Inconstance chronique

Performance de référence suivie de match tout pourri, puis nouvelle performance intéressante et ainsi de suite. L’équipe de Roussey est la reine pour jouer le yo-yo. Alors, défaite ce week-end à YB ?

La misère du Lachen

Le FC Sion est le roi de l’inconstance et ça n’a rien de surprenant lorsque l’on connaît son président chez qui le mot «continuité» n’est inscrit dans aucun registre. Son équipe souffre donc des mêmes maux et, moins d’une semaine après le probant succès face à l’ogre rhénan, il s’est misérablement effondré face à l’équipe de Murat Yakin. La présence de cette dernière dans l’élite suisse du football était et restera une belle farce.
Dans le vétuste stade du Lachen, la bande à Lolo, décimée offensivement, s’est écroulé. La même équipe qui avait atomisé le futur vice-champion suisse une semaine auparavant n’a pas daigné balader les paysans de l’Oberland bernois. C’est sûr que Thoune n’est pas Bâle… Cette constatation résume à elle seule le problème de Sion. Et oui, pourquoi se bouger lorsque dans les tribunes il n’y a que des bouseux mangeant des saucisses de porc à la moutarde ?

L’exposition médiatique de même que la présence de recruteur en vue du mercato d’été était intéressante pour les divas sédunoises face à l’équipe de Fink. Mais quel recruteur serait assez masochiste pour demander un bon de sortie à son club le plaçant dans la tribune latérale du Lachen ?

L’essentiel comptable

Merci à la ligue d’organiser des rencontres le mardi soir. La mesure a été efficace puisque Tourbillon était déserté et le match avait tout l’air d’un amical de petite cuvée. Effectivement, 7’500 personnes en comptant les sécus, cantiniers et trois fois le kop lucernois étaient présents dans l’enceinte valaisanne. Rappelons que le match était décisif dans la course à l’Europe, enfin passons…
Sion a donc assuré l’essentiel en battant Yakin et ses copains. Le président peut grandement remercier Sio dont la performance fut énorme ainsi que l’arbitre au sifflet généreux. Le pénalty sifflé sur Obradovic était très contestable et pas sûr que Sion serait revenu dans le match sans ce fait de jeu.

La bande à Picsou

Roussey a le mérite de compter sur l’ensemble de son effectif, le coach français prépare déjà le 29 mai. En réintroduisant des joueurs qu’il avait biffé de ses listes comme Dominguez ou Sio, il instaure une nouvelle concurrence qui ne peut être que bénéfique. Le théoricien stéphanois a même donné sa chance au jeune Florian Berisha à Thoune. Il avait également convoqué Crettenand au rendez-vous tout comme Karlen une semaine auparavant pour le match face à Bâle.

Cette volonté d’élargir les candidats potentiels à la sélection en cette fin de saison est une idée très intelligente. Ne me dites pas que des types comme Dominguez ou Sio, en disgrâce ces derniers temps, n’ont pas le potentiel d’un éclair de génie en finale ? La convocation de Crettenand n’est également pas anodine. Il faut un Valaisan, un vrai, pour revenir de Bâle victorieux, et cela Roussey l’a bien compris…

FC Sion – FC Lucerne 3-2 (1-1) 

Tourbillon, 7’500 spectateurs.
 
Arbitre : M. Zimmermann.
 
Buts : 22e Adailton 1-0. 38e Siegrist 1-1. 52e Ferreira 1-2. 68e Dominguez (pénalty) 2-2. 73e Sio 3-2. 
FC Sion : Vanins; Vanczak, Serey Die, Adailton; Ogararu (52e Dingsdag), Obradovic, Zambrella, Bühler, Elmer (64e Dominguez); Prijovic (64e Chatton), Sio.
 
FC Lucerne : Zibung; Lambert, Veskovac (43e Kibebe), Puljic, Lustenberger (46e Fanger); Renggli, Kukeli; Gygax (81e Ianu), Yakin, Ferreira; Siegrist.
Cartons jaunes : 13e Adailton, 23e Serey Die, 47e Kibebe, 52e Ferreira, 70e Bühler, 76e Dingsdag.

Écrit par Ernest Shackleton