Poupées russes et cirque de clowns

Nous voilà enfin dans le money time de la National League ! Et qui dit « mois de février » dit également « Arrêtez de briller » pour Gottéron généralement. Une année de plus, les Dragons ne nous déçoivent pas en nous faisant à nouveau extrêmement peur. Qui sait ? Peut-être que Dubé calcule des pré-playoffs contre Lausanne ? Bref, le ciel fribourgeois est toujours plus noir et de plus en plus de personnes sont dubétatives.

Le match en deux mots

Liquéfaction traditionnelle.

Comme vous le savez sûrement, le pays de Fribourg est un grand habitué des traditions. De la Bénichon à la Saint-Nicolas en passant par le carnaval des bolzes plus récemment, les Fribourgeois adorent ce type de coutume. Les protégés de Christian Dubé essaient également d’inventer leur propre tradition : la liquéfaction du deuxième tiers. Vous l’aurez compris, ici, ce n’est pas la crème double ou la bière (quoique) qui coule à flot mais bien tout le savoir-faire et l’envie de vivre des Dragons.

Histoire de ne pas déroger à la règle, les Fribourgeois se sont transformés en véritables clowns lors de ce deuxième tiers. Impossible de savoir cependant si le clin d’œil est dédié à ce week-end de brandons ou aux habitants de la cité des Knie.

Les trois étoiles du match

⭐️ Cervenka. Bien qu’uniquement présent sur la feuille de match grâce à son goal dans la cage vide, la superstar saint-galloise finit le match avec un honorable +3. Au delà de ceci, Cervus éblouit toujours de son immense talent, même si sa passe hasardeuse lors de la première minute a bien failli offrir l’ouverture du score fribourgeoise. Heureusement, on parle bien des lézards de Fribourg et non pas de véritables prédateurs…

⭐️⭐️ C’est bien connu dans les travées de la BCF Arena, chaque ancien petit dragon reviendra se venger dans les années prochaines. A l’instar de Ludo Waeber, David Aebischer a également effectué un retour triomphant sur les bords de la Sarine. Peut-être qu’à force de laisser partir tous les bons jeunes de la région, les dirigeants se rendront compte un jour qu’il est plus rentable de les garder plutôt que de les re-signer une fois qu’ils sont allés gagner des titres chez le voisin bernois.

⭐️⭐️⭐️ Aucun Fribourgeois n’ayant été assez remuant samedi soir, malgré les velléités de Christoph Bertschy, cette dernière récompense reviendra à Jonas Siegenthaler, Akira Schmid et Nico Hischier pour leur performance XXL face aux Flyers. Accrocher les trois étoiles d’un match de NHL ainsi qu’une étoile sur carton-rouge.ch c’est tout de même hallucinant ! Vivement le prochain championnat du monde, quoique Patrick Fischer doit encore les convoquer.

Le tournant du match

Le moment crucial du match est forcément celui où Berra s’est mis à rêver de sa chambre d’hôpital, lors de la première pause. Dès lors, il enchaînera bourde sur bourde, avec une attitude très critiquable. Pas forcément fautif sur le 1-2, il réussira tout de même à dégager un puck qui semblait sans danger directement dans les filets de protection. Malheureusement, ce geste ne le ramènera pas plus rapidement dans son lit mais précipitera la chute de Fribourg en offrant un power play aux hôtes du soir. Le reste appartient à l’histoire.

Longtemps adulé, le Zurichois connait une très mauvaise passe et celle-ci arrive au pire moment face à un public fribourgeois extrêmement mécontent et n’arrivant plus à trouver les ressources pour faire retrouver le moral à son portier.

Le slapshot en pleine lucarne du match

Avant de vouloir trouver un goal spécial de la part d’un Fribourgeois, il faut déjà réussir à trouver un goal. Dieu merci, Sandro Schmid a délivré l’offensive des Dragons qui restait muette depuis plus de 90 minutes durant lesquelles elle avait tout de même tiré au but plus de 55 fois (choisissez la statistique la plus impressionnante).

Après cette réussite, Schmid replongea dans l’anonymat le plus complet pour le reste de la rencontre.

Le vieux rotoillon en cloche du match

Très solide l’an dernier, l’armoire à glace Sutter ne fait plus partie de la crème des défenseurs cette année. Enchaînant les relances très approximatives et les largesses défensives, le Valaisan (originaire du Val d’Errance) fait bien pâle figure. Espérons qu’il arrive à cristalliser ses esprit avant de fondre définitivement sur la glace.

Tous les jeux de mots de la section sont sponsorisés par le salon de l’agriculture et son secteur « Glaces à la ferme ».

Le chiffre à la con

2025. C’est l’année jusqu’à laquelle le fameux contrat « double-casquette » de Christian Dubé est valable. Légèrement sifflé au début du match et de plus en plus critiqué dans les travées de la BCF Arena, le leader suprême des Dragons est en position de faiblesse ces dernières semaines.

Heureusement pour lui, une lueur d’espoir vient d’apparaître au bout du tunnel. A l’heure où j’écris ces lignes, rien n’est officiel, mais son cracheur de feu préféré semble se diriger vers Fribourg.

Après l’information samedi soir que Chris DiDomenico quittait Berne à cause de différends bien DiDomeniquesques, certaines sources, bien informelles pour le moment, indiquent qu’il se dirige tout droit vers le club le moins titré de Suisse. Un évènement qui redonnerait le sourire à une attaque bien triste du côté de Fribourg. Mais au final, que serait un article sur Gottéron sans le nom de ce grand diable ?

L’anecdote

Il y a de ça 32 ans, Jean Martinet faisait importer deux produits russes qui deviendront des légendes du club pour le plus grand plaisir des Augustins. Samedi soir, la BCF Arena a applaudi la prolongation d’un fils de légende devenu lui-même une légende du hockey fribourgeois. Malgré les déclarations discutables de son père, les piètres résultats de l’équipe première ou encore son efficacité devenue moindre, les fans fribourgeois ont tout donné pour que le club conserve son produit AOP. Une bonne décision ? L’avenir nous le dira, mais ce n’est probablement qu’un sursis pour Andreï.

Et sinon dans les tribunes ?

D’un russe à l’autre il n’y a qu’un pas à Fribourg. En effet, une des personnes ayant le plus œuvré pour le club, est dans la tourmente. Il est ressorti que René Fasel, ancien président de l’IIHF et personne influente de Fribourg a reçu la nationalité russe l’an passé. Les discussions afin de savoir si son nom, élevé au même rang que les maillots retirés, devait être dépendu ont tout de suite fusé.

Le club faisant l’autruche en repoussant ce problème à plus tard, un (ou plusieurs ?) supporter est allé recouvrir le nom de l’ancien arbitre et joueur. Malgré que la bâche ait été enlevée, une question se soulève tout de même : doit-on séparer l’homme de la personnalité ?

Question éthique : est-il pire d’engager des joueurs de clubs russes ou d’avoir le nom d’un Sarinois russe suspendu ? Vous avez trois heures.

La minute Dufner

C’est l’hécatombe chez les défenseurs fribourgeois. Quand Diaz est arrivé, il a rendu Sutter meilleur, puis il a rendu Jecker meilleur. Ce dernier est peut-être le dernier à réussir à tenir une ligne défensive plutôt propre. En ce qui concerne l’ancien capitaine de l’équipe de Suisse, il n’y est plus. Les belles années de l’Hispano-Suisse sont probablement passées et son contrat courant encore pour deux saisons pourrait devenir problématique… Le revers de la médaille des si bons contrats de Dubé serait-il en train d’arriver ? Affaire à suivre.

La rétrospective du prochain match

Selon les dires de la plupart des Fribourgeois au début de cette année, nous avons déjà un patin en finale. Selon les Fribourgeois ces derniers jours, nous avons déjà les deux patins en vacances. Qui dit vrai ? La réponse tombera sûrement ce mardi en se rendant à Zoug, où les Dragons se doivent de retrouver leurs esprits s’ils ne veulent pas se retrouver en hibernation prématurée dès le mois de mars.

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