Inexcusable, est-ce le mot ?

Soirée portes ouvertes hier soir aux Vernets. Au terme d’une rencontre à rebondissement, Zoug parvient à sortir vainqueur d’un match qu’il n’aurait jamais dû gagner. Retour sur une partie pas comme les autres.

Et pour la première fois, c’est à chaud (bouillant même) que je me lance dans l’écriture de cet article. Exercice difficile pour quelqu’un qui écrit normalement à froid, après avoir laissé retomber la pression… Et il fallait que cette première tombe sur un match comme celui-ci !Il est exactement 19h52 à ma montre lorsque Meunier marque le 3-0 pour les Grenat, après 4’34’’ de jeu, alors que les Zougois n’ont pas encore pu toucher le puck. Qui, à ce moment là, aurait pu imaginer que les Genevois quitteraient la glace 2 heures plus tard sous les sifflets du public (un effet du partenariat avec le LHC ?) ? Je parie même que les supporters zougois auraient volontiers entamé le chemin du retour si on le leur avait proposé… Et pourtant !
Qu’a-t-il donc bien pu se passer entre temps ? Comment une équipe menant aussi largement après 4 minutes, menant encore 5-3 après 20 minutes et 6-4 à 15 minutes de la fin a-t-elle fait pour s’attirer les foudres de tout les Vernets ? La faute à des Zougois impressionnants ? A l’arbitre ? Non, et non ! Cette défaite, la troupe à McSorley se l’est construite toute seule, croyant trop vite que le match était plié, oubliant le principe de base qui veut que rien ne soit joué avant le gong final.


Cette défaite a fait jaser les Vernets…

Alors bien sûr, vous me direz que ce n’est pas une honte de s’incliner face à Zoug, qui pourrait bien être un outsider sérieux lors de ce championnat. Et perdre un match fait partie de la vie de tout sportif, ce n’est pas une catastrophe. Mais hier soir, plus que le résultat (encore que, en prendre 8 à la maison…), c’est la manière qui m’a mis hors de moi. Complètement absents dès le début du 2ème tiers, les Grenat n’ont eu que ce qu’ils méritaient. Si leur début de saison est en tous points remarquable, cela ne leur donne en aucun cas le droit de prendre un adversaire de haut comme ils l’ont fait hier soir. Leur comportement relève presque de la faute professionnelle, et j’espère que l’ami Chris saura leur faire comprendre.
Toute l’équipe, à l’exception peut-être de Mona, a sombré. Chercher à produire du hockey champagne lorsqu’on mène 4-1, c’est bien joli, mais n’aurait-il pas mieux valu assurer, jouer simple, sans vouloir danser sur le ventre de l’équipe adverse ? Car en jouant de la sorte, on commet forcément des erreurs, et les attaquants de Suisse centrale ont bien su en profiter, faisant boire le calice jusqu’à la lie à cette bien triste équipe genevoise.
Cela faisait très longtemps que je n’étais pas parti des Vernets si dégoûté. Dégoûté de la prestation d’une très belle équipe qui s’est complètement fourvoyée. Mais attention ! Ne comptez pas sur moi pour critiquer plus qu’il ne le faut. Si une bonne partie du public s’est permis de siffler les joueurs à la fin, voire même de les insulter pour certains, ces gens semblent vite avoir oublié que nous sommes actuellement 3èmes de la Ligue, possédant la meilleure attaque et probablement le meilleur joueur du championnat dans nos rangs. Où sont tous ces «supporters» qui, lorsque l’on se pavanait d’être en tête, voyaient déjà notre club effectuer un parcours héroïque en play-offs ?

Personnellement, j’ai applaudi les joueurs à la fin. Pas pour leur prestation du soir, mais parce je crois encore en cette équipe, et il me paraît important que les joueurs comprennent ça. Faire part de son mécontentement est une chose, siffler les joueurs comme s’ils végétaient à la 11ème place et pire, les insulter comme certains ont pu le faire, n’est certainement pas la meilleure des solutions. Les joueurs savent qu’ils ont fait un match pitoyable, inutile de tirer sur l’ambulance.
Jeudi, face à un Kloten en net regain de forme, il faudra absolument faire oublier ce faux-pas. Et les Grenat y arriveront, j’en suis sûr, parce que, et je me répète, cette année encore plus que les autres, Genève doit croire en son équipe !
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Genève-Servette – Zoug 6-8 (5-3, 1-1, 0-4)

Les Vernets : 4337 spectateurs.
Arbitres : MM. Kurmann, Mauron et Rebillard.
Buts : 1re Cadieux (Trachsler, Deruns) 1-0, 2e Vigier (Gobbi, Aubin) 2-0, 5e Meunier (Kolnik, Rivera) 3-0, 6e Petrov (Schnyder/4 c 5!) 3-1, 7e Aubin (Kolnik, Bezina/5 c 3) 4-1, 11e Camichel (Christen, Meier/5 c 3) 4-2, 15e McTavish (Diaz, Di Pietro) 4-3, 17e Kolnik (Vigier, Aubin/4 c 3) 5-3, 21e Camichel (McTavish, Kress/4 c 5!) 5-4, 26e Mercier (Cadieux, Gobbi/4 c 5!) 6-4, 45e Richter (Di Pietro, Camichel/5 c 4) 6-5, 59e (58’50 ») Christen (Petrov, Back) 6-6, 59e (58’59 ») Camichel (McTavish) 6-7, 60e McTavish (Oppliger/dans la cage vide) 6-8.
Pénalités : 10 x 2′ + 1 x 10′ (Bezina) contre GE Servette; 9 x 2′ contre Zoug.
Notes : GE Servette sans Law ni Conz (blessés). Zoug sans T. Meier ni Sutter (blessés).

Écrit par Robin Dousse

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1 Commentaire

  1. Il y a defaite et defaite, tomber les armes a la main ne merite pas de sifflets, se laisser battre par manque denvie, de respect pour ladversaire et de grinta merite un rappel que ce sont les gens sur les gradins qui paient le salaire (en partie…), ce dont je doute McSorley a du se priver de mentionner apres le match…

    Ne sombrons pas dans la veneration bovine de notre equipe, si elle fait une connerie, on lengueule, quand elle joue bien, cest lovation, je suis sur que les joueurs acceptent ce contrat moral…

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