Pologne – Irlande du Nord : Nice match à Nice

Certains s’étaient offusqués du niveau de l’affiche Galles-Slovaquie disputée la veille. Le genre de match qui illustre bien la faiblesse de l’Euro à 24 équipes qu’ils disaient. On craignait donc le pire pour ce Pologne-Irlande du Nord de derrière les fagots.

1) Le résumé

Et bien finalement il n’en fut rien ! Un vrai régal entre des Polonais extrêmement joueurs et des Nord-Irlandais qui ont su exploiter leurs forces à merveille et jouer les contres à fond. C’était super. Un match également truffé de rebondissements où on aura enfin utilisé la goal-line technology à bon escient et cela à trois reprises ! On aura aussi apprécié la technique des uns et le fighting-spirit des autres. Ce match restera dans les annales et marquera sans doute un tournant dans l’histoire du football. Il y aura décidément un après Irlande du Nord-Pologne. Qu’on se le dise ce 1-0 ne représente pas du tout la physionomie de ce match qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre sans deux excellents gardiens. Quel show !

2) L’homme du match

Le supporter de la Green and White Army qui en arrivant en France s’est dit : « Et si je m’achetais un de ces crocodiles gonflables, que je me promenais toute la journée avec et l’emmenais avec moi au stade. » Non mais tu saisis le délire du mec ! Sans aucun doute un hommage à l’équipe nationale du Lesotho.

3) La buse du match

L’arbitre roumain Monsieur Ovidiu Haţegan. Qu’il oublie de siffler un ou deux dégagements interdits d’accord, mais franchement oublier de tous les siffler ça fait beaucoup. On comprend les protestations polonaises et elles sont justifiées. Un peu plus et le match aurait dû être rejoué. Dommage un remake sur le champ aurait sans doute été agréable à l’œil.

4) Le tournant du match

Le début de la deuxième mi-temps, lorsque Arkadiusz Milik a ouvert le score, obligeant l’Irlande du Nord à changer de tactique en passant du kick & kick au kick & rush un peu. Le match a dès lors totalement changé de visage.

5) Le geste technique du match

L’enchaînement triple jongle bicyclette à 18 mètres des buts de Green Messi alias Kyle Lafferty. Bon ça passe 5 mètres au-dessus du but défendu par Szczęsny. C’est pourtant la meilleure action des hommes de Michael O’Neill de la rencontre.

6) Le geste pourri du match

Avoir donné un ballon de foot aux 22 acteurs sur le terrain. C’est méchant et gratuit, parce que les Nord-Irlandais ont aussi le droit d’essayer de jouer au football.

7) Ce match m’a fait penser à …

A faire autre chose dans ma vie que de regarder du foot. Tiens, il y avait par exemple Vincent Lagaf’ qui était invité à parler de sa vie trépidante chez Drucker dans le même temps. Ça laisse songeur sur la possibilité de réorienter ses passions.

8) L’anecdote

Faudra quand même m’expliquer pour quelle raison Zbigniew Boniek, légende du foot polonais et président de l’association polonaise de football, chantait le God Save The Queen dans les tribunes. Ah et puis personnellement je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu l’expression « de merde » autant de fois que ça autour de moi lors d’un match de football.

9) La minute Pierre-Alain Dupuis

« Le défenseur polonais Kamil Glik a quand même un petit air de Vanins, le gardien letton du FC Sion. » Ah, c’est vrai ! Merci de nous rappeler que le reste de l’année on se tape des FC Sion-Thoune.

10) Le tweet à la con

#EuroCR : Après le kick and rush anglais, le kick no rush nord-irlandais.

11) La rétrospective du prochain match

L’Irlande du Nord perd mais parvient enfin à cadrer un tir face à l’Ukraine, non on déconne. La Pologne perd comme toujours 1-0 face à l’Allemagne. Dans la foulée Robert Lewandowski annonce son départ du Bayern pour le Munich 1860… Traître un jour, traître toujours, on ne l’a toujours pas oublié !