Red Dead Redemption 28

Après une saison des plus réussies pour le HCFG conclue par une superbe élimination du voisin vaudois durant laquelle j’ai profité avec un malin plaisir de taper sur tous les Lausannois lisant mes articles (plus ceux de la Rédac), les hommes de Christian Dubé ont repris la glace il y a de cela quelques semaines. Vous souvenez-vous ? Je vous promettais ici que le retour à la normale serait compliqué pour une partie d’entre nous. Au final, l’entrée en matière, qu’elle soit à la sauce bénichon ou papet vaudois, aura été très mauvaise et ce match entre ces deux équipes qui sous-performent depuis le début de saison malgré deux belles victoires dernièrement s’annonçait d’ores et déjà comme un véritable derby.

Le match en deux mots

Pareil, différemment.

En effet, c’est pas parce que la saison change que les bonnes habitudes doivent faire pareil et ça fait toujours du bien de pouvoir taper sur nos voisins favoris.

Les trois étoiles du match

⭐️  Connor Hughes. Aligné en tant que premier gardien depuis la blessure au dos de Reto Berra (à force de devoir supporter le fait d’être le meilleur gardien de la ligue), Connor a tout simplement livré une immense Masterclass. Même laissé à la dérive lors de la deuxième période par sa défense, l’habituel numéro 2 du HCFG nous a laissé pantois tant sa performance était gigantesque. En espérant qu’il engrange assez de confiance afin de ne pas retomber dans ses travers lorsqu’il ne jouait qu’un match sur vingt-cinq. Je tiens également à remercier le directeur sportif du Z, qui a refusé récemment de prêter Ludo Waeber car je cite : « On a beaucoup de matches, c’est pas parce qu’on est des concurrents directs ». Bien que nous ne soyons pas, actuellement, concurrents directs, cela permettra sûrement à notre cher Connor de pouvoir vraiment prendre la main sur sa position de gardien à Fribourg.

⭐️ ⭐️ Andreï Bykov. Bien que son nom ne figure pas sur la (longue) liste des points fribourgeois, le Russe préféré de toute la campagne dzodzette a une fois de plus été au four et au moulin samedi soir. Après plusieurs années de doute ainsi qu’un passage sur l’aile, Andreï montre depuis plusieurs mois qu’il mérite plus que jamais sa place et qu’il faudra compter sur lui ces prochaines semaines. Bien que sous-performant légèrement lorsqu’aligné avec Sprunger, son regain de forme le sauve d’une place en tribune suite à l’arrivée de Rask et au retour futur de Sörensen.

⭐️ ⭐️ ⭐️ Christoph Bertschy. Tout le monde l’attendait au tournant lors de cette rencontre entre son ancien club et son club « cantonal », et le numéro 28 des Dragons a su répondre présent. Bien que souvent embêté par ses anciens coéquipiers, notamment ce bougre de Jelovac qui est venu lui chercher des noises après le coup de sifflet avant d’éclater de rire, Bertschy aura su inscrire un doublé afin d’enlever le mac à ses anciens compères Sekac, Jelovac et Kovacs.

Le tournant du match

Le réel tournant du match est l’arrivée de la consultation de la vidéo pour des pénalités de 5 minutes. En effet, de cela auront découlé deux pénalités (une pour Mottet et une pour Salomäki). Et de ces deux pénalités aura découlé une nouvelle physionomie de match. On le sait, lorsqu’une équipe n’arrive pas à scorer lors d’une pénalité majeure, le momentum change généralement de camp. Et suite à un power play « pas si deg pour être dernier de la ligue » mais tout de même inefficace de la part des Lions, Fribourg reprenait l’ascendant mental sur son adversaire. Peut-être n’était-ce pas le moment rêvé pour Salomäki d’envoyer De la Rose valser dans la bande. Les Dragons n’en demandaient pas tant pour prendre le large. Comme quoi au final, Fribourg et les arbitres c’est une histoire à l’eau De La Rose.

Le slapshot en pleine lucarne du match

Janne Kuokkanen, exceptionnel tout au long du match, s’est sûrement senti pousser des ailes suite à l’annonce de l’arrivée de Victor Rask et nous a gratifié d’un missile en pleine lucarne en guise de 2:1. Un superbe shoot qui mettra en confiance toute l’avant-garde fribourgeoise qui avait, jusqu’à présent, bien de la peine à faire trembler les filets.

Le vieux rotoillon en cloche du match

Coupable malheureux lors de l’ouverture du score pétillante de Walser, Martin Gernat a vraiment vécu une soirée à oublier samedi soir. En effet, il s’est même blessé lors du deuxième tiers, ce qui a tout de même laissé plus de temps de jeu pour le jeune Dario Sidler (19 ans). Un mal pour un bien étant donné que le jeune Schwytzois a su briller lors de ce troisième tiers.

Le chiffre à la con

97.02%, c’est le taux de remplissage de la BCF Arena lors de ses 7 premiers matches à domicile. Un score incroyable, qui démontre une fois de plus que l’équipe fanion du canton a la cote chez les supporters. Un score encore plus impressionnant lorsqu’on le met en comparaison avec celui de son voisin vaudois (65.69%).
Malgré cela, les Dragons n’ont malheureusement pas la même grinta sur leur glace que l’année passée. En effet, ils ont concédé autant de défaites dans leur Antre sur ces sept premières rencontres que sur l’ensemble de la saison précédente. Une statistique pas si alarmante qui relève plus de l’exploit du dernier exercice.

L’anecdote

Autre canton, autre ambiance. Samedi soir les Ultras Genevois sont partis affronter les Ultras… Genevois. En effet, suite à une querelle de longue date venant vraisemblablement des fameuses toiles d’amitiés ultras (même s’il n’y a pas que ça probablement), des supporters du SFC s’en sont pris à une équipe des Irréductibles Grenats du GSHC. De quoi démontrer que même si leurs équipes frontalières ont la vista en ce début de saison, les Genevois n’arrivent toujours pas à se démarquer par leur intelligence.

Et sinon dans les tribunes ?

Samedi soir, la BCF Arena était violette ! En tout cas sur le papier. Les dirigeants du club fribourgeois ont choisi le premier derby contre Lausanne pour lancer leur action « Les Elles du Dragon ». Ils demandaient ainsi à tous les adhérents masculins de prêter leur abonnement à leur femme, leur fille ou leur collègue. De quoi susciter la colère de certains supporters qui voyaient ceci comme un frein au déroulement d’un véritable Derby mais surtout de quoi soulever quelques questions sur l’utilité et l’éthique d’une telle manœuvre… Les femmes n’ont-elles pas déjà le même droit d’acquérir un billet que les hommes ? Que dirait-on si cette mesure était inversée ? Pourquoi diantre veut-on toujours arrondir les angles sur la parité homme/femme ?

Au final, ce sera (comme toujours) un coup marketing visant à avoir une meilleure image et à booster les ventes du club. C’est un peu comme si on demandait à tous les hommes du canton de se rendre à une soirée « Bonbon rose ». Ils peuvent déjà le faire mais n’en ont tout simplement pas envie.

A contrario, l’évènement aura tout de même permis à Gottéron de mettre en avant son équipe féminine qui a su montrer la voie à ses collègues masculins en infligeant une immense rouste à leurs homologues du LHC.

La rétrospective du prochain match

Mardi, Gottéron se déplace en terres zurichoises afin d’inaugurer la toute nouvelle patinoire du Z. L’occasion pour les hommes de Christian Dubé d’enchaîner l’abattage de Lions en battant les hommes de Grönborg dans leur nouvelle antre. Espérons que Rikard ne sorte pas la kryptonite des Dragons, Ludo Waeber, pour leur premier match à domicile dans une VRAIE patinoire.

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