Vivre libre ou… mourir

Deux clubs au bord du gouffre, un canton footbalistiquement à la dérive, le derby entre Lausanne et Yverdon pour la suprématie cantonale s’annonce palpitant. Au lieu de lutter pour les premières places, les deux clubs en sont réduits à se battre pour la 12e place ! Au programme, donc, un match de la mort. Gare au perdant.

Vendredi soir, dans le frigo de la Pontaise gonflée à bloc – pourquoi ne pas ouvrir que la tribune Nord et le bloc 8 ? -, un LS chevrotant accueille un Yverdon Sport en net regain de forme. Les protégés de Didi Andrey, toujours en place malgré des résultats pitoyables pour un club qui évoluait encore, faut-il le rappeler, la saison passée en LNA, restent sur quatre victoires consécutives. Comme quoi, à première vue en tout cas, Cornu n’est pas Constantin. Le feu FC Romandie est-il bien le premier club du canton ? A vérifier vendredi.


C’est le grrrrand derby vendredi pour Didi Andrey & cie ! 

Du côté du LS, le club n’a jamais paru aussi mal en point. D’une part, la première équipe enchaîne les mauvaises prestations, tout en laissant l’impression d’un énorme gâchis. D’un potentiel réellement présent, mais sous-utilisé. La confiance fait défaut, bien sûr, et elle fait beaucoup. Mais il est grand temps que les joueurs se secouent et jouent, une fois n’est pas coutume, le couteau sous la gorge. Vivre libre ou mourir. Question d’honneur. Pas le droit de perdre contre des flûtes à champagne, tout de même.
D‘autre part, le nouveau comité qui sera bientôt nommé ne laisse présager en fait rien de neuf. Pas de réel changement. Et c’est bien ça qui fait souci. Car aujourd’hui ce qui semble nécessaire, dans la maison lausannoise, c’est un changement de mentalité. Cesser de jouer petit bras pour insuffler un esprit de gagneur. A tout prix et sans concession.
Vendredi, Lausanne reçoit donc Yverdon à 19h45. La bataille s’annonce acharnée. On a déjà commencé à creuser des tranchées.

Écrit par Benjamin Corbaz

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