Ainsi le peuple en a décidé. Vox populi, vox dei. Raymond Domenech mérite, selon vous, le titre de Pigeon d’Or de Septembre. N’allez pas croire que je suis aigri de ne pas avoir obtenu ce prix, bien au contraire. Certes, il aurait sans doute fait belle figure sur mon armoire, bien en évidence à côté de ma collection de Pif Magazine. Malgré tout, je me dois – en sportif émérite que je suis – de féliciter Raymond Domenech pour sa victoire. Que dis-je ? Son triomphe incontesté avec pas moins de 42% des suffrages.
Aux oubliettes Marc Biver et ses seringues invisibles. Loin derrière «Titine», ses machines à laver Zug et sa science de la défaite au deuxième tour. Renvoyé aux oubliettes Guy Roux, l’homme qui retourne son bonnet plus vite que son ombre. Et moi, George Baudry, j’avoue ne pas avoir été à la hauteur de la tâche qui m’attendait.Après avoir jeté de l’huile sur le feu plus que de raison avant le match Italie – France de San Siro, l’Emmanuel Chain du ballon rond a été renvoyé dans les tribunes afin de suivre cette rencontre tant attendue. A la sortie du terrain, on aurait entendu Patrick Vieira murmurer : «Quoi ? Il n’était pas là ? J’avoue ne pas avoir vu la différence. Ha si, on était mieux organisés cette fois-ci». 0-0 face à l’Italie et c’est toute la Gaule qui chope la trique. Mais plus molle sera la chute…
Quelques jours plus tard, l’Ecosse s’invitait au mythique Parc des Princes (Bernard Lama, si tu nous lis…) A cette occasion, Raymond Domenech avait repris sa place sur le banc afin d’inculquer tout son savoir faire à une équipe en manque de jeu et d’idées. Grand bien lui en a pris puisqu’à l’heure de jeu, James McFadden décochait un missile de 30 mètres que Landreau dévia dans sa lucarne. Patatras ! La France s’incline et doit désormais remporter ses trois dernières rencontres pour venir en Helvétie, comme Astérix.
Génie de la désorganisation tactique, Raymond Domenech n’a pas trouvé la solution pour remporter le moindre point face à une équipe d’Ecosse qui, sauf tout le respect que j’ai pour elle, n’est pas la plus redoutable du continent. Deux confrontations face aux Ecossais, deux branlées. Merci Monsieur Domenech pour ces moments de bonheur. Je me réjouis déjà d’entendre Thierry Gilardi pousser des beuglements de truie sur les buts d’un Allemagne – Italie ou d’un alléchant Autriche – Pologne.
Une élimination dans la course à l’Euro 2008 le poussera à coup sûr vers la sortie. Avec sa gueule constamment ouverte, il nous avait déjà fortement agacé lors de la Coupe du Monde allemande. On ne regretterait donc pas son départ, ses petites provocations gratuites et son ironie à deux balles lancées à chaque conférence de presse. Domenech est une pâle copie d’un José Mourinho : moins drôle, moins charismatique et, surtout, moins talentueux. Si le Portugais a amené Porto et Chelsea à la victoire, le seul titre de gloire du Français est une finale de Coupe du Monde perdue.
C’est donc avec un énorme plaisir que l’ensemble de la rédaction remet à Raymond Domenech
le Pigeon d’Or de Septembre 2007
Le bon Raymond rejoint notre somptueux plateau des Pigeons d’Or 2007 et sera à la lutte avec Constantin, Lambiel, Develey, Aulas, Barthez, Barton et Vinokourov lors de la grande finale de fin d’année.
Finalement, amis lecteurs, je pense que vous avez bien fait de choisir Ray Ray comme Pigeon de Septembre. Malgré toute ma mauvaise foi légendaire concernant Federer, je dois avouer que je n’arrive pas à la cheville de «Big sourcils». Un petit mot personnel pour finir : «Hé Estelle, moi je ne suis pas Pigeon d’Or… Ecris-moi si tu te sens délaissée avec Raymond.» Ben quoi ? Je n’ai pas été élu, laissez-moi en profiter.
Classement final :
1. Raymond Domenech : 277 voix
2. Guy Roux : 211 voix
3. Marc Biver : 88 voix
4. Martina Hingis : 40 voix
5. George Baudry : 39 voix
Total : 655 votes
Et maintenant ami lecteur, nous t’invitons à élire le Pigeon d’Or d’Octobre 2007.
Écrit par George Baudry (texte) et Robert Johanson (dessin)
Jadore ce site. Bravissimo!