mieux fait d’aller imiter Federer. 3-1, c’est un vrai soulagement, car il faut dire que durant le dernier quart d’heure, on n’était pas loin de Morgarten dans la défense lausannoise, et ceci malgré l’apport intéressant du néophyte Jérôme Sonnerat…

Une victoire au goût de revanche

Alors oui, voici une victoire qui fait du bien. Qui permet d’engranger des points précieux et surtout qui permet de reprendre confiance et de sortir de la spirale négative de la défaite. Une fois le coup sifflet final donné, les Lausannois se congratulent. Ensemble. Unis. L’image est belle. Les joueurs sentent qu’ils ont accompli quelque chose d’important en ce dernier dimanche de septembre. Car cette victoire a le goût de revanche, sur le sort, sur les arbitres, sur la fragilité et la jeunesse de cette équipe, mais aussi c’est une victoire sur soi. Lausanne est allé au bout de soi-même et il est parvenu à exorciser ses vieux démons. Enfin. Serait-ce le déclic tant attendu du côté de la Pontaise ? 

Wait and see. Dimanche, LS se déplace à Cham, village tellement insignifiant que personne ne sait où il se trouve («Mais c’est en Suisse allemande !», explique avec conviction un spectateur de la Tribune Sud, sûr de soi. Merci pour cette remarque, Raymond !). Un village insignifiant, une équipe insignifiante qui n’a remporté qu’une victoire cette saison, il n’y a pas photo, il faut gagner. Car cette victoire contre Kriens, si belle fût-elle, ne comptera guère si elle n’est suivie par trois points dimanche prochain. En vue du sauvetage, c’est vital.
Photos copyright Pascal Muller, www.mediasports.ch

FC LS – Kriens 3-1 (2-0)

Pontaise : 1250 spectateurs
Arbitre : Santoro
Buts : 24e Bugnard (penalty) 1-0.  28e Malgioglio 2-0. 57e Lüscher 2-1. 92e Pedro (penalty) 3-1.
Lausanne : Zbinden; Scalisi, Lacroix, Sonnerat, Ebe; Balthazar, Eli, Malgioglio (90e Rey), Bugnard ; Thurre (83e Pedro), Drago (92e Rodolfo).
Note : 82e expulsion de Mamede (Kriens/2e jaune).

Écrit par Benjamin Corbaz

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5 Commentaires

  1. Larticle représente très bien le match, on a vu après le 1er goal un très bon LS (meilleur que contre Servette, menfin cétait pas dur…). Par contre, les photos me semblent pas vraiment bien choisies…

  2. Effectivement, dommage pour les photos : Favre na pas été titularisé (cest Zbinden qui a défendu la cage) et le BWFK a sorti une bâche pour ce match qui appelait les joueurs à la révolte. Il y avait donc mieux à faire sur le choix des photos. Ceci dit, larticle est bon.

  3. allez LS ,VIVE LS, un jour le LS ,LS pour toujours un jour on sera de nouveau champion cest pas possible autrement absolument que oui….

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