Bâle en guise de rampe de lancement

Après deux défaites en ouverture de saison, les Grenat se devaient de se reprendre. La double confrontation contre Bâle en était l’occasion rêvée.

Pour la première fois depuis que Genève-Servette a retrouvé sa place dans l’élite, ce sont moins de 4000 personnes qui prirent place aux Vernets. Visiblement la Ligue du Pognon a eu raison de certaines personnes déjà déprimées après les deux premiers matches… Mais, et c’est bien connu, les absents ont toujours tort…En plus des absents, c’est également les retardataires qui ont eu tort au cours de ce match, puisqu’il n’a fallu que 53 secondes à Kolnik pour débloquer les compteurs, et ainsi laisser augurer une belle soirée. Qui plus est, c’est notre ami Reto «Goal» Schürch qui tente de défendre les cages de son équipe, on devrait donc voir des buts… Mais c’est un homme que l’on n’attendait pas qui va débloquer définitivement la situation.
N’en déplaise à certains, Genève est bien une ville de la Confédération, autant que l’appellation Lac «Léman» est un fantasme de Vaudois.  Pour cela, Laurent Meunier est bel et bien considéré comme un étranger dans l’alignement de l’équipe, même à Genève. Lors de son arrivée l’été passé du côté de la cité de Calvin, nombreux furent les sceptiques de voir un Français renforcer leur équipe, Philippe Bozon étant pour beaucoup le seul Français à savoir jouer au hockey. Ces éternels râleurs, donc Genevois, furent vite épatés par la combativité exceptionnelle du joueur et son attachement au maillot. Profitant de la blessure de Michal Grosek, il se forgea une place de titulaire, envoyant indirectement le Tchèque à Zoug.

Son contrat prolongé cet été pour être le 4ème étranger de la troupe à McSorley, il a certainement vu l’arrivée du Canadien Vigier d’un mauvais œil. Mais deux matchs plus tard, et le revoilà titulaire au détriment du brave Vigier, souffrant d’une bonne vieille blessure diplomatique.
Premier match pour le numéro 9 Grenat : 2 buts / 1 assist. Auteur des 2 et 3èmes buts genevois, c’est lui qui assura la mainmise des Grenat sur le match. Pour un joueur souvent jugé comme pas assez bon pour tenir un rôle d’étranger en LNA, y’a pire comme début, non ?
Bien sûr, le brave Laurent ne sera pas le seul artisan de ce succès. Avec un power-play retrouvé, une défense sobre et un gardien efficace, tous les ingrédients étaient réunis pour ne faire qu’une bouchée d’un bien faible Bâle. Tout cela sera bien sûr à confirmer face à des adversaires d’un autre calibre, mais 3 points face à Bâle en valant autant que 3 face à Davos, ce succès est bon pour le moral.
Si McSorley et McParland avaient été inspirés, peut-être auraient-ils pensé à faire un avion commun pour les 2 équipes afin de retourner à Bâle après le match, vu que 3 jours plus tard, les 2 équipes se rencontraient à nouveau. Tel ne fut pas le cas, et à cause de bouchons énormes entre Berne et Bâle, les Grenat sont arrivés à destination à peine 40 minutes avant le match, dont le début fut donc repoussé de 15 minutes.
Et cette fois-ci, il aurait mieux fallu arriver en retard, contrairement à mardi… D’ailleurs, durant les 20 premières minutes, je me suis pris à regretter d’avoir usé de toute ma ruse pour arriver à l’heure (initiale) du match. Joueurs complètement à côté de leurs pompes, pas une passe assurée et une défense molle comme une moitié-moitié, les deux buts d’avance des bâlois après ce premier tiers ne constituaient que le minimum légal… Hormis une accélération géniale de Kolnik, bien stoppée par Gigon, qui avait logiquement pris la place de Schürch.

Même si on n’a pas entendu les murs trembler, on imagine bien la hurlée que notre ami Chris a dû pousser durant la pause pour réveiller ses troupes. Et on peut dire que ça a eu de l’effet.
Dès leur retour sur la glace, les Aigles ont littéralement assiégé les cages bâloises, multipliant les tirs cadrés et parfois même les actions de classe, grâce notamment au trio Aubin-Law-Kolnik.  Et c’est tout naturellement qu’après 6 minutes dans ce tiers médian que Meunier, encore lui, ramena la marque à 2-1.  Accélérant encore un petit peu le jeu, les Grenat trouvèrent encore le chemin des filets à 4 reprises en 5 minutes, dont 2 buts de la nouvelle coqueluche des Vernets, Laurent Meunier.
Après cette période faste, le match perdit petit à petit son intérêt, jusqu’à tomber dans l’ennui ferme lors du 3ème tiers, ou seul un nez cassé de Maneluk par Schilt (courageux, le gamin !) et un but d’Hauer réveillèrent quelque peu une bien silencieuse St-Jakob Arena. Victoire 5-3 donc des Aigles, qui confirment que leur potentiel offensif est en plein réveil et que Bâle risque de connaître une saison très, très difficile. La réception de Langnau demain devrait permettre de clore cette semaine avec un excellent bilan comptable.

GSHC – Bâle 8-2

Les Vernets : 3850 spectateurs.
Arbitres : MM. Kurmann, Mauron et Rebillard.
Buts : 1re (0’53) Kolnik (Meunier) 1-0, 12e Meunier (4 c 5!) 2-0, 18e Meunier (Gobbi, Fedulov/5 c 4) 3-0, 22e Law (Aubin, Höhener/5 c 4) 4-0, 26e Cadieux (Savary, Déruns) 5-0, 37e Kolnik (penalty) 6-0, 38e Law (Keller, Mercier) 7-0, 47e Collenberg (Tschuor, Horak/5 c 4) 7-1, 53e Aubin (Bezina, Law /5 c 4) 8-1, 60e Sarault (Schnyder) 8-2.
GE Servette : Mona; Mercier, Bezina; Gobbi, Keller; Höhener, Breitbach; Schilt; Julien Bonnet; Cadieux, Savary, Déruns; Fedulov, Meunier, Kolnik; Law, Aubin, Conz; Jérôme Bonnet, Augsburger, Rivera. Entraîneur: McSorley.
Bâle : Schürch (26e Gigon); Hauer, Stalder; Studer, Plavsic; Bundi, Wüthrich; Horak; Maneluk, Papineau, Tschannen; Rubin, Sarault, Schnyder; Fuchs, Camenzind, Voegele; Walker, Tschuor, Collenberg; Della Rossa. Entraîneur: McParland.
Pénalités : 8 x 2′ contre GE Servette, 9 x 2′ contre Bâle.
Notes : GE Servette sans Vigier ni Trachsler (blessés); Bâle sans Nüssli ni Gerber (blessés). Tir sur le poteau: Déruns (10e).

Bâle – GSHC 3-5 (2-0 0-5 1-0)

Arena Saint-Jacques : 2120 spectateurs.
Arbitres : MM. Kunz, Bürgi et Marti.
Buts : 4e Camenzind (Voegele, Fuchs) 1-0, 6e Horak (Della Rossa/5 c 4) 2-0, 26e Meunier (Fedulov/5 c 4) 2-1, 33e Mercier (Bezina/4 c 5!) 2-2, 36e Savary (Gobbi, Keller/4 c 5!) 2-3, 37e Kolnik (Meunier, Höhener) 2-4, 38e Meunier (Mercier) 2-5, 58e Hauer (Sarault/4 c 3) 3-5.
Bâle : Gigon; Hauer, Stalder; Studer, Plavsic; Wüthrich, Bundi; Horak; Voegele, Camenzind, Fuchs; Walker, Tschuor, Collenberg; Tschannen, Sarault, Maneluk; Schnyder, Papineau, Della Rossa; Rubin. Entraîneur: McParland.
GE Servette : Mona; Mercier, Bezina; Gobbi, Keller; Höhener, Breitbach; Julien Bonnet; Schilt; Cadieux, Savary, Déruns; Fedulov, Meunier, Kolnik; Law, Aubin, Conz; Rivera, Augsburger, Jérôme Bonnet. Entraîneur: McSorley.
Pénalités : 10 x 2′ + 1 x 5′ (Maneluk) + pénalité de méconduite de match (Maneluk/52e) contre Bâle, 9 x 2′ + 1 x 5′ (Schilt) + pénalité de méconduite de match (Schilt/52e) contre GE Servette.
Notes : Bâle sans Nüssli ni Gerber (blessés); GE Servette sans Trachsler (blessé) ni Vigier (étranger surnuméraire). Le match débute avec 15 minutes de retard, GE Servette n’étant arrivé qu’à 19 h 05 à Bâle. Voegele sort sur blessure (45e).

Écrit par Bretzeli

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