Angleterre : tout reste à prouver !

Malgré un score fleuve (5-1) contre une modeste équipe du Kazakhstan et une importante victoire en Biélorussie, les hommes de Capello ont encore beaucoup à prouver et à montrer au niveau du jeu, pour réintégrer les prétendants au titre de champion du monde.

Angleterre – Kazakhstan 5-1

En effet, les pensionnaires de Wembley pratiquent encore un football trop brouillon et approximatif, notamment dans les transmissions de balle, pour créer une stabilité et une régularité dans leur jeu. Parti sur un 4-3-3 très offensif, avec pour mettre du jeu un Barry en très petite forme et auteur de nombreux déchets techniques, les Anglais ont déséquilibré leur jeu en axant beaucoup trop leurs actions sur la droite. On pense par exemple à Wayne Rooney, placé en ailier gauche, qui n’a cessé durant les premières 25 minutes de rediriger les passes vers la droite en s’appuyant sur un Gerrard forçant Barry à jouer en milieu défensif de par son décalage constant de la droite vers le centre, pour lancer le jeune Walcott sur l’aile droite dans la défense d’Emmental du Kazakhstan.
Comme dans leurs clubs, les Anglais – quel que soit leur poste – n’hésitent pas à monter, ceci à l’image de Brown qui n’a cessé de ratisser son aile droite pour adresser de multiples centres, palliant parfois l’absence de Gerrard décalé au centre. A la demi-heure de jeu, l’équipe aux Trois Lions s’essayait enfin au coté gauche mais sans plus de succès, si ce n’est par un mini drop de Lampard – plutôt discret dans l’ensemble de la partie – à la 28eme. En ce qui concerne la pointe touristique de l’équipe de Sa Majesté, il est clair que le parfait client était présent. Il s’agit bien évidemment de l’attaquant de Wigan, le grand Heskey, auteur de la plus grosse occasion de son équipe à la 2eme minute, mais qui se reconvertit par la suite en David Trezeguet, plantant sa tente en pointe de l’attaque et ne touchant presque plus de ballon. Jouant constamment vers l’arrière et manquant un grand nombre de passes, l’attaquant anglais nous rappelle l’absence de Joe Cole et de Michael Owen à son poste. C’est que le club de Wigan a l’oeil pour les surdoués.
Du coup, incapables de pénétrer la surface d’une défense courageuse mais si peu ordonnée, les Anglais regagnaient les vestiaires sur un score de parité plutôt justifié. Au retour des vestiaires ce fut cependant une toute autre histoire. A peine 5 minutes que l’on jouait et Ferdinand ouvrait le score sur coup de pied arrêté.

Ferdinand a ouvert le score

Les Anglais menaient au score mais jouaient encore plus mal qu’avant. Aucune construction, un lien entre la défense et l’attaque inexistant, une triste cohésion au milieu de terrain, des passes peu précises et un Heskey qui se permet même de faire des passes à des copains en tribunes venus célébrer sa dernière sélection en équipe nationale. De plus, de par les montées incessantes des latéraux, les côtés défensifs sont laissés à l’abandon et c’est toute la défense centrale, en l’absence notoire de John Terry, qui prend l’eau sur le peu d’attaques kazakhes…
Mais à la 64, de nouveau sur coup de pied arrêté, un but contre son camp kazakh aggravait le score.  Pourtant, trois minutes plus tard, la stupeur s’abattait sur Wembley. A la suite d’une passe grotesque à l’aveuglette d’Ashley Cole pour un coéquipier fantôme, l’opportuniste attaquant kazakh, recevant la balle à proximité de la surface, inscrivait le but de l’espoir. Ce manque de concentration traduit parfaitement la nonchalance et la faiblesse de la défense centrale.
Heureusement, l’entrée de Wright Phillips dynamisait les offensives britanniques, ce qui permit d’inscrire par l’intermédiaire de Rooney deux nouveaux buts à la 75ème sur tête et à la 85ème sur cafouillage, et par Defoe à la 89ème sur un classique face à face excentré à la Titi Henry… Un résultat qui fait tout de même du bien à une équipe encore en manque de confiance et d’automatismes. On notera également la présence en fin de match de David Beckham qui joue toujours au foot pour ceux qui l’auraient oublié.

Biélorussie – Angleterre 1-3

Après un 100% de victoires dans leurs matchs de qualification et une confiance retrouvée depuis la désillusion de l’Euro, il ne manquait plus que d’offrir un jeu plus riche et moins boiteux à leurs supporters. C’est précisément ce que nos amis d’Outre Manche tentèrent de faire avec plus ou moins de brio… Redirigés vers un 4-4-2 plus classique, l’harmonie et la cohésion du jeu se sentaient bien plus au sein d’une équipe en pleine reconstruction.

Rooney est en forme !

L’ouverture du score ne se faisait pas attendre : 11ème minute et le dieu de Liverpool Steven Gerrard ouvrait déjà le score. Pourtant, les Biélorusses se redonnaient espoir à la 27ème par Sitko, avant d’encaisser deux nouveaux buts par Wayne Rooney aux 50ème et 74ème minutes.
Ce n’est évidemment pas un hasard de retrouver les deux natifs de Liverpool aux réalisations de la soirée tellement leur poids dans le système de jeu anglais est essentiel. Tous les compartiments du jeu sont touchés par leur complicité et leur talent. L’Angleterre retrouve son buteur et un véritable meneur, malheureusement encore trop délaissé sur les ailes par l’entraîneur italien pour pouvoir s’exprimer pleinement. C’est pourquoi il est inévitable de s’interroger sur l’avenir de l’Angleterre qui nous ferait presque croire à sa renaissance…

Écrit par Julien Billarant

Commentaires Facebook

13 Commentaires

  1. Jai pu voir les 2 matchs et cest vrai, on commence à déceler un début déquipe et de jouerie. Ca fait du bien de revoir lAngleterre gagner des matchs.
    Je te trouve un peu vache avec Heskey, il a été immense contre la Biélorussie (Fort dans les airs, sest battu sur tout les ballons, fait un assist,…) et tant que Michael Owen ne se donnera pas plus pour léquipe (et pourtant je ladore ce mec) on ne le reverra pas sous le maillot anglais. Par contre cest vrai que J. Cole manque et Gerrard nest pas un ailier gauche dailleurs on la vu sur ce match

    Sur ce, merci pour larticle

  2. Assez daccord avec toi pour le match contre le Kazak.
    PAr contre as-tu réellement vu le match contre les biélorusses? On peut se poser la question tellement le résumé est court et ne fait pas allusion aux 2 derniers buts magnfiquement amenés par Heskey et Gerrard et subtilement finis par Rooney?!
    En tout cas jai senti une meilleure aggresivité et un Rooney omniprésent.
    Dans lattente dune grande confrontation pour voir le renouveau
    (même si le match contre les croates a été une grosse confrontation, de plus à lextérieur)

  3. Nan en effet, je nai pas pu voir le match de la Biélorussie et c pourquoi l article est si court, mais apres avoir vu les buts je men veux a mort!!!!!!!!!!

  4. « On pense par exemple à Wayne Rooney, placé en ailier gauche, qui na cessé durant les premières 25 minutes de rediriger les passes vers la droite en sappuyant sur un Gerrard forçant Barry à jouer en milieu défensif de par son décalage constant de la droite vers le centre, pour lancer le jeune Walcott sur laile droite dans la défense… »

    … la ca devient bien trop technique pour moi 🙁

  5. Perso je men tape quon gagne en jouant mal ou pas joli. Ras le bol de se faire bouffer dans les grandes compétitions en jouant trop propre ou trop offensif.
    Si ça demande de jouer aussi dégueu que lItalie en 2006 pour arriver au bout, tant pis, je signe !

    Come on England !

  6. Capello na pas perdu grand chose
    et le seul titre de gloire de lAngleterre
    cest une coupe du monde volée à domicile
    plus dégueux tu meurs, Capello peut pas faire pire
    que tous les entraîneurs précédents réunis, ni en résultat, ni en façon de jouer.
    Quant aussi dégueux que lItalie, le plus beau que
    jai vu ces dernières années, cest encore Italie-Allemagne 2006.

  7. Je dirais pas que larticle est mauvais; il est plutôt bien, mais cest vrai que les phrases sont parfois un peu longues. Plus court et ça deviendra très bien.

  8. Cest marrant mais Gerrard a ete a linterview avant le match contre la Bielorussie nous expliquant le blues quil a en nationale en ce moment(cest pas quil a specialement brille dans le passe…) et Rooney a vu son role discute a outrance dans les media, role actuel qui nest vraiment pas considere comme ideal mais bon, cest eux qui gerent la chose…

    Enfin bref, entres les attaques gratuites, de lelaboration tactique sur un match pas vu et les gros coups de langue baveuse pour les grands noms cest assez digne dun tabloid anglais…

    Nicolas Jaquier sort de ce corps…

  9. Pk des gens viennent encore ici pour critiquer les rédacteurs de ces articles. Si vous voulez de résumés à 2 balles, ben continuer de lire bluewin.ch, tsr.ch ou le Times. Sinon ben accepter que la rédaction de leur texte dévie un tantinet de la trajectoire habituelle des résumés x.

    COME ON ENGLAND !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.