Comme un goût de déjà vu

Comme à chacune de vos visites, CartonRouge.ch touche la modique somme de 1000.- par tête et par clic sur le site, j’ai pu compléter la longue liste des reportages que, finalement, vous nous offrez gracieusement (mais non, je rigole, on touche beaucoup plus pour écrire ces âneries…). J’ai donc sauté dans un avion pour Madrid afin de suivre la finale de la Copa del Rey entre Valence et Getafe. Vous savez, ce club si petit qu’on se demande comment «Alain Delon Celestini» peut encore y jouer.

Le match ? Pas trop mal. Très – voire trop – engagé. N’est-ce pas Fabio ? Ah, oui, l’ancien de Renens a été expulsé en fin de partie. Le stade Vicente Calderon (celui de l’Atletico) ? Sympa. Un stade «à l’ancienne», un anneau aux trois-quarts à ciel ouvert propice aux ambiances plutôt chaudes, avec en toile de fond l’église de St-François d’Assise illuminée déchirant la nuit sur les hauts de la Porte de Tolède. Le public ? Correct pour un match en Espagne, mais bien moins fervent que l’an dernier (ben oui, j’y étais aussi) avec la présence en finale de Séville. Le score ? 3-1 pour Valence. Mais ne comptez pas sur moi pour vous relater la partie. Les intéressés pourront se rabattre sur la presse traditionnelle.

Comme Alaves

Je voulais simplement profiter de l’occasion pour réfléchir un instant sur ce club hors normes qu’est Getafe. Avec un budget équivalent à celui de Bâle – donc le plus faible de la Liga avec Huelva –, la formation madrilène défie les pronostics depuis trois ou quatre saisons. Deux finales de Coupe d’Espagne, une élimination rageuse en quart de finale de la Coupe UEFA contre Bayern Munich, des neuvièmes places lors des deux derniers championnats en ayant souvent occupé un rang du top-5: soit un bilan inespéré pour ce petit club.

Un bilan qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre nain du football espagnol, le Deportivo Alaves. D’ailleurs, le hasard fait bien les choses, Cosmin Contra, actuel coéquipier «Alain Delon Celestini», évoluait à Alaves lors des années fastes du club basque. Souvenez-vous que cet inconnu du ballon rond avait atteint la finale de la Coupe UEFA 2001, qu’il avait finalement perdue contre Liverpool. A sa tête, Contra et l’avant-centre Javi Moreno (tous deux partis l’année suivante à l’AC Milan), ainsi que le charismatique entraîneur Mane. 

Même combat ?

Voilà où je voulais en venir. Après ces instants de gloire éphémère qui se sont traduits par zéro titre, plus rien. La décadence. Après ses 10e, 6e et 7e places en Liga, la relégation avec un 19e rang ! Les exploits de Getafe depuis trois ou quatre saisons sont-ils déjà de l’histoire ancienne ? Il y a fort à parier que oui. Pointant actuellement au 9e rang de la Liga, le club madrilène ne sera certainement pas européen la saison prochaine. Ses meilleurs éléments vont sans doute partir. On vous rassure, Alain Delon va rester…

Bref, l’élan a été bon, l’envol magistral, bien qu’un petit poil trop court pour espérer accéder au paradis de voir son nom figurer au palmarès d’une épreuve importante. Comme on dit, le plus dur, c’est l’atterrissage. Et là, on sent bien qu’il est probable que Getafe ne décolle plus jamais. Envolée la rafraîchissante présence d’un petit qui vient défier les grands. Enfin, jusqu’à ce qu’une autre formation prenne le relais. Alaves, Getafe,… A qui le tour ? Peut-être Numancia ou Gijon. Qui sait ?

Écrit par Psyko Franco

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4 Commentaires

  1. @ Ça se discute, Jeff et Lali : merci pour vos/tes nombreux commentaires positifs ou négatifs que nous venons de supprimer. Nous rappelons seulement à certains lecteurs quil est de bon ton de signer dans la mesure du possible (…) du même pseudo et de ne pas faire « un dialogue schizophrénique » en utilisant différents pseudos.

    Nous avons accès aux adresses IP 😉

    Merci pour votre fair-play.

    La rédac

  2. Jai dû louper un épisode : depuis le temps, est-ce que quelquun peut mexpliquer le « Alain Delon Celestini », que je puisse rire avec les autres ?

  3. Jsuis pas tout à fait daccord avec votre analyse. Même si on peut comparer Alavés ( ne pas oublier laccent, lol) et Getafe au niveau européen, je ne pense pas quon puisse faire la même comparaison par rapport à leur parcours en Liga. Pour moi, les deux clubs ne sont pas gérés de la même manière. Getafe à le même président depuis son ascension en Primera en 2004 et je pense que même si quelques joueurs vont partir la saison prochaine (Granero et De la Red au Real Madrid, très certainement), Angel Torres va être capable de trouvé de bons nouveaux joueurs, pas chers et efficaces, comme il la fait la saison passée après les départs de Güiza, Verpakovskis, Alexis, etc… La gestion du club est beaucoup plus saine que celle de lAlavés (dirigé par le pire président qui soit, Dimitri Piterman, lol) et Torres peut toujours compter sur les 2 grands frères madrilènes (Real, Atlético) pour recevoir des joueurs de la filial ou qui jouent peu. Voilà, jespère ne pas me tromper mais je crois que les journalistes espagnoles ont le même avis que moi donc espérons que le Geta reste au top car cest la seul équipe en espagne qui arrive à unir les supporters de chaque équipe (autant du Barça que du Real ou de Valence et Séville) autour deux. Donc Aupa Geta et que lEspagne gagne enfin un tournoi important en juin prochain!!!

  4. Ah oui, et faut aussi dire quavec Laudrup comme entraineur, Getafe est sûr de partir avec des bases solides. Vous allez me dire, un mec qui était capable de faire des passes de 40 mètres à laveugle ne peut être que bon entraineur. Mais si en plus il garde la classe et le fair play quil avait en tant que joueur, on peut indiscutablement le placer ds les 3 meilleurs entraineurs dEspagne. Reste à voir sil ne sera pas attiré par une des grosse écurie la saison prochaine. (le Barça, Valence, Séville?)

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