Unser Ottmar, Teil 1 : une erreur de casting

Ottmar Hitzfeld sélectionneur de l’équipe de Suisse : une immense erreur de casting ? Non pas que l’Allemand soit une pince dans son domaine. Son palmarès atteste du contraire. La question porte sur un autre aspect. Etait-il vraiment l’homme de la situation ?

Le football est une science compliquée. Comme tout sport collectif. En plus de la simple dimension psychologique de chacun des joueurs, en plus des talents personnels qui priment dans les disciplines individuelles, le football est avant tout un savant mélange de nombreux facteurs. A commencer par ceux de la dynamique de groupe, de la psychologie collective, de l’équilibre des forces.Ce dernier argument est du reste souvent brandi par les différents entraîneurs pour justifier leurs choix tactiques, leurs choix d’hommes. Oui, tel joueur est meilleur que celui-ci, mais l’aligner mettrait en péril l’organisation de tout l’édifice. La complémentarité de X avec Y apporte beaucoup à l’équipe. J’en passe et des meilleures.

Délégation des pouvoirs

Evoquer l’équilibre des forces, c’est également penser plus largement à la mécanique du groupe dans son entier, du responsable matériel à l’entraîneur, en passant par l’avant-centre titulaire et l’éternel remplaçant. C’est aussi réfléchir au rôle même d’un entraîneur – ou d’un sélectionneur dans ce cas-ci – dans cette complexe organisation.
Certains préfèrent imaginer un grand entraîneur comme un homme de principes, totalement dévoué à son dogme, à son système, à sa vision du jeu. Rares ont été les entraîneurs collant parfaitement à cette description. D’autres, dont je fais partie vous l’aurez certainement compris, considèrent plutôt les techniciens comme des meneurs de troupe dictant dans les grandes lignes la direction à suivre, tout en s’appuyant essentiellement sur les forces à disposition.
Finalement, dans l’histoire du football, derrière tous les grands entraîneurs se cachent des grands joueurs. Par le talent, certes, mais aussi par le charisme, l’aura, le caractère. Montrer que l’on est le chef, que l’on a le pouvoir décisionnel, s’adapter aux forces et faiblesses de son contingent tout en donnant une partie des clefs à ses stars : voilà bien tout l’art d’entraîner.

Comme à Dortmund et Munich

Ottmar Hitzfeld a toujours fonctionné de la sorte. A Borussia Dortmund, où l’importance dans et hors du terrain des Sammer, Möller et autre Riedle n’était plus à prouver. A Bayern Munich aussi, avec les Effenberg, Kahn, Matthäus et autre Lizarazu.
Car une équipe a besoin d’un contre-pouvoir à l’entraîneur. D’une ou plusieurs voix parfois dissonantes, d’une résistance, d’un organe représentatif du vestiaire, d’un organe de surveillance. Si les joueurs n’adhèrent pas à un discours ou à des méthodes, il est impossible d’obtenir des résultats. Il faut alors avoir des moyens de pression sur le staff.

L’intelligence de Köbi Kuhn, jusqu’en 2006 et donc jusqu’à sa préretraite allant du Mondial 2006 à l’Euro 2008, était justement d’avoir conféré à plusieurs cadres (Johann Vogel surtout) des pouvoirs conséquents. Comme un garde-fou, le ou les joueurs désignés obligent le sélectionneur à se remettre en question quand les choses tournent mal. Agissant un peu comme un parlement vis-à-vis d’un gouvernement.

Enthousiasme trop précoce

A l’annonce de l’engagement d’Ottmar Hitzfeld, la très grande majorité – dont je faisais aussi partie – a accueilli la nouvelle avec un bel enthousiasme. C’était semble-t-il, on s’en rend mieux compte maintenant, sans compter sur, d’une part, l’absence de personnalité forte dans l’équipe de Suisse et, d’autre part, sur l’erreur de calcul de l’Allemand.
Peut-être fatigué par des années de négociations en club avec des tronches, Hitzfeld a joué la carte du totalitarisme, prenant comme relais dans l’effectif des joueurs plutôt effacés (Huggel, Inler, Grichting). Sûr qu’avec ceux-ci, l’Allemand s’est épargné de nombreuses prises de bec et s’est assuré une totale tranquillité dans la vie du groupe.
Revers de la médaille, quand le doute s’installe – pas que dans les têtes ni purement en relation avec les résultats, mais aussi dans les méthodes et le choix du système, comme c’est actuellement le cas –, personne n’est en mesure de taper du poing sur la table. On ne contredit pas Ottmar Hitzfeld le Grand, élu meilleur entraîneur du monde, deux Ligues des Champions dans la vitrine, etc., etc.

Pas de transcendance

Les internationaux suisses ont beau dire leur chance de travailler avec un tel entraîneur. La présence de l’Allemand semble bien plus les inhiber que les transcender. La question se pose alors. Elle est légitime. Ottmar Hitzfeld n’était-il pas «trop gros» pour cette petite Suisse ? Son aura, plutôt que de rejaillir sur ses joueurs et de les rendre meilleurs qu’ils ne le sont, ne les pousse-t-elle pas à se tapir dans l’ombre, à fuir leurs responsabilités, à manquer de courage et de fantaisie ?
En choisissant Ottmar Hitzfeld plutôt qu’un entraîneur de qualité mais qui impressionne moins, l’ASF a commis plus qu’une erreur de casting. Elle a annihilé une dynamique de groupe. Elle a tué le peu de leaders que pouvait compter la Suisse. Elle a brisé le très fin équilibre qui existe dans un collectif, entre des entraîneurs pas tout à fait seuls maîtres à bord et des joueurs qui doivent être plus que de simples soldats obéissants.
Elle a simplifié à l’extrême des rapports sociétaires qui, par définition, sont complexes. Elle a misé sur le monologue d’un palmarès au détriment de l’échange et du débat. Difficile alors de croire en un changement de mentalité et d’état d’esprit pour les prochains mois. Dommage, ce serait exactement de quoi la Suisse aurait besoin.
A suivre : «Cette tristesse aride qui naît de l’isolement»
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Psyko Franco

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28 Commentaires

  1. Ah, enfin le retour de Psyko. Ca c’est du papier, pas comme ces infects Gary Romain et Yves de St-Aÿ !

    Ah merde, c’est moi Gary Romain… :-/

  2. Quelle analyse pertinente !
    ça nous change de la mauvaise-foi de Julien Mouquin et de l’incompétence de Gary Romain.
    Je crois qu’il ne faut pas trop culpabiliser le sélectioneur, car je ne vois vraiment pas qui pourrait faire bien jouer cette équipe de chèvre.
    0 but marqué contre les 3 puissances mondiales : Bulgarie, Malte et Montenegro…no comment !

  3. @PF: J’aime bien tes articles, mais là, je considère que c’est ce qu’on appelle de la démagogie: dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre, à savoir le (très) récurrent « c’est la faute de l’entraîneur ».

    De mon point de vue, Ottmar Hitzfeld EST et reste l’homme de la situation. Son palmarès parle en sa faveur et ses compétences techniques et tactiques ne sont guère remises en cause. Les principaux reproches qui lui sont adressés: son salaire, et, comme dans cet article, l’incapacité à créer une dynamique interne au groupe.

    Je lis que cette équipe manque de « leaders », qu’Hitzfeld a choisi « la carte du totalitarisme » (je saisis que c’est à prendre au deuxième degré, mais en l’occurence cela me semble inapproprié – car complètement exagéré, en raison aussi du rapport, réel ou supposé, avec l’origine de notre entraîneur national actuel).

    Peux-tu citer les « leaders » dont Hitzfeld s’est volontairement privé afin d’éviter les conflits? Personnellement je ne vois pas trop. Dans cette catégorie, je ne vois que des remplaçants et des blessés. Faudrait-il rappeler N’Kufo, Celestini ou… Vogel 😉 ?

    Frei, Lichsteiner ou Behrami, par exemple, sont-ils vraiment des enfants de choeur, qui avalent sans broncher tout ce qu’on leur dit?

    Pour moi cet article repose en grande partie sur une bonne dose de mauvaise foi. On a un entraîneur inexpérimenté? Il est incapable de gérer le groupe ou manque de qualités techniques et tactiques, donc c’est sa faute (l’échec de Köbi, à mon avis complètement à côté de ses pompes lors de l’euro’08).

    On a un entraîneur connu et reconnu? Il impressionne les si timides joueurs et brime leur créativité… Bof!

    Et si on laissait le temps à ce Monsieur de faire son travail, à moyen-terme et en tenant compte que la Suisse n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un grand pays (de football) ?

    Que l’on me cite un seul bon entraîneur (depuis Roy Hodgson) qui ait eu de la réussite à la tête de la Nati…? Il y a eu Köbi Kuhn, certes, qui était plus un bon motivateur qu’un fin tacticien (doux euphémisme). Sinon… le désert!

    Et si la Suisse n’avait pas le niveau nécessaire (principalement au niveau physique et technique, la tactique du mur de défense étant, elle, bien au point) ? Et si le réservoir de joueurs ne suffisait-il simplement pas, en ce moment, à rivaliser avec les grandes nations (le Monténégro n’en fait pas partie, certes!) ? Et si la qualification pour les grands tournois représentait en elle-même un exploit pour un pays tel que le nôtre?

    Il semble aujourd’hui que tout le monde considère qu’il serait normal que nous nous qualifiions sans broncher pour chacun des grands rendez-vous internationaux. Mais c’est loin d’être un dû, mes chers, un petit coup d’oeil dans le rétroviseur serait peut-être fort utile pour certains.

    Ottmar Hitzfelfd est un excellent entraîneur à la tête d’une équipe très moyenne, dont la plupart des cadres (offensifs surtout) son vieillissants. Il ne peut faire de miracles, et la probable non-qualification pour le prochain euro remettra peut-être les idées en place quant à une certaine arrogance et au (très) haut niveau d’exigences qui s’est (très) rapidement emparé d’une nation… qui ne peut simplement pas se le permettre.

    Arthur Georges, reviens!

    Non?

  4. Une analyse mesurée et très juste.
    L’ASF qui se « paye » un grand nom s’est bien plantée sur ce coup. Le renouvellement du contrat de Hitzfeld est comme le dernier clou dans le cercueil d’une génération très moyenne.

    Pour reprendre l’exemple très footix des M17 champions du monde, croyez-vous que ce groupe aurai eu la même insouciance sous la férule d’un grand entraineur? moi pas. C’est l’osmose du groupe entier, joueurs, staff, coach, qui a permit de se transcender et de créer la surprise.

    Lulu Favre, n’attend pas 10 ans stp.

  5. @Lüd

    Très intéressant ton article, même si mon avis est bien différent.

    je m’explique. Il est vrai que la Suisse n’est pas une « grande » nation de football. En rapport avec le fait que mon père a attendu de 1066 à 1994 pour une qualif, et qu’après 1996 on a eu une disette de 8 ans, c’est déjà un exploit que de se qualifier.

    Malgré tout, là où je te suis pas: comment expliquer que des joueurs, qui ne sont pas médiocres forcément, n’arrivent pas à aligner trois passes alors qu’un club qui aligne Degen, Nef, Schneuwly, Affolter, Raimondi, Spycher, dans le 11 de base arrive à faire joujou-baballe et nous a gratifié de beaux matchs contre Fener, contre le Zénith (oui, oui!! j’affirme) etc.

    Il me semble quand même qu’Ottmar ne sait pas vraiment où il va au niveau offensif…

  6. Ott y en a marre !
    3 petites questions :
    Pourquoi encore et toujours FREI-STRELLER ???
    Pourquoi un si lamentable Kick and Rush (plutôt qu’une vraie recherche de jeu de passes qui à quand même existé dans cette équipe, bon sang!!) ?
    Et finalement, SIMPLEMENT POURQUOI ????

    Frei y en a marre, c’est pas parce qu’il a été l’un des moteurs de cette équipe y a 3 ans qu’il doit encore rester, ou disons être titulaire puisqu’on n’a pas de banc…… (et oui, c’est le FOOT, les gars, et -normalement- ça va vite !!!) . C’est pas non plus un Del Piero, un Totti ou un Raul, M**** (j’dis ça comme ça, y aurait peut-être de meilleurs exemples…choisissez les vôtres!)
    C’est triste parce qu’on a toujours envie d’y croire quand on en voit jouer certains en club……
    Y a pas de ligne directrice, la seule consigne c’est &%4* »++)(ç  &#1•◘○Ð; ..
    Vous avez pas compris??
    MOI NON PLUS !!!!
    love, love, love.

  7. Mais cessez de tirer sur Otmar ! Qui peux faire mieux avec la faible équipe qu’on a actuellement ?
    Il faut être réaliste et constater qu’on n’a pas du tout le niveau !
    Depuis le miracle contre l’Espagne, voici les résultats misérables de la NATI lors de ces 10 derniers mois :
    Suisse-Chili 0-1
    Suisse-Honduras 0-0
    Suisse-Australie 0-0
    Suisse-Angleterre 1-3
    Suisse-Galles 4-1
    Montenegro-Suisse 1-0
    Malte-Suisse 0-0
    Bulgarie-Suisse 0-0

    Total : 8 matchs = 1 seule victoire / 4 nuls / 3 défaites (goalaverage : 5-6)…5 buts marqués en 8 matchs…c’est vraiment effarant ! Et surtout en voyant le niveau des adversaires (à par les anglais of course).

    On est très loin des meilleures équipes…et croyez moi, c’est beaucoup mieux de ne pas aller à l’Euro, sinon on va se faire ridiculiser !!!

  8. Psyko Franco, YO !
    Enfin le niveau de CR remonte ! Analyse super pertinente sur la dynamique de groupe. Une équipe, c’est tout le monde, y compris le staff (donc l’entraîneur). 100% d’accord avec cartonjaune.

    Lucien Favre, vite !

  9. C’est clair qu’on est tous en droit d’être déçu et de se poser des questions concernant Hitzfeld. Mais à part ça, on est gentiment en train de jouer aux enfants gâtés à (presque) considérer que la Nati DOIT se qualifier pour toutes les compétitions majeures sous pretexte de sa présence lors des quatre derniers événements. Les seuls nations à avoir participées à tous ces tournois sont l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, le France, le Portugal, l’Espagne et … la Suisse. Vous conviendrez aisément que nous faisons presque tache dans cette liste… Même si la plupart des internationaux actuels jouent dans de grands championnats ou dans les meilleurs clubs suisses, ce n’est pas la garantie d’avoir une constante de résultats sur le long terme ! Si même l’Angleterre (1994, 2008) ou la France (1988/90/94) se loupent parfois, que peut-on espérer en tant que petit pays. L’Ecosse, l’Irlande ou la Belgique par exemple ont eu leur(s) période(s) fastes, mais mangent aussi leur pain noir depuis plus ou moins longtemps. Au jour d’aujourd’hui, le plus important n’est pas de se lamenter sur la très probablement non-qualification pour l’Euro2012, mais c’est surtout préparer l’avenir et faire en sorte de ne pas entamer une longue traversée du désert comme il y en a trop eu dans l’histoire du football suisse. Est ce que Hitzfeld est l’homme de la situation ? Son expérience parle en sa faveur, mais ça va peut être demander des changements dans sa ligne de conduite.

  10. Très bon article et très intéressant… ça expliquerait bien des choses.

    Il faut arrêter de dire qu’on a de pauvres joueurs et que l’entraîneur peut rien faire blablabla…
    Primo on a des joueurs qui sont excellents dans leur club respectif, cela veut dire que ce ne sont pas des manches à balai.
    Secundo avec Kühn on avait plus de résultats avec pas forcément des meilleurs joueurs.

    Tout le monde sait qu’on juge un entraîneur sur les résultats, c’est normal, c’est lui le chef, c’est lui qui endosse la responsabilité en cas de défaite (et c’est lui qui reçoit les félicitations en cas de victoire, c’est normal). Des grands entraîneurs savent tirer le meilleur d’un collectif (cf. la Grèce en 2004 pour ne citer qu’eux), et là j’ai pas l’impression que l’équipe suisse donne le meilleur de son potentiel, que les joueurs donnent le meilleur d’eux-mêmes.
    C’est donc bien l’entraîneur le problème, car c’est lui qui motive les troupes, c’est lui qui fait avancer les choses. Je suis conscient qu’il ne peut pas résoudre tous les problèmes tout de suite et qu’il faut un certain temps avant que ça bouge, mais là il me semble qu’il a eu assez de temps à disposition et toujours pas d’évolution notable…

    Je suis donc d’accord avec l’article qui donne une explication très vraisemblable de la situation actuelle. Et d’avoir prolongé le contrat de M. Hitzfeld a été une erreur sans nom.

  11. @antoni (dan?):
    La victoire 0-1 en Autriche et le 2-2 contre l’Ukraine c’était les M-21 ?
    Ou bien on doit en déduire que la statistique qui fonde ta brillante analyse n’est pas exhaustive ?
    (ceci dit sans vouloir en aucun cas défendre le bilan de la Nati)

  12. A l’att. de Monsieur Mouquin.

    Oups ! En effet, j’ai omis les 2 matchs que vous avez cité ci-dessus…autant pour moi !
    Donc, ça fait : 10 matchs = 2 victoires / 5 nuls / 3 défaites (goalaverage : 8-8)…et ça fait 8 buts marqué en 10 matchs. Il est vrai M. Mouquin que cela change totalement mon analyse. Alors merci pour l’info !
    PS : svp, ne me confondez pas avec le nommé « Dan », lui est espagnol…et moi je suis Suisse. De plus, lui n’a pas l’air de vous apprécier.

  13. faut pas s’étonner , quand on voit le nombre de fois ou l’équipe est modifiée comment vouloir créer un vrai esprit de groupe .? il suffit de constater que seules les équipes qui ont su comserver leur éffectif de base ont réussi quelque chose au niveau international…

  14. Hitzfeld se retrouve dans une situation qu’il n’a jamais connue, à laquelle il n’a jamais été confrontée.

    Après avoir fait ses armes avec Zoug en première ligue, je crois, il a repris Aarau qui était néo-promu et dont on n’attendait rien, si ce n’est qu’il ne sauve sa peau en LNA. Ce qu’il a fait brillamment, avant de gagner une coupe suisse contre Gxamax.

    Ensuite, il a entraîné GC qui était l’équipe à battre et avec laquelle il a gagné plusieurs titres.

    Fort de ces résultats probants, il a ensuite mis le cap sur Dortmund et sa génération dorée. Puis sur la Bavière.

    En fait, il a toujours eu des machines de guerre sous ses ordres. Son immense mérite a été de savoir gérer tous ces égos surdimentionnés et de les fédérer vers un même objectif. Ce qui n’était pas acquis à l’avance.

    En Suisse, on lui demande d’en faire de même, à la grosse différence près qu’il a une formation de deuxième catégorie sous ses ordres.

    D’autre part, comment comparer la mentalité germanique à celle des petits Suisses, si vite satisfaits et repus, au contraire de son grand voisin du nord.

    Je pense que sur le fond, Maître Psycho a raison. Les p’tits Suisses sont écrasés par le palmarès d’Hitzfeld et sont complètement inhibés. Comment expliquer que certains joueurs ont un rôle majeur dans leur club en championnat et qu’ils s’effacent totalement sous le maillot à croix ?

    Cet avis n’engage que moi, mais je suis d’avis, comme je l’ai écrit plus haut, qu’Hitzfeld n’est pas préparé à faire face à cette situation.

    Sa reconduction à a tête de la Nati me semble pour ma part prématuré. Non pas parce que la Suisse va certainement échoué dans ces qualis, mais à cause de la manière qui ne cesse de se détériorer et qui laisse de plus en plus perplexe.

  15. Pourquoi la plupart des intervenants, quand ils soulignent la qualité d’un article, se sentent-ils obligés de rajouter quelque chose comme « contrairement à un tel ou un tel qui fait que de la merde »…? C’est fou quand même, laissez chaque rédacteur avec son style de rédaction et ses sujets!

  16. @Psyko

    Un autre article comme la présentation de l’équipe autrichienne pour l’Euro 2008 stp, j’en rit encore

    Ottmar déçoit ok, mais Lulu fera pas mieux avec cette bande de chèvre (Köbi non plus). Et Hogdson peut être eu la meilleure génération.

    Il vaut mieux faire une croix sur l’Euro (pour ceux qu’ont pas compris, c’est pire qu’après suisse-luxembourg) et faire une nouvelle équipe en vue des qualifs pour 2014

  17. Article de classe mondiale, très pertinent. Je ne ressens aucun plaisir de jouer dans cette équipe, les joueurs semblent annihilés par quelque chose et porter toute la misère du monde sur leurs épaules. Le rôle de l’entraîneur et de donner envie aux joueurs et de faire tourner les choses. Visiblement quelque chose ne tourne pas rond et c’est le rôle de l’entraîneur de trouver la recette. Tout Hitzfeld qu’il soit, il ne trouve pas la recette et il nous faut du sang neuf ! Nous ne méritons pas d’aller à l’Euro, quelle que soit la raison. Christian Gross me semble arriver à un âge où il n’a plus forcément besoin de voir l’équipe tous les jours.

  18. @CaptainMarvel…….Michel Pont fidèle à lui-même…..toujours le même discours. La mettre au fond !!!!!!! et faire le guignol à la TSR.

  19. @Mork: J’ai un doute quand au faite que le Roy ai peut-être eu la meilleure génération. Qu’on vienne pas me dire que la défense avec Quentin comme titulaire était la meilleure génération:-) C’était simplement une génération qui avait tout à prouver, et qui avait envie de sortir du morne championnat suisse. Ils mouillaient le maillot et étaient une vraie bande de copains. Parce que maintenant, à part leurs égos…je vois pas une équipe soudée sur le terrain.

  20. @sangojan :
    « En rapport avec le fait que mon père a attendu de 1066 à 1994 »

    0_O
    Robert Pattinson ?

    @Marco :
    « Je ne ressens aucun plaisir de jouer dans cette équipe »

    Streller ? C’est toi ?

  21. Les joueurs ne ce sentent pas concernés par l’équipe suisse. Ils sont bien mieux payé en club et préfère jouer le titre dans leur championnat respectif, il est bien plus intéressant pour eux de jouer une C1 ou Europa league. La Nati n’est plus qu’un moyen pour certains jeunes de se montrer au niveau international. Les autres n’en ont rien à secouer et leur attitude sur le terrain le prouve. Et ce peu importe l’entraîneur.

  22. @ Daniel

    « Ils mouillaient le maillot et étaient une vraie bande de copains. Parce que maintenant, à part leurs égos…je vois pas une équipe soudée sur le terrain.  »

    ok d’accord avec ça mais pas seulement mais pour le reste, des Chapuisat, Sutter, Knupp, Hottiger, Bregy, Türkilmaz et Pascolo (oui bon là ça va) on en aurait besoin… Je sais pas où tu trouves une telle concentration de talent -toute prposrtion gardée- dans la dernière décennie de la Nati

  23. @Lapsus

    malheureusement, l’edit de post n’est pas encore au goût du jour sur le site. Il faudra se contenter des petites perles aurtôgrafik et des fsute de frqppe de chacuns! 😀

  24. Fait plaisir de lire un article sur carton rouge et certains commentaires qui essaient de proposer une analyse.

    Suis en fait pas vraiment d’accord avec l’analyse de Psyko Franco, qui me semble tirer à l’extrême les explications psychologiques (en oubliant qu’il y a aussi des fortes têtes dans l’équipe (Frei par exemple).

    Suis plutôt d’avis que la Suisse n’a plus réellement les joueurs pour se qualifier (la perte de Vogel, de Müller, ou d’un Chapuisat avant) et que les qualifications successives sont en fait un peu miraculeuse vu le matériel à disposition, et que le palmarès d’Hitzfeld parle pour lui. Après, prolonger des contrats pour avoir des échéances lointaines pour un entraineur de foot, c’est pas une bonne idée, vu que l’ASF perdra toute marge de manoeuvre vis-à-vis d’Hitzfeld.

    Cela deviendra également progressivement plus dur, la Suisse allant progressivement passer dans des chapeaux inférieux – choper la Grèce comme adversaire pour une qualif directe, c’est un peu Noël en fait. C’est plus dur quand on prend les Pays-Bas ou l’Allemagne.

    Et pour celui qui se demande à quoi Pont sert, je répondrais « à rien ».

  25. @sangojan :

    J’avais bien compris. 😉

    Mais je ne pouvais pas passer à côté de l’opportunité de faire une blague ultra pourrie. Trop dur de résister…

    Sinon, article intéressant.

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