En quête de stabilité

Saisons chaotiques, résultats en dents de scie, effectif renouvelé de moitié d’un exercice à l’autre : Genève-Servette s’est illustré dans bien des domaines depuis son retour en Ligue Nationale A, mais pas dans celui de la stabilité. L’intersaison la plus calme depuis bien longtemps semble annoncer une volonté de s’établir de façon régulière dans le ventre mou, juste au dessus de la ceinture. Tout en se réservant la possibilité d’aller voir à l’étage du dessus si les circonstances sont favorables.

Gardiens

C’est toujours Gianluca Mona qui tient la baraque genevoise. Si le Léventin vaut mieux que ce qu’on en pense généralement, comme il l’a prouvé en playoffs contre Berne, ce n’est pas non plus lui qui portera les siens vers les sommets. Un élément de milieu de tableau, à l’image de l’équipe.
Derrière lui, la présence de Federico Tamo, transfuge de deuxième ligue (!) est un leurre. Les vrais remplaçants évolueront au sein de l’équipe-ferme lausannoise, où la présence de deux gardiens de valeur à peu près équivalente (Sébastien Pellet et la «vielle» connaissance Michael Tobler) facilitera sans doute un accord en cas de nécessité chez les Aigles.


Mona, un portier de milieu de tableau, pas plus 

Défense

Trois bonnes nouvelles sont à signaler. Tout d’abord, Goran Bezina n’a étrangement pas obtenu ce contrat one-way en NHL après lequel il court depuis si longtemps. Ensuite, Robin Breitbach est to-ta-le-ment transformé depuis sa participation aux derniers Mondiaux, nous assure-t-on. On ne peut pas vraiment dire que ça se soit vu pendant les matches amicaux, et l’on attendra donc avec impatience le début de la saison pour découvrir cette transmutation à ébahir les alchimistes. Enfin, l’arrivée de Martin Höhener, une fois qu’il ne se nourrira plus de soupe et de yoghourt liquide, devrait faire du bien à la relance genevoise.
La quoi ? vous demandez-vous sûrement. Depuis l’arrivée de Chris McSorley, ce secteur de jeu semble en effet se résumer au schéma consacré par l’immortel duo Nicolas Studer – Wes Snell : une dizaine de passes latérales dans la zone défensive avant de balancer un missile destiné au dégagement interdit, sauf si quelqu’un se trouve par hasard sur la trajectoire. Difficile dans ces conditions d’installer des attaques construites. Et malheureusement, le pauvre Martin ne pourra pas tout faire tout seul. Les spectateurs peuvent donc se préparer à serrer les dents sur les sorties de zone, et les attaquants à aller piocher dans les bandes.
Un autre point-clé pour la réussite des Aigles sera la capacité à verrouiller le slot. C’est un peu la base, certes, mais avec Mona et sa manie de relâcher tout ce qui se présente, il devient absolument vital de ne pas laisser les attaquants se promener devant le but et prendre les rebonds en toute tranquillité. La défense y était bien parvenue en début de saison dernière, avant de sombrer en même temps que l’équipe plongeait au classement. Il ne s’agit sûrement pas d’une coïncidence. Dans ce domaine, on attendra notamment plus de la part d’Olivier Keller, dont l’expérience devrait être précieuse, mais qui fut bien pâlot pour son retour en grenat.
Enfin, on notera que la défense brille surtout… en attaque. Parmi les huit meilleurs scoreurs suisses la saison dernière, on trouve en effet pas moins de quatre membres de l’arrière-garde. Cette productivité a le mérite d’atténuer un peu un autre gros point faible de l’équipe (voir plus bas). L’arrivée de Höhener et l’affirmation de Jonathan Mercier devraient encore confirmer cette tendance et apporteront un soutien bienvenu à Goran Bezina sur les jeux de puissance.


Höhener, l’une des arrivées aux Vernets

Attaque

Yorick Treille est parti, et Jamie Wright a été prié d’aller voir en Allemagne si on lui proposait une place de titulaire. Pour les remplacer, Chris McSorley est allé chercher deux clients. Le Canadien Jean-Pierre Vigier, sorte de Serge Aubin bis, semble s’être tout de suite intégré et montre de belles qualités de passeur ainsi qu’un tir qui donnera des sueurs froides aux gardiens adverses. Le Slovaque Juraj Kolnik, lui, n’a pas encore trouvé son efficacité dans le jeu servettien. Lorsque ce sera fait, il devrait offrir une finition qui fait souvent défaut à sa nouvelle équipe. En ajoutant Aubin et Kirby Law, tous deux parmi les meilleurs réalisateurs de LNA la saison dernière, les Aigles possèdent un des meilleurs quatuors de la Ligue, et de quoi affoler sérieusement les compteurs.
Et c’est tant mieux, parce que pour le reste, c’est un peu le désert. «Pépé» Fedulov a certes rempilé et fournira de nombreux caviars, mais son tir magique du poignet s’est envolé depuis bien longtemps et limite sérieusement sa production de buts. La bonne surprise pourrait venir de Florian Conz. Le Jurassien est efficace devant le but et joue sans complexe. Toutefois, son petit gabarit risque de lui causer des soucis face aux défenseurs de LNA. Par ailleurs, l’ambition et l’exigence quasiment psychotique de son nouveau boss devraient le changer de la culture de la «lose» à laquelle il a été habitué du côté de Malley.
Et c’est à peu près tout pour l’aspect offensif. Les Thomas Déruns, Jan Cadieux, Morris Trachsler et autre Paul Savary sont extrêmement précieux pour défendre, forechecker, récupérer des palets, et plus généralement pour faire le sale boulot. Ils sont également capables de marquer un but de temps en temps (sauf Savary). Mais ils n’ont jusque là jamais été capables de prendre la relève des étrangers lorsque ceux-ci sont muselés ou s’étiolent en fin de saison. Et cette stérilité est encore renforcée par l’aspect prévisible conféré au jeu des Grenat.
Lors de cette saison, on gardera un oeil sur Gaëtan Augsburger. Le jeune homme est pétri de talent et devrait obtenir plus de glace. On verra également si Laurent Meunier, confronté à une concurrence pour le moins relevée, aura la chance de confirmer l’excellente impression laissée lors du dernier exercice.


Juraj Kolnik : un futur Casque d’Or ?

Tentative de divination sans boule de cristal

Genève-Servette possède une base solide, et il ne manque pas grand-chose pour aller jouer les premiers rôles. Le futur pourrait donc être brillant avec quelques ajouts stratégiques. Mais pour le moment, l’équipe souffre de lacunes trop béantes et d’un effectif trop peu profond pour espérer mieux que le deuxième tiers du classement. Dans des circonstances normales, elle possède cependant suffisamment de ressources pour ne pas être trop menacée par les playouts. Genève-Servette sera quoi qu’il arrive difficile à manoeuvrer pour ses adversaires.
Pronostic : 6e place en saison régulière et élimination au premier tour des playoffs.

Toutes les photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Écrit par Yves Grasset

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5 Commentaires

  1. bon resumer ,mais pas facile comprendre mais apres plsusieur lecture
    et je pense s est jsute tt ce qui est marquer mais sans prendre trop de risque nan plus j ajouterai
    derriere on peu compter sur un gobbi qui a montrer plus de chose la saison derniere

    et devant deruns et cadieux kan ils reviendront de blessur j espere il montrerons leur bon etat d esprit et devrait faire aussi une tres bonne saison

    apres tout se jouera a mon avis d apres mona ,les blessur et la chance

    mais avec tout ses elment au positif je vois bien geneve aller dans el top 4 derriere lugano bern davos

    l avenir nous en dira plus
    mais j espere que les grenat nous sortirons une tres bonne saison
    aller geneve forever

    salutations sportives

  2. Lanalyse des saisons précédentes est juste ! Par contre cest salaud pour léquipe de la comparer à Mona qui est pour moi, un gardien bien au dessous de ce que lon attend dun dernier rempard en LNA !
    Excellentes aussi les remarques à propos de Breitbach et Keller ! Arf !
    Cest claire que pépé Fedulov na pas la même niack quà lépoque et on le voit jamais dans les bandes. Peut-être son hygiène de vie oblige !
    En ce qui concene Florian Conz, cest light de chez light. Je propose le double de séance de muscul + karaté pour lui et on verra !
    Jai bien aimée « tous sont capables de marquer un but de temps en temps sauf Savary ». Cest bien lui ! Il est clair quavec le système de Chris, toutes les équipes ont saisi notre jeu et les passes hyper téléphonées. Vous avez oublié de parler du Power Play made in GSHC ! Unique !
    A + et bravo pour vos articles !

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