Genève-Servette : week-end en dents de scie

En recevant Bâle puis en se rendant à Langnau, Genève-Servette avait une bonne occasion de conforter sa place de leader. Moralité : Bâle est bon pour la LNB alors que gagner à l’Ilfis est presque mission impossible cette saison.

Bâle au fond du trou

Après la véritable correction infligée aux Bâlois en début de saison, personne ne s’attendait vraiment à ce qu’il en soit autrement pour cette deuxième visite bâloise aux Vernets. Mais dans un premier temps, plus que le match lui-même, c’est l’atmosphère des Vernets qui m’a paru bizarre. Avant-match plus «mou» que d’habitude, ambiance terne, spectateurs de la tribune latérale moins enclins que d’habitude à applaudir, on ne s’acheminait visiblement pas vers une grande soirée de hockey.
Et ce n’est pas le premier tiers qui allait atténuer cette crainte. Peu de rythme, pas de jeu, et un seul but, bâlois ! Suite à un mauvais contrôle de Bezina (tiens, tiens, même s’il faut avouer que la passe n’était pas bonne), Sandro Tschuor pouvait partir seul au but et donner l’avantage aux siens, glissant le puck entre les jambes de Tobler. Oui, Tobler, vous avez bien lu. Mona étant blessé, c’est le portier du LHC qui est venu faire une pige dans la cage genevoise, qu’il aura plus défendu cette année en appartenant à Lausanne que la saison passée lorsqu’il était gardien remplaçant «officiel» du club genevois… Voilà les joies du partenariat !
Mais comme lors de la victoire genevoise en terres rhénanes, un tiers suffira aux hommes de McSorley pour plier le match. De 0-1, le score passera à 4-1 en 15 minutes, seule période du match où les Grenats ont réellement passé la deuxième. La résistance bâloise se veut bien faible, et Genève-Servette en profite largement. Le 3ème tiers ne sera que remplissage, avec une possession de puck devant approcher les 80% pour les Genevois, qui ont littéralement donné le tournis aux pauvres défenseurs bâlois.


Incroyable mais vrai, Reto-Goal a fait de jolies parades

Sûrs de leur fait, les Grenats ont fait joujou avec les boys de McParland qui n’avaient guère les moyens de riposter. La ligne de parade Aubin-Kolnik-Vigier s’en donnait à coeur joie mais quelques belles parades de Schürch (si, si, je vous assure !) ont empêché le score d’évoluer. La réduction du score bâloise dans les dernières secondes passera quasiment inaperçue et sans avoir assisté à un grand match, c’est quand même avec trois points de plus que cette soirée se finit.
Un mot quand même sur nos adversaires du jour. Certains les prétendaient en regain de forme suite à leur courte défaite face à Berne. Pourtant, aux Vernets, c’est une équipe qui faisait peine à voir qui s’est présentée. Certainement la plus faible qui m’ait été donnée de voir depuis notre retour en LNA. Déjà largué au niveau du classement, il leur faudra faire attention lors du match de barrage qui leur tend les bras face au champion de LNB. Peut-être est-ce un peu tôt pour parler de ça, mais cette équipe aura bien du mal à se sauver avant, à mon avis.

L’Ilfis, forteresse étonnamment imprenable

De la tribune de presse des Vernets au parcage réservé aux supporters adverses à Langnau, il n’y a pas qu’un pas, mais 2 heures de route, 20 ans d’écart au niveau du train de vie des habitants et 10 degrés de différence. C’est pourtant toujours un plaisir de s’y rendre, d’autant plus que les Genevois en repartent souvent victorieux.
Mais cette saison, Langnau réussit un parcours étonnant, et est presque invincible dans son antre, puisque seul Kloten est parvenu à s’y imposer. Et lorsque que Langnau ouvre le score après 15 secondes, on se dit que ça va être dur d’inverser la tendance.
C’est des Tigres transfigurés par rapport à leur prestation aux Vernets qui sont sur la glace ce soir. Profitant bien des espaces laissés par la défense genevoise, pas très aidée par Tobler il faut dire, les Emmentalois se montrent les plus dangereux et finissent par doubler la mise, sur une nouvelle hésitation de Tobler, dans ce premier tiers totalement à leur avantage. C’est donc de manière tout à fait méritée qu’ils rentrent une première fois aux vestiaires avec deux longueurs d’avance.


Duel acharné entre Daniel Aegerter et Kolnik

Le 2ème tiers marquera le début d’une longue course poursuite entre Genevois et Bernois. Lorsque Vigier réduit le score après 5 minutes, cela semble réveiller toute l’équipe qui fait tout pour égaliser. Las, 3 minutes plus tard, Langnau reprenait deux longueurs d’avance.
Laurent Meunier, notre Français préféré, réduira encore la marque avant le 2ème thé, mais c’est en étant encore mené que Genève rentre aux vestiaires une deuxième fois. Ce match s’annonçait difficile, et on est en train d’en avoir la preuve sous nos yeux…
C’est finalement Chris Rivera qui ramènera le score à 3-3, et à ce moment là, on se dit que les Grenats passeront l’épaule et réussiront à s’extirper du piège bernois. Mais il était dit que les rebondissements seraient nombreux dans ce match, et de 3-3, on passera encore à 4-4, grâce notamment au 2ème but personnel de Vigier.


Jean-Pierre Vigier a scoré à deux reprises

Mais Langnau tenait à sa victoire, et à 3 minutes du terme, prit un avantage cette fois définitif pour l’emporter 5-4. Si la défaite est rageante, on se consolera en se disant qu’au moins on a pu voir un bon match de hockey, avec du suspense.
Un faux-pas à Langnau peut paraître ridicule lorsqu’on est en tête du classement, mais je suis prêt à parier que bien des équipes perdront des plumes dans le frigo de l’Ilfis, et surtout, cette défaite ne doit pas remettre en cause tout le travail effectué par la bande de McSorley jusqu’ici.
Rendez-vous jeudi pour le match au sommet contre les nounours bernois…
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Écrit par Robin Dousse

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