Vendeurs de rêve

Quatre matches auront suffit à Fribourg pour retrouver leurs bonnes habitudes, l’occasion pour moi de vous conter une demi-finale truquée tout en avalant mon bol de « seum » quotidien. Attention, cet article contient plus de mauvaise foi que la moyenne.

La série en deux mots

Fribourg classique.

Les trois étoiles de la série

⭐️  Ludo Waeber. Aligné dès le premier match car le grand Grönborg a réussi à faire croire à toute la Suisse que ce cher Kovar était « malade », le Fribourgeois de Zurich a été exceptionnel. Bien qu’il avait fort à faire dans son duel avec le Zurichois de Fribourg, Ludo a sorti de super matches. Parfois sauvé par ses poteaux comme lors de l’Acte III (4 fois !), il aura bel et bien été le meilleur Grolleysan sur la glace (en concours avec Juju), au grand dam des fans fribourgeois. Il faut croire que la « baraqua » a changé d’adresse dans le petit village fribourgeois. A noter que grâce à son alignement, Rikard a pu compter sur 5 joueurs de champ étrangers. Merci une nouvelle fois aux imbéciles de la Ligue pour cette merveilleuse Lex Suter (possiblement inventée avec un verre de Rikard en trop). Quand on voit ce qu’ils nous préparent pour ces prochaines années, on se demande parfois qui est le plus ridicule entre la FIFA et la National League…

⭐️ ⭐️ Andrey Bykov. Alors que presque toute l’offensive fribourgeoise était déjà en vacances lors de cette demi-finale, une ancienne gloire a décidé de se remettre sous la lumière. Un peu comme Rey Mysterio à la WWE ou Fernando Alonso il y a quelques années de cela, Andrey nous a montré qu’il avait encore la fameuse « niaque » mais surtout beaucoup de talent. Très remuant malgré son temps de jeu plutôt faible, il aura été le héros malheureux de l’Acte III, voyant son but légal refusé par nos chers amis rayés, ce qu’on appellera plus tard « le casse du siècle ». Peut-être était-ce normal que ce soit le plus russe des Fribourgeois qui se réveille au moment d’affronter la fameuse armada du Z.

⭐️ ⭐️ ⭐️ Les arbitres. Déjà épinglés de nombreuses fois pour des décisions douteuses, les zèbres se sont surpassés lors de cette demi-finale. Alors oui, on en riait lorsque Christoph Bertschy allait pleurer au micro de MySports en disant que « tout le monde était contre eux », mais nous avons atteint un autre stade lors de ces deux demi-finales. Acte après Acte, les officiels nous ont démontré que le paroxysme de la mauvaise foi n’était qu’une illusion car ils avaient encore de la marge avant de l’atteindre. Certains diront que ce n’est pas vrai, qu’ils sont totalement neutres, mais à ceux-là je leur dirai que la SIHF pourrait au moins éviter d’écrire le nom de leur équipe favorite (Zurich) sur leurs maillots. ABE.

Le tournant de la série

Le tournant restera dans tous les cas l’Acte III que les Fribourgeois se devaient de remporter. Tout le canton était prêt mardi passé à assister au réveil du Dragon qui pouvait revenir après deux matches perdus sur le fil. Mais non, ici encore, tous les acteurs de la soirée se sont passés le mot pour nous la gâcher. Après deux tiers, le score est de un partout. Après 57 minutes, Daniel Brodin décide de devenir l’homme de la soirée en inscrivant son premier but des playoffs, exceptionnel me direz vous ! Mais non, Fribourg nous a fait du Fribourg et s’est laissé remonter pas plus de 50 secondes plus tard. En prolongation, Bykov nous délivre enfin, le Lyoba est entonné et les voitures publicitaires roulent sur la glace. Mais c’était sans compter sur ces diables rayés ! Logiquement, le public fribourgeois n’a pas Lauper (Adrien donc) de lancer tout ce qui leur passait sous la main sur la glace. L’inspiration donnée par Christian Wohlwend aura définitivement fait le tour de la Suisse ! Quelques minutes plus tard, c’était au tour de Malgin de venir crucifier Reto Berra alors que Brodin recevait une véritable pale d’hélicoptère au visage… Un nouveau grand coup des zèbres. Finalement, peut-être que les fans fribourgeois devraient arrêter d’être dans le Dénis (Malgin cette fois) et se faire une raison que nous n’aurons jamais de titre…

« L’erreur est humaine » ~ Massy, ancien arbitre, 12.04.2022. Meme by fr_gotteronfans

Le slapshot en pleine lucarne de la série

Chris DiDomenico était bien inspiré lors de la dernière rencontre de cette série. Après avoir effectué des playoffs aussi propres que le crâne de Brodin, le Bad-Boy ontarien a décidé qu’il n’avait plus envie de jouer et qu’au final, la douche tout seul ça a tout de même des avantages. C’est pourquoi il a décidé que son genou s’entendrait très bien avec celui de Geering, qui s’était mué en Marti(r) pour l’occasion, et que les « croisés » c’était peut-être juste une légende. A noter que Tim Bozon avait pris deux minutes pour une charge similaire alors que les officiels ont bien donné 5 plus méconduite de match à ce cher Chris… On y revient. Point positif suite à cet action, Chris loupera ses deux premiers matches sous les couleurs de la capitale. Il n’y a pas de petite victoire !

Le vieux rotoillon en cloche de la série

Au sortir d’une série contre Lausanne haute en couleurs offensives, l’armada Fribourgeoise a complètement disparu contre Zurich… A se demander s’ils ont été se cacher Sutter ou s’ils sont Mottet dans le car avant la fin de match… Plus sérieusement, la perte de vitesse des meneurs des Dragons ainsi que la perte de Sprunger n’a pas aidé contre une défense zurichoise bien en place. Au final, peut-être que ce n’était pas le power play fribourgeois qui était exceptionnel mais bien le box play Lausannois qui incarnait la quintessence de la médiocrité.

Même à terre, les piques contre les Lions sont toujours les bienvenues.

Le chiffre à la con

2’000. C’est le montant de l’amende que Chris Baltisberger devra payer pour sa simulation. Quelle audace de faire ça quand tu mènes 2-0 dans la série, que tu fais 1m84 pour 94 kilos et qu’on t’effleure la nuque… L’occasion de rappeler que bien que les dirigeants aiment autant l’argent que ceux de la FIFA, il n’est absolument pas nécessaire de faire quoi que ce soit pour se rapprocher du foot…

Oh le pauvre Chris, allez chercher sa maman s’il vous plaît.

L’anecdote

Tous les ans, un bon ami à moi me dit que cette année, c’est la bonne. Et comme chaque année, je ne le crois pas… Mais ces dernières semaines, bien que personne n’ose le dire, on commençait à y croire. On devenait tous fous du palet et un canton entier s’était mis derrière cette belle équipe des Dragons. Mais comme nous sommes à Fribourg, le rêve n’existe pas pour les gens comme nous. Et c’est ainsi qu’en quatre petits matches, notre plus grande fierté nous a démontré une fois de plus que non, ce ne sera pas cette année.

Mais ne serait-ce pas là la beauté de cette équipe ? D’arriver année après année à nous y faire croire ? A nous faire rêver ? Bien loin des mauvaises situations qu’on voit en Pologne, en Ukraine voire même en Angleterre qui muent des clubs de sport en véritable religion pour des milliers de personnes, Fribourg n’est peut-être pas l’endroit le plus joyeux pour vivre. Mais de ce brouillard et cette morosité est née une véritable passion pour cette belle équipe qui porte haut nos couleurs dans toute la Suisse et même à l’étranger pour quatre matches par année (qui sont pas très intéressants en soi…). Et c’est ce Fribourg-là, qui arrive toujours à nous faire rêver malgré notre méfiance que nous aimons.

Trêve d’émotions, j’ai encore des jeux de mots nuls et des piques à écrire.

Et sinon dans les tribunes ?

La tension a été immense lors de cette demi-finale, des verres ont volé dans la BCF Arena, mais surtout cette salle de spectacle zurichoise que certains appellent « patinoire » n’a toujours pas affiché complet ! Une preuve de plus que Zurich n’est pas vraiment un club comme Ambri ou Fribourg, mais un business géré par des grands Messieurs qui ne s’intéressent plus aux émotions mais bien aux pépettes… Une nouvelle constatation effarante que la plupart des sports se dirigent gentiment vers une maximisation du profit et une minimisation de la place du supporter. C’est Sigrist…

Plus de monde à Fribourg pour la cérémonie de fin qu’à Lausanne en moyenne cette année.

La minute Samuel Walser

Après une série contre Lausanne dans laquelle Samuel s’est montré pétillant en gommant totalement Jiri Sekac, il aura été beaucoup moins impactant face au trio de parade zurichois. C’est donc un Walser qui nous a paru bien plus plat que nous avons vu évoluer. Au final, peut-être qu’un Henniez AOP serait bien mieux passé pour Fribourg.

La rétrospective du prochain match

Alors oui, c’est fini. Mais dans quelques mois, une nouvelle saison remplie de désillusions nous attend ! Certes, Paris-Roubaix n’est pas aussi intense qu’un Fribourg-Lausanne en quarts (Quoique avec Küng on ne sait jamais), mais profitez d’être heureux cet été car le retour à la réalité pourrait être douloureux pour certains. Non je ne ferai pas de parallèle avec Lausanne, promis.

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