FC Sion : fatale Turquie

Pour ceux qui ne connaissent pas Istanbul, je vous conseille le déplacement. Une ville agréable, fascinante. En me rendant dans l’ancienne Constantinople – celle de Constantin le Grand, le vrai, pas l’autre, celui qui…, enfin vous me comprenez – pour la rencontre entre Galatasaray et Sion, j’ai eu l’occasion de faire quelques expériences des plus intéressantes.

Tout d’abord, la découverte du magique Ali Sami Yen. Il est vieux. Il aurait besoin d’un bon coup de peinture et d’un ravalement de façade (la construction d’un tout nouveau stade doit être lancée prochainement). Mais il est magnifique. Je sais, on vous a bassinés pendant des jours dans la presse avec le fameux «chaudron» turc. Mais, force est de constater que le mot sied à merveille à l’enceinte.Mercredi, veille du match. Je pénètre dans Ali Sami Yen. Il est vide. Ses deux virages à ciel ouvert viennent briser l’harmonie des toits des deux tribunes principales. Pas âme qui vive dans les gradins. Pourtant, on sent déjà l’ambiance monter. On vibre. On entend résonner les chants passés, tout en espérant ceux à venir. Les frissons vous prennent, les poils se hérissent. Même vide, l’émotion est au rendez-vous.

Après les formalités d’usage du genre conférence de presse, je saute dans un taxi. Direction le stade Inönü de Besiktas. Une arène ouverte également. Une arène qui surplombe le Bosphore. Derrière les buts, on voit passer les paquebots illuminés dans la nuit. Le cadre est enchanteur. Sur la pelouse, les Aigles noirs affrontent Porto en Ligue des champions.
L’ambiance est folle. Le public sait mettre le feu. Il pousse. Il met la pression. Il exulte et s’insurge. Quaresma frappe. 1-0. Silence de cathédrale. Pas un sifflet. Le mutisme. Atmosphère lourde. Fin de la partie. Les supporters de Besiktas se lèvent. Ils attendent au tournant leurs joueurs. Ils les huent, les conspuent. Les Turcs quittent le terrain sous la bronca. Puis tout s’arrête. Les Portugais n’en croient pas leurs yeux. Ils sont acclamés. Félicités. Adorés. Célébrés. Humiliation suprême pour les derniers Turcs encore sur la pelouse.
Tandis que les joueurs de Porto reçoivent l’ovation et offrent leurs maillots au public stambouliote (!), le cordon de policiers évite quelques bouteilles d’eau qui volent vers eux. Mais rien de bien méchant. Le match est fini. Je palpe encore un peu cette curieuse ambiance. Puis je rentre, le coeur réjoui par ce spectacle hors du commun.

Le lendemain, Ali Sami Yen ne ressemblait plus à celui que j’avais découvert 24 heures plus tôt. Il était plein, coloré, en ébullition. 19h40 heure locale. Le match ne commence que dans presque deux heures !!! La musique est à fond, les supporters chantent. Ils sifflent les Sédunois. Ils acclament les Lions de Galatasaray. La partie débute. On hurle à la gloire d’Ümit Karan pour son doublé. On porte Lincoln en héros. On glorifie Arda et Bouzid. Le «HAIDI CIBOM !!!» fait trembler les fondations du stade. L’Aslan est qualifié, la fête sera belle.
De son côté, Sion… Oh, et puis non ! Je ne veux pas me gâcher ce beau moment avec ça. Ce soir, je privilégie le football. Je redescendrai toujours assez tôt dans les affres des tâcherons du dictateur.

Écrit par Psyko Franco

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4 Commentaires

  1. JE VOUS DIT UN TRUC C’EST POUR CA QUE TOUT LES JOUEURS DE FOOT DE GALATASARAY GAGNE SUR LEUR STADE Inchallah il vont Gagner Contre Bellinzone encore une fois a Ali Sami yen =) Dessurs !

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