Un coup de mou

Deux matchs, un seul petit point : c’est peu dire que le week-end dernier n’a pas répondu aux attentes d’un Gottéron invaincu depuis le 11 janvier. A deux semaines des play-off, y’a-t-il de quoi s’inquiéter ? Oui, si l’on considère l’inexplicable effondrement observé vendredi à Genève et la mollesse des Dragons le lendemain contre Lugano. Et non dans la mesure où la prestation livrée aux Vernets était tout sauf dégueu jusqu’à ces dix funestes dernières minutes. N’en déplaise à mon confrère Marco Rigatori.

Le Gottéron vu durant les 50 premières minutes jouait bien en leader et faisait le jeu face à des Genevois limités. Ces derniers ont trouvé leur salut dans deux charges limites dont ils sont les spécialistes une fois menés, ç’a marché cette fois, tant mieux pour eux. Vauclair s’en tire heureusement sans dommages, ce qui n’est pas le cas d’Hasani. Bilan: sur nos trois joueurs actuellement indisponibles, deux ont été commotionnés par les hommes de McSorley. Enfin, je dis ça, je dis rien, hein…La défaite du lendemain, à domicile contre le HC Mantegazza, fait nettement plus souci. Si l’on a pu apprécier le coup d’œil de notre nouveau Sushi et son coup de patin largement acceptable pour un prétendu grabataire qui ne peut pas en avant, on a surtout bien senti l’absence de Julien «Le Boucher Sanguinaire» Sprunger. Malgré deux buts à Genève, Beni et Andrei n’expriment que la moitié de leur potentiel en l’absence de leur compère, et quand Dubé se met au niveau de Gamache, on se retrouve dans la mouise sans aucune ligne capable de mettre du danger à chaque shift. Gageons que Kossmann se gardera d’écarter Mauldin le week-end prochain s’il désire faire rejouer Sushi et que Gamache en fera les frais.

Il nous reste maintenant trois matchs pour retrouver notre allant avant les play-off et faire un point de plus que le SCB, histoire de reprendre la première place qui nous revient de droit. Rien d’impossible a priori si l’on sait que les Haribos vont à Davos avant de recevoir Zoug et Zurich, alors que nous recevons Kloten, puis allons à Ambri et Rappi. N’empêche que les gars seraient bien inspirés de gagner les trois, les Bernois n’ont certainement aucune envie de nous offrir quoi que ce soit.
Crosse d’Or : les différents hommages à Laurent Haymoz. Merci aux Genevois (et bravo aux quelques ahuris de chez nous qui ont réussi à foutre le bordel). La minute de silence de samedi à Fribourg était incroyablement poignante. Je ne connaissais pas du tout LH personnellement, mais j’ai laissé couler une larme.
Crosse de Plomb : Anne-Lyse Caille née Bérard (merci Wikipédia), dite Carol Rich. Passons sur le choix de la faire chanter elle plutôt que n’importe qui parmi les milliers de vrais chanteurs que compte notre canton, peut-être connaissait-elle Haymoz, ce qui expliquerait la chose. Mais franchement, elle aurait pu bosser un peu sa prononciation du latin.

Les Aigles vers un nouvel envol ?

Deux matchs, trois points. Compte tenu du début d’année catastrophique de Genève-Servette, on ne saurait faire la fine bouche du côté des Vernets. Ce d’autant plus que c’est le leader Fribourg Gottéron qui a mordu la poussière, après une rencontre où les Grenat ont su étaler d’indéniables qualités de coeur. Mais voilà, ils sont retombés dans leurs bêtes travers en prenant cinq buts à Ambri dès le lendemain, prouvant que si l’état d’esprit y était, on ne pouvait pas en dire autant de la défense.

A leur décharge, les pauvres avaient dû entreprendre un long voyage jusqu’au Tessin dans leur vieux bus digne d’un billet de train 3e classe en Chine, ils étaient sur les rotules. Heureusement que ni Lugano ni Davos ne régatent aux premiers rangs du classement, sinon ça aurait été la rouste assurée en play-off. Bref, au lieu de se chercher des excuses, prions. Pour que Pavel Kubina apporte enfin la stabilité défensive qui permettrait aux Genevois d’aborder les séries avec de vraies ambitions de titre.
Crosse d’Or : Alexandre Picard. Le Québécois gagne en constance et s’affirme comme un élément de plus en plus incontournable parmi les mercenaires de l’équipe. On se réjouit de le voir à l’oeuvre en play-off, exercice dans lequel il a souvent brillé de l’autre côté de l’Atlantique.
Crosse de plomb : Mathieu Carle. Clairement pas au niveau attendu, le natif de Gatineau est une grosse déception. Etrange quand on connaît le flair habituel de McSorley en matière de joueurs étrangers. Verra-t-on le vrai Carle, celui qui a brillait en AHL, une fois associé à Kubina ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

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1 Commentaire

  1. « Bref, au lieu de se chercher des excuses, prions. »
    Pas assez il semblerait avec la blessure de Bezina…. c’est la tuile pour les gueules élastiques.

    Quant à Fribourg qui a une fin de championnat plus facile que le SCB, j’espère pour eux qu’ils ne crèveront pas au poteau.

    Un derby pour les quarts ?

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