L’écho du bunker

Édition spéciale derby des entre-deux-langues. Gottéron trébuche, laisse filer le derby des bilingues et fait croire aux Biennois qu’ils ont encore une chance de flatuler plus haut que leur séant.

Au terme d’une partie joyeusement parsemée de délicieuses cocasseries, bourdes et boulettes, le plus veinard des deux a empoché la plus grande part du gâteau sans pour autant montrer grand-chose d’autre que du Kindergarten-hockey.1. Le fait saillant de la semaine.
Alors que le toujours joyeux Kevin Schläpfer était contraint de jouer la carte «confiance» à ses Helvètes suite aux absences pour raisons diverses de Bordeleau et Bell, rejoints en cours de partie par la cacahuète fragile, ce lutin farceur qu’est Serge Pelletier jouait lui une nouvelle fois la carte Sim. Si c’est tout ce que ses contacts peuvent lui donner comme renforts, il faut vraiment qu’il fasse du ménage dans sa liste d’amis.
2. Le pas trop mal, la brute et les truands.
Tout inspirés par un Matthieu Tschantré qu’on avait plus vu aussi remuant depuis l’after de la promotion à la Rotonde, les Seelandais ont été les auteurs du premier des deux jolis mouvements de la rencontre. Ouvrant pour une fois le score, les locaux ont donné une réponse efficace aux assauts répétés et modérément sanctionnés de dragons ayant visiblement oublié d’allumer leur feu. Au plus fort de ce climat de haine et de violence pure, distinguons ce geste stupide qui a vu Reto Berra se faire mal au bras tout seul en première période ! D’une sauvagerie sans nom, un geste qu’on aimerait ne plus jamais revoir sur nos patinoires (question à la rédaction : on doit lui payer des droits d’auteur à Lolo ?).

3. La rumeur à la con.
Brendan Bell avait été rappelé au chevet de Frau Bell pour la naissance de leur fils. Mazel Tov ! La mère et l’enfant se portent bien et c’est heureux, parce qu’il a intérêt à revenir très vite Brendan, son absence obligeant notre sport bien-aimé à subir Adrian Trunz ou autres Philippe Seydoux. Inspiré, un de ses collègues serait même en train de faire un enfant dans le dos de tout le EHCB en retournant avant l’heure se blottir dans les jupes de sa boîte-mère. Il a démenti mais ça ne serait pas le coup d’essai de l’organisation concernée, et ça expliquerait ses réels efforts pour jouer comme une pive depuis au moins… début septembre.
4. Les conneries de l’après-midi.
Le second Fribourgeois le plus surestimé depuis Aeby ayant obtenu une égalisation bien vue et sentant bon la carotte, Noah Schneeberger, hérita d’un puck important pour redonner l’avantage aux siens mais, victime de deux accrochages simultanés, il n’a pas pu aller affronter Huet. Pire, ses coéquipiers ont arrêté de jouer en cherchant un coup de sifflet que d’ailleurs jamais ils ne trouvèrent, offrant au capitaine des envahisseurs un deuxième solo victorieux contre Berra.
Rebelotte quelques minutes plus tard alors que Rico Fata fut fermement et irrégulièrement éjecté des abords de Huet à la sauce Heins à nouveau sans réaction arbitrale, permettant à Fribourg de Botter en touche sur la palette d’un Loeffel tout heureux de sortir de prison pile à cet instant derrière le plus arrière des arrières biennois. Deux fautes non sanctionnées, trois contres solitaires et trois buts, il n’en fallait pas plus pour déchainer la colère de tout un Stade un Glace.
5. La déclaration de la semaine.
«Merci de ne pas jeter des saletés sur la glace» annonça le speaker pour tenter de ramener le calme. On espère que Monsieur Bertolotti aura lui aussi entendu le message ! On sait en tout cas désormais à quoi ça sert d’avoir quatre arbitres, c’est pour mieux intercepter ou dévier le puck quand on ne leur a rien demandé. Ça n’est en tout cas pas pour tout voir et tout sanctionner, ça se saurait.
6. Suite et fin.
Fribourg tout emprunté de cette avance et des Biennois réussissant à transmettre leur révolte dans leur hockey au lieu de leurs poings (dommage, on aurait bien aimé voir le résultat du choc au sommet entre, dans le coin gauche, accusant 190 cm de muscles et doté d’un cerveau d’un coelacanthe, Shaaaaaawn Heiiiiins et, dans le coin droit, 191 cm de totale incurie défensive sous la toise, Aaaaaahren Spylooooooo !), il n’en fallait pas plus pour que ce petit monde se retrouve à disputer des prolongations. Enfin, tout ce petit monde sauf Sprunger qui fut privé de dessert pour n’avoir pas été un gentil garçon. Des prolongations où seul Spylo manqua de peu, respectivement d’un demi-poil de fessier, de laisser les gens rentrer assez tôt pour Dimanche Sport.

7. L’ultra-minute.
Le hockey est un business. Les joueurs ils vont et ils viennent. Tant qu’ils ne jouent pas les Forster et qu’ils honorent leurs contrats, on ne peut pas leur en vouloir. Il en va de même pour Kevin Lötscher, énième talent insuffisant dans un chef lieu vaudois que la décence nous interdit de nommer, et qui sera bernois dès l’été prochain. En voilà un qui a déjà assuré sa place en NLA, pas de quoi l’insulter au moment de se lancer pour son tir au but.
8. La minute du game winner.
Les meilleures feintes ne sont-elle pas celles qui surprennent même leurs auteurs ?
9. La rétrospective de la semaine prochaine.
Bienne ferait bien de cesser de croire au Père Noël et de se mettre à sérieusement préparer les play-out, ce que certains de ses futurs concurrents font depuis 4 mois déjà. Pour le moment, il y a une furieuse impression de déjà-vu. Une très forte et désagréable impression de déjà-vécu. Et cette année très franchement, les Biennois feraient bien de ne pas abuser des bonnes choses et boucler leur saison au plus vite.
Photos copyright de Simon Bohnenblust

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler

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5 Commentaires

  1. Pour info le HC Bienne ne croît pas au père noël et se prépare aux playouts.

    C’est écrit noir sur blanc dans les journaux depuis 1 mois et c’est signé K.S.

    Maintenant que les playoffs ne sont pas l’objectif premier, le HCB joue plus libéré avec moins de pression.

    Voila ce qui explique cette 9ème place accrocheur et des victoires contre des équipes qui ont un père noël bien plus généreux dans les budgets que pour Bienne.

    Sur cette article on essaye de donner des conseils en disant qu’il faut se sortir le plus vite possible des playouts mais vous êtes en retard la car le staff Biennois a sorti deja les mêmes phrases avant noël.

    Bref…

    Cette saison, j’ai pu constater que chaque victoires des Seelandais c’est du faite que l’adversaire joue comme de la merde et que le jeu présenté étais que des bourdes et du caca…

    J’ose pas imaginer comment dois se sentir Lugano.

    On va réduire la NLA a 8 équipes et je vous garanti qu’avec cette formule la NHL sera toujours un autre monde.

    l

  2. Bel effort rédactionnel qui me réconcilie avec l’auteur,

    assorti de quelques vérités bien étayées.

    Des proses de cette facture, on en redemande.

    La culture francophile, tout comme le hockey n’est pas encore mort à Bienne.

    Au plaisir.

  3. le retour de notre rédacteur biennois préféré (facile quand il est le le seul). Très bon article en l’occurence.

    Il en est presque dommage de demander à ce que Bienne boucle sa saison trop vite…

  4. Pourtant lausannois, j’ai adoré ce papier, y compris les piques décochées à l’endroit de mon club !

    Ca fait très plaisir de te relire 🙂

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