Et maintenant, le titre

Devant bien admettre que les Bärner de la ligue n’ont de solidaire que le ver, c’est au final à la conscience professionnelle et le fair-play des collègues de Zuri que Biel doit d’avoir pu conserver son petit point d’avance, synonyme de participation aux séries finales avec tout le gratin aux champions.

Le hockey romand, comme son foot ?

Je ne voudrais pas tourner le sackmesser dans la plèbe, mais je fais juste un petit tour de l’horizon de chez vous les Welsches : Xamax ? Rien à rajouter à cette histoire triste. Le FC Servette  ? Ils ont le ticket numéro 2 dans la file d’attente. Sion ? Il nous fait bien rigoler le Constantin ça serait vraiment dommage de plus les avoir avec nous, mais c’est aussi leur seul intérêt. Sion c’est le copain un peu lourd que tu invites quand même parce qu’il fait rire les gens, c’est François Pignon. Le Lausanne ? Je pense on peut parler d’étymologie vu comment ils sont à la racine du classement… Yverdon Sport ? Disparus du tableau national sans que personne a versé la moindre larme.
Alors après je regarde le iiiiishockey et je vois que les seuls qui sont un tant soit peu francophones et en même temps au-dessus de la barre cette année sont quand même plus proches de Plaffeien, Düdingen, Pieterlen, Aarberg et autres Schmitten et Täuffelen que de Prangins, Thônex ou Gland.
En tout cas nous autres à Biel on a rien à foutre de tout ça, c’est juste qu’au moment de faire les décomptes on aimerait bien que chez nous c’est ni romand ni autre chose, c’est juste Biel/Bienne.

Fight for Biel

Si Biel en est là c’est bien grâce à ses guerriers. On peut critiquer le niveau assez bas de talent de certains joueurs, et encore, mais surtout pas leur engagement. Si Berra mérite plus que largement son surnom et ne souffre en rien la comparaison implicite avec le Bullin Wall, des gars qui ne cessent de se jeter devant tous les tirs adverses, à l’image de Wetzel et de son squelette en adamantium, font également partie des facteurs ayant conduit cette équipe offensivement fragile en quart de finale.

The eagle has… crashed ?

La Fontaine était pas la moitié d’un trottu. Seulement il avait juste pas bien choisi les espèces de sa fable la plus célèbre. C’est pas le lièvre à qui rien n’a servi de courir, mais bien l’aigle genevois. Pour un seul petit point, le très fort sprint final des joueurs du meilleur ami de Dany Kurmann n’aura servi à rien d’autre qu’à sur-utiliser ses éléments clés. Sälber dr schuld ! On espère juste que les gens du centre du monde ont assez de recul pour reconnaitre qu’au vu des confrontations directes et des positions tout au long du championnat, le classement final est assez juste. Parce que «Les Méchants», les vrais, ceux qui ont réellement coûté cher à Servette et qui les ont conduits en play-out, je ne crois pas qu’ils ont des haches sur le devant du maillot, mais bien un oiseau… Mais c’est toujours terriblement plus facile de chercher les fautes chez les autres que dans sa maison. C’est certain que les Genfois ont de l’imagination pour envisager des complots machiavéliques contre eux, ou alors peut-être qu’ils ont raison et qu’ils n’ont encore rien vu tellement le plus gros, le plus diabolique, le plus vénéneux des complots reste encore à conclure quand les Prillérans leur auront piqué leur place…

La fête est pas finie

Même si Schläpfer a seulement laissé quelques heures à ses troupes pour fêter dignement la qualification et profiter du Faschnacht avant de remettre tout le monde en mode travail et concentration, tout ce qui reste à jouer dans cette saison n’est que bonus et réjouissance. C’est clair que Zug a toutes les faveurs des pronostics. C’est clair que Biel cette année n’est pas tout à fait le même genre d’outsider que les derniers exemples en date ayant coûté la peau du leader dès les quarts de finale. Il n’est pas la grosse machine fribourgeoise qui a dû luter contre ses propres doutes pour se qualifier in extremis, ça ça aurait plutôt été un rôle pour Genève. Pour Biel l’issue de la série n’est pas vraiment un enjeu. Peut-être juste que quelques matchs à domicile en plus seraient bienvenus pour financer complètement les primes de play-off des joueurs. Tout ce qui débute ce soir c’est que du bonus, sans pression. Sans pression mais avec implication et volonté. Et personne encore ne sait vraiment ce que valent le EHCB et Kevin Schläpfer quand ils jouent sans pression.
Peut-être une bonne surprise ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler