LHC : par les poils du cul !

Après ces deux derniers jours politiquement parlant passionnants et marqués par le sceau de l’histoire, nous ne pouvions qu’assister à une rencontre mortellement ennuyeuse à cause d’une équipe d’Olten pathétique, décidé à ne pas jouer au hockey. En l’emportant par le plus petit des écarts (1-0) devant une faible affluence (2’157 spectateurs, dont 10 visiteurs), les Lausannois ont sauvé l’essentiel : les trois points. Pour le spectacle, on attendra.

Arnaques, Stecher & botanique

Malley n’a pas vibré au rythme de la coupole fédérale hier soir. Pire, elle a eu le privilège de voir à l’œuvre l’équipe la plus détestable et monotone du championnat. Le responsable de cette infecte tactique a un nom : Dino Stecher. Venus avec la ferme intention de réaliser «un coup de Langenthal» (défense à outrance devant un solide dernier rempart, contre-attaquer et ramener 2 points), les 18 acteurs soleurois ont livré une parodie de «hockey-spectacle».
Il aura fallu attendre une double supériorité numérique à moins de quatre minutes du second thé pour que le portier des Souris, transformé en hérisson pour l’occasion, se rappelle au bon souvenir de son actuel coach en réalisant sa seule «stecherie» de la soirée. On joue alors la 37e minute et le cerbère Leimbacher décide d’aider ses trois coéquipiers présents sur la glace en récupérant le puck derrière sa cage et en dégageant, dans l’axe, directement sur la crosse de… Schaublin. Si, si, je vous assure, direct sur Schaublin… Le numéro 55, tout heureux et surpris de recevoir cette offrande, décide de lancer la rondelle en direction du but adverse. Rüfenacht, bien placé, pousse le puck au fond sur un rebond donné par un joueur de champ soleurois (…), posté sur sa ligne et suppléant du déserteur Leimbacher pour l’occasion. 1-0. Terrible ouf de soulagement pour les partisans de Malley. Le piège à Lion tendu par les Souris n’a pas fonctionné.    

Himelfarb a manqué hier soir !

Schmutz ou l’oiseau de mauvaise augure

De plus, pour ne pas arranger les choses, l’homme en noir s’est mis à la hauteur de l’événement en sifflant tout et son contraire. La Ligue et son sbire en chef Bertolotti ont bon nous rabâcher les oreilles que, cette année, les arbitres sont devenus des «pros» du appeau, la prestation des oiseaux noirs a été d’une affligeante médiocrité au cours de ces deux premiers tours. L’application de certaines règles telles l’obstruction, retenir ou le coup de canne diffèrent selon le nom du zébré et l’étonnement suite à certaines décisions du corps arbitral cède souvent la place à l’agacement. Un point positif tout de même : ils sont constants dans la nullité.
Sans tomber dans l’excès de «pelletierisme» (lire positivisme), les Lausannois ont réalisé une partie sérieuse, symbolisée par un premier quart de qualité où ils auraient dû classer l’affaire. Le manque de réalisme des attaquants vaudois ainsi qu’une équipe soleuroise bien recroquevillée devant son excellent gardien ont eu raison des offensives lausannoises (17 tirs cadrés à 5 !).
La suite, on la connaît… Malgré l’ouverture du score, les Soleurois ont eu l’outrecuidance de continuer à appliquer leur stratégie «hérissonneuse» et de refuser de jouer. Ils ont pourtant eu une chance en or de réaliser le hold-up parfait à quelques secondes du coup de sifflet final. La présence d’un seul mercenaire, si on ose le nommer ainsi – où était le «vrai» Yves Sarault hier soir ? – et l’absence remarquée du meilleur joueur suisse lors de la dernière confrontation, Tassilo Schwarz, n’expliquent pas la triste prestation des hommes de Stecher.  

137 minutes que Pellet a gardé sa cage inviolée 

Le Lausanne HC n’en a cure et a pris sa revanche sur une équipe qui ne lui convient pas ; on se souvient de son naufrage au Kleinholz il y a deux semaines. La solide performance du portier Pellet (cage inviolée depuis 136 minutes et 43 secondes) ainsi que la présence sur la glace des jeunes lausannois Chabloz et Dépraz sont les principales satisfactions de la soirée. A noter, fait rarissime, que Pecker est resté muet hier soir… Son bilan reste toutefois exceptionnel puisqu’il présente une fiche de 70 points en 29 rencontres !
Les Vaudois récoltent donc trois points mérités et retrouvent le haut des tabelles (avec, petit bémol, deux matches en plus) avant le périlleux déplacement samedi en Thurgovie et la venue du EHC Biel mardi, pour un choc au sommet qui s’annonce bien plus passionnant que la présence d’Olten au CIGM. La «genèvite de novembre aigue» semble définitivement passée.
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

LHC-Olten 1-0 (0-0 1-0 0-0)

Malley : 2157 spectateurs.
Arbitre : M. Schmutz.
Buts : 37e Rüfenacht (Schäublin, Meunier/5c3) 1-0.
LHC : Pellet; Lardi, Merz; Bernasconi, Julien Bonnet; Morandi, Benturqui; Schäublin; Rüfenacht, Lüssy, Bodemann; Rivera, Meunier, Pecker; Jérôme Bonnet, Tognini, Chabloz; Sigrist, Staudenmann, Depraz.
Olten : Leimbacher; Bloch, Schnyder; Boss, Kparghai; S. Wütrich, Dällenbach; Meister; M. Wütrich, Hildebrand, Aeschlimann; Hirt, Sarault, Küng; Schwarzenbach, Hiltebrand, Trachsler.
Pénalités : 4 x 2’ contre LHC et 10 x 2’ contre Olten.
Notes : LHC joue sans Grieder, Baumann, Gailland, Himelfarb (blessés), Villa, Lötscher (Suisse M20).

Écrit par Daniel Corthésy