Démontada prévisible

Après 32 journées de Premier League, Arsenal compte 5 points d’avance mais deux matches en plus sur son grand rival de la saison, Manchester City. La pression monte et les Londoniens craquent gentiment sur cette fin de saison. L’occasion pour moi de m’essayer aux articles de matches de foot mais surtout pour nos lecteurs locaux d’afficher le duel entre les deux plus grands joueurs suisses du moment (désolé Fabian et Denis).

Le match en deux mots

Facilement prévisible.

Alors que des commentaires d’horreur (étant fan de ManU) d’il y a quelques années, je cite : « Manchester is still alive here, Balotelli, Agueroooo », résonnent encore dans ma tête, l’issue de ce match m’était déjà claire il y a de cela bien quelques jours. Même Météosuisse aurait pu prévoir cette défaite, c’est dire. Pas manqué, les protégés de Pep Guardiola ont réussi à passer l’épaule face à un Arsenal bien trop timide et faible défensivement, étant toujours privés de Saliba.

L’homme du match

Ses pieds devraient être exposés dans un musée,

Sa chevelure n’a d’égale que son parlé,

Malgré sa coupe du monde manquante,

Il a réalisé une prestation marquante.

Petite ode au plus grand petit Belge de tous les temps qui a illuminé tout l’Etihad de sa splendeur. En effet, Kevin de Bruyne a une fois de plus démontré qu’il était un tout tout grand et que la fameuse génération d’or belge n’était pas encore tout à fait éteinte.

Suite à une passe lumineuse de son coéquipier cyborg, KDB ouvrait la marque. Quarante minutes plus tard, il délivrait le 2-0 sur un plateau à son coéquipier Stones et terminait le match en deuxième période sur une offrande de son attaquant favori. Impressionnant de par son coup de rein lors du 1-0, le belge est désormais en grande forme cette année, la question de la qualité de ses pieds ne se posant même plus. Reste juste à savoir si son talent suffira à renverser le grand Real lors de leur demi-finale de ligue des champions.

La buse du match

J’aurais volontiers cité Holding pour son match parfaitement moyen, lui qui n’arrive décidément pas à remplacer William Saliba, durant lequel on pourrait citer son mauvais marquage ou son pied qui traîne sur le 2-0 de Stones, mais son goal lui sauve probablement la place de buse du match qui est tant convoitée.

C’est donc Thomas Partey qui prendra sur ce match. Transparent dans le milieu de terrain d’Arsenal, en retard sur beaucoup d’actions et agressif sur les mauvaises phases (en témoigne son bel essuyage de crampons dans les cheveux de Stones à la 80ème), le Ghanéen aurait probablement mieux fait de laisser sa place à Jorginho pour ce match décisif. Et dire que je reprochais presque à Arteta d’avoir été chiper l’Italien à Chelsea… A noter que les signes avant-coureurs ne manquaient pas, la troisième minute n’avait pas commencé que Partey réussissait déjà un joli croche-patte dans la surface, scène ayant volontiers échappé à la Control-Room pour le bien du suspense.

Le tournant du match

Après avoir encaissé sur une légère bourde, Ramsdale a réussi à garder les Gunners dans le match pendant la presque totalité de la première période. Malheureusement, Stones réussissait à doubler la marque juste avant la pause, histoire de bien plomber le moral des protégés d’Arteta. Le discours de ce dernier avant de reprendre le jeu ne devait probablement pas être très positif… C’est définitivement ce but qui a envoyé les joueurs d’Arsenal au fond du bac, et qui permettra probablement aux Citizens de récupérer une énième Premier League.

Le geste technique du match

On le connaissait extrêmement à l’aise devant le but, fort physiquement et extrêmement rapide, mais ce soir le Cyborg a probablement réalisé le match le plus complet de sa saison. Un contrôle exceptionnel malgré les bras d’Holding lui aura permis de lancer KDB sur une autre planète pour le 1-0. Malgré les nombreuses occasions vendangées en première période, le Norvégien a démontré que même les meilleurs joueurs peuvent s’améliorer sous Pep Guardiola.

Un deuxième assist dans la seconde mi-temps couronnera ce super match en montrant que même Haaland, le monstre de cette saison 22-23 en terme de goals, peut se transformer en plus grand passeur dans cette superbe équipe de Manchester City.

Au moment même où l’on pensait que ce match allait se terminer, Haaland défait sa coiffure et c’est les cheveux au vent ainsi que l’élastique au poignet, à la manière d’une joueuse U12 de l’école primaire de Forel-Lavaux (EPFL), que le Norvégien viendra crucifier Ramsdale une ultime fois dans le temps additionnel.

Le geste pourri du match

Impressionnant lors de la première partie de saison, Zinchenko n’a vraiment pas été à son avantage lors de cette petite finale. Habitué à réussir à délivrer toute son équipe de la pression lors de ses merveilleuse relances, l’Ukrainien n’a vraiment pas brillé et ses longs coups de botte n’auront servi à rien sauf à aiguiser la tête des défenseurs des Citizens.

Le chiffre à la con

2, c’est le nombre de cartons jaunes que Granit Xhaka aurait pris s’il avait été remis en 6 avec le brassard par Arteta suite à la débâcle des dix premières minutes. Cela aurait peut-être aidé les Gunners à réagir avant de s’en prendre trois, mais certaines scènes de l’Helvète en ont décidé autrement… Et dire que je voulais tellement revoir Granit enlever son maillot avant la fin du match et siffler l’entièreté du stade…

L’anecdote

L’an passé, j’ai eu l’immense plaisir de participer au tout premier tournoi de 5ème ligue inter dans le petit village de Billens (FR). 8 équipes venues toutes du fin fond de la 5ème ligue de leur propre canton s’affrontaient pour trouver le plus fort des plus nuls. Bien sortis de la phase de groupe nous nous élancions sans grande prétention en demi. Après une victoire à l’arrache contre le FC Courtemaîche (JU), la finale contre le FC Farvagny-Ogoz III nous attendait. Très stressé par l’enjeu, je demandai conseil a un joueur plus expérimenté afin de savoir comment garder son calme. « Chez nous, la pression on l’a pas, on la boit » me lâcha-t-il sèchement.

Peu importe l’issue de ce match décisif (on a perdu), je me suis tout de même retrouvé dans le même état d’esprit que tous les joueurs d’Arsenal lors de ce match, qui n’ont pas bu la pression mais bien la tasse. Après avoir réussi trois nuls contre Liverpool, West Ham et Southampton, prestation aussi probante que les 8 dernières saisons de United, Arsenal a débarqué sur le terrain la tête baissée et est reparti la queue entre les jambes.

La rétrospective du prochain match

Il ne reste désormais plus que 5 matches pour Arsenal et 7 pour City avant de terminer cette saison de Premier League. Les premiers ayant encore des bons gros morceaux comme Chelsea (quoique), Brighton (surtout avec leur défaite contre Nottingham) ou Newcastle et les seconds ayant à peu près le même programme (en ajoutant des points normalement facilement atteints), le titre semble décidé. Une fois de plus, les Citizens auront démontré qu’ils sont capables de toujours gagner la Premier League, même en égarant beaucoup de points en milieu de saison…

Vous noterez que je n’aurai pas utilisé une seule fois l’expression Arsenul durant cet article alors qu’il l’aurait bien mérité, chapeau à moi.

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1 Commentaire

  1. Un vainqueur du championnat qui joue avec des britanniques, c’était trop beau pour être vrai. Comme le Liverpool de Brendan Rodgers il y a quelques années.

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