Les 10 meilleurs transferts de Christian Constantin

S’il en est un qui aime transférer, virer, remplacer, substituer, suppléer, subroger, limoger, changer ou encore commuer, c’est bien notre Mouamar Constantin. Le fantasque dirigeant valaisan n’est jamais à cours d’idée quand il s’agit de dégoter un ailier panaméen ou un magnétiseur lesothan. Florilège de ses meilleures trouvailles.

1ère place : Robert Servín

Arrivé en fin du mercato d’été, le vainqueur de ce classement non-exhaustif n’est autre que le prétendu international paraguayen. Armoire à glace de 83 kilos pour 1m82, le défenseur a eu bien du mal à déplacer sa carcasse. Sa seule apparition avec la première équipe remonte à la rencontre à Echallens où notre Sud-Américain s’est fait balader par Hervé Rickli. Probablement recruté grâce à la volonté d’un agent fort bien attentionné et d’un travail d’investigation pointu, le gag aura duré jusqu’à Noël. Une nouvelle preuve qu’à Sion, on recrute des Paninis.

2ème place : Ahmed Yahiaoui

Le point commun entre Servin et Yahiaoui est qu’ils n’ont été alignés qu’une seule fois par Sion et ce fut en Coupe. Face à Naters, l’éternel espoir français avait lui aussi fait bien pâle figure. Le Freddy Adu de l’Hexagone a malheureusement été livré avec l’ensemble de son intelligence dans le pied gauche, ne laissant rien à des sphères plus élevées du corps humain. Blessé puis mis sur la liste des indésirables, le milieu récupérateur va par la suite enchaîner les essais non-concluants et les échecs dans tous les clubs où il va se rendre. Bien dommage pour un joueur champion d’Europe en 2004.

3ème place : Guillermo Sergio Imhoff

Pris d’une envie soudaine de recruter, Constantin apprend l’existence d’une colonie valaisanne en Amérique du Sud suite à un exode le siècle dernier. Ni une ni deux, le dictateur prépare les sandwichs, le paquet de biscuits, la gourde de Fendant et envoie Zermatten en trekking sur le demi-continent d’accueil de Florent Pagny. Le voyage terminé, Zermi revient les mains vides. CC engage alors Imhoff pour légitimer le voyage. La suite : un match sous les couleurs valaisannes et une disparition discrète des tablettes. Des bruits disent qu’il joue maintenant en Thaïlande…

4ème place : Zbigniew Zakrzewski

Arrivé en Valais comme un buteur redoutable, le Polonais n’avait de redoutable que son prénom que même les plus avertis ne sauraient prononcer. Une fois de plus recruté sur un catalogue Panini ou sur la base de statistiques flatteuses, l’attaquant ne saura jamais s’imposer sous le maillot valaisan si bien qu’il sera prêté à Thoune. 13 matchs pour 1 but sous le maillot sédunois puis 15 matchs pour un but sous le maillot bernois. Comme quoi, il n’y arrivait vraiment pas…

5ème place : Jean-Christophe Bruniaux

Bonjour, je m’appelle Jean-Christophe et j’aime le Power Move. Je me suis autoproclamé coach mental et le pire, c’est que je me suis fait engager et que je suis grassement payé. Mangez des légumes, c’est bon pour vous ! Et des fruits aussi ! Je bosse à plein temps pour le FC Sion et je peux vous dire qu’il y a du boulot… Je suis disponible en permanence à la porte d’Octodure et je ne verrais pas pourquoi je bougerais de là. Soyez fort dans vos têtes ! Je n’ai qu’un seul jour de vacances dans les mois à venir : le 29 mai 2011. Ayez confiance en vous, c’est bien !

6ème place : Mohammed Yusuf

Nwaneri s’ennuyait et tournait gentiment vers la bouteille. C’est pourquoi CC s’est dit qu’un petit copain venait du même pays lui remonterait probablement le moral. Il a alors saisi son album Panini de la Coupe d’Afrique des Nations pour voir ce qu’il pouvait s’offrir, si possible international et assez «cheap». Quoi de mieux qu’un Nigérian jouant au Soudan pour réconforter son défenseur devenu alcoolique ? Yusuf était engagé ! 6 matchs et de nombreux passages en discothèque plus tard, il est posté en Arabie saoudite, pour son bien…

7ème place : Essam El Hadary

Le Bouffon africain restera comme un de mes transferts favoris. Recruté suite à deux erreurs de Vailati, le pharaon débarque en croyant qu’il va déchaîner les foules et se faire aduler par des pisseuses en délire dans les rues. Après un passage au Pam de Saillon, il constatera avec dépit qu’il a été faussé sur la marchandise comme de nombreux autres avant lui. La suite, vous la connaissez ! Tribunaux, procès, amendes et finalement interdiction de transferts pour deux périodes. Chapeau !

8ème place : Pierre-Albert Chapuisat

Engagé dans un élan humanitaire de la part de l’empereur, Gabet n’aura pas fait long feu. Après cinq petits matchs, il est remercié et renvoyé là où il aurait dû rester, à l’ES Malley. Le père de Stéphane aura donc fait un bref passage sur le banc valaisan, juste assez pour se prendre le bec avec CC et démolir la jouerie déjà faible de l’équipe à l’époque. Rien à ajouter !

9ème place : Mirsad Mijadinoski

De loin le joueur sur lequel je me suis le plus énervé mais aussi de loin celui qui s’en est le mieux sorti. Arrivé en grandes pompes directement du FC Baden, le Macédonien possédait une technique et un déplacement dignes des meilleurs schtroumpfs. N’empêche que le con est parti par la suite en Hongrie et a joué la Ligue des Champions. Comme quoi, le football est parfois très curieux…

10ème place : Christian Zermatten

Certainement pas engagé pour ses compétences, Zermi a longtemps occupé les bons papiers de son supérieur, se pliant à ses exigences et désirs. Sorte de James Bond interne, l’espion de la présidence a été débarqué récemment. Lécher les bottes de son patron n’est visiblement pas suffisant à ce niveau… L’homme était pourtant bien parti pour devenir la marionnette idéale de CC pour diriger la première équipe. Malheureusement pour lui, il n’a jamais eu son diplôme UEFA. La porte, c’est par là !

Écrit par Ernest Shackleton