Equipe de Suisse : au suivant !

«Tous les suivants du monde, devraient s’donner la main. Voilà ce que la nuit je crie, dans mon délire. Au suivant !!! Au suivant !!!» Le texte est de Brel. La réalité est suisse. Encore un blessé cette semaine. Encore un. Steve Von Bergen sera absent des pelouses pour trois semaines au moins. Soit jusqu’à fin avril. Dernier match du Hertha le 17 mai. Le Neuchâtelois aura au mieux 4 parties officielles dans les jambes avant l’Euro.

Et un international de plus hors service. Plus qu’une basse moquerie dépourvue de sentiment dont je suis devenu coutumier, je voudrais simplement pointer le problème très étrange qui frappe l’équipe nationale.Il n’est tout de même pas normal qu’à chaque match de la Nati, un ou deux joueurs pètent le jour de la rencontre ou le week-end suivant. Cela fait maintenant bientôt deux ans que cela dure. La liste paraît interminable. Les récents : Magnin, Margairaz, Von Bergen, Djourou, Müller, Behrami, Streller. Les plus anciens : Frei, Vonlanthen, Degen, Dzemaili, Senderos, Behrami et Streller encore (ben oui, ils cassent tout le temps).

Au tour de Von Bergen de se blesser…

Dire que l’ASF a mis sur pied un programme de suivi médical et physique très précis et poussé sous l’égide de ses toubibs Grossen, Wetzel & Co ! Alors soit la Nati est poursuivie par la poisse, soit notre pool médical est aussi performant que la 2e balle de Martina Hingis à la grande époque, soit il y a un problème dans la formation.
Quoi ! Moi, petit médiocre frustré (selon bon nombre de lecteurs), j’ose remettre en cause la fantastique formation helvétique. L’une des meilleures du monde, qu’ils disent à Berne. Une formation qui a sorti tant de joueurs comptant aujourd’hui parmi les plus grands footballeurs du continent, que dis-je, du monde. Bon, allons-y, de l’univers (on a quand même un Vonlanthen remplaçant à Salzbourg, un Djourou à cheval entre le banc de la première d’Arsenal et le banc de la réserve ou encore un Zambrella… on ne sait même plus ce qu’il devient à Brescia).
Même s’il existe des différences entre la formation romande et alémanique (on ne joue plus au football dans le Tessin), un trait commun se dessine. La Suisse aime bien privilégié le côté technique, la jouerie, l’aspect tactique (ok, plus de ce côté-ci de la Sarine que de l’autre, où ils sont un peu plus bourrins). Cependant, le constat est toujours le même : quand un bon joueur part à l’étranger, il est trop court physiquement. Et s’il joue souvent, il se blesse presque à coup sûr. Messieurs de l’ASF, une (autre) autocritique est nécessaire !
Inler. Encore une fois excellent. Buteur, passeur, dans l’équipe type de la semaine. Quand s’arrêtera-t-il dans sa progression ?

Inler cartonne

Esteban. Sur le banc lors de la victoire de Rennes à Monaco, l’ancien Servettien ronge encore son frein. Une rumeur dit que Köbi Kluhn serait vraiment très chaud à l’idée de le glisser dans les 23. Sur quels critères ?
Lustrinelli. Je vous parle de Lustrigol pour la première et la dernière fois. Il a marqué lors du succès 1-0 de Lucerne contre Bâle. Ce qui a permis à YB de prendre la tête de la «fantastique» League. Mais Papy ne le reprendra jamais, il n’en veut plus. Je ne lui donne pas tort. Mais, une fois de plus, je ne comprends pas. A la rue à Prague et sélectionné avec la Suisse ; buteur à Lucerne et exclu des cadres. Encore une fois : sur quels critères ?
Senderos. Plus que dépassé contre l’Allemagne, Senderos a fait son retour dans le onze de base d’Arsenal. Pas impliqué sur les deux buts de Bolton, le Genevois a été sorti à la 59e quand le score était de 0-2. A la fin ? Victoire 3-2 des Gunners. On murmure que Senderos n’est pas bien dans sa tête en ce moment. Ses difficultés à Arsenal sont-elles devenues trop lourdes ? Le problème est-il d’ordre privé ? A voir. Et Djourou, me direz-vous ? Aucun problème, Arsène compte sur lui…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Psyko Franco