Van Gaal âme

Louis van (pas) l'Graal

Ça passe pour l’Argentine. Pour le Brésil, par contre, Zagreb au poteau. Il n’y aura donc pas de duel fraternel entre tango et tanga.

Le match en deux mots

Feu Depay.

L’homme du match

J’ai toujours trouvé Lionel Messi mesquin et surcoté. Et ça n’a strictement rien à voir avec le fait que je sois fan du Real Madrid, croyez-moi. Je reste par exemple persuadé que Christian Karembeu avait 4 Messi dans le pied droit et 3 dans le gauche. Vous n’êtes pas d’accord ? Messi x 7 = Karembeu.

Mais bon, je dois avouer que le petit nain n’a pas été mauvais. Il a trouvé la clé (et je ne parle pas de Passe-Partout).

La buse du match

Au vu du nombre de cartons, de coups bas et de gestes d’antijeu, difficile de désigner une seule buse du match. À ce niveau-là, on se serait plutôt cru à Venise. Mais même sur la place Saint-Marc, on y trouve moins de buses, pigeons et autres rapaces que sur la pelouse du stade de Lusail.

Dans ce chaos total, l’attentat en mode high-kick de Nigel de Jong sur Xabi Alonso en 2010 serait presque passé inaperçu. Pourtant, malgré les 42 cartons jaunes distribués, aucun joueur n’a été expulsé. Une grande première et un sacré exploit.

Le tournant du match

Ça aurait pu être ce poteau de la 120ème minute sur cette grosse frappe de Fernandez. On se serait bien marré si l’Argentine avait été éliminée. Une douce vengeance de ce tir de Dzemaili en 2014…

L’esthète du match

On en parle un coup du drapeau argentin ? Et surtout de ce soleil, appelé Sol de Mayo, sensé représenter le dieu du soleil Inca, Inti…

Inti-peu pinto ce dieu Inca, non ?

Non mais sérieux, un soleil avec des yeux, un nez et surtout une bouche en cul de poule ? On tient là le précurseur du premier pinto à se prendre en selfie devant le miroir de sa salle de bain avec cette pose ignoble.

Un soleil avec un visage et des petits traits pour faire les rayons… C’est quand t’es en classe d’enfantine que tu dessines ce genre de chose. Moi, on se foutait de ma gueule quand je faisais ça. Bah eux, les Argentins, ils l’ont mis sur leur drapeau !

Le geste pourri du match

L’élégant Paredes qui expédie volontairement un missile directement sur le banc néerlandais, provoquant un début de bagarre générale. C’est rapidement parti en Vrij, mais heureusement l’arbitre Lahoz(é) le ton et tout est rentré dans l’ordre.

Sinon, belle performance également de Gonzalo Montiel, qui a reçu un carton jaune trois minutes après son entrée. Un avertissement qui le privera de la demi-finale. Une séquence digne de vidéo-gag. C’est dommage, on l’aimait bien le défenseur de Séville, avec son nom de famille non-genré vachement dans l’air du temps.

Le chiffre à la con

0. Comme le nombre de sélection du gardien Andries Noppert avec les Pays-Bas avant ce mondial. Avec son CV aussi étoffé qu’un étudiant de l’UNIL à la recherche d’un stage, il a réussi à devenir le portier titulaire et à piquer la place de Cillessen.

Pourtant, sur le papier, il ressemble plutôt à une potentielle recrue du LS. Voyez par vous même : 28 ans, dernier rempart de Heerenveen (8ème d’Eredivisie) et 51 matches en club sur l’ensemble de sa carrière.

Moralité de l’histoire : Noppert jamais espoir.

L’anecdote

Mais pourquoi donc les Pays-Bas jouent-ils en orange, alors qu’il n’y a pas la moindre trace de cette couleur dans leur drapeau ?

  • Ça vient de leur surnom d’orange mécanique, qu’ils tirent de leur système de jeu bien rodé et du fait qu’ils terrorisent leurs adversaires
  • Car leur premier sélectionneur était un Français un peu maniaque qui devait gérer une équipe bordélique : « Oh ! Range-moi ces chaussettes qui trainent ! » ou encore « Oh ! Range donc tout ce boxon ! »
  • Parce que comme l’indique si bien leur gardien remplaçant, il n’est Pasveer
  • L’orange est la couleur historique des Pays-Bas. Elle vient du nom de Guillaume 1er d’Orange-Nassau, qui est à l’origine de l’indépendance du pays

Si vous avez la bonne réponse, écrivez-nous un E-mail à l’adresse jailabonneréponsecestla4@carton-rouge.ch et gagnez, à choix, un kilo d’oranges séchées, un litre de jus d’orange ou 6 kilos de pamplemousses.

Si le match avait été une chanson

Oui, Memphis Depay fait du rap. Tout est dans le titre et dans l’image de présentation. Une belle prémonition.

À quand un feat endiablé avec Josip Drmic ?

Sur la route de Memphis, il y avait Messi et l’Argentine.

Le Doha dans le cul

Certains noms de famille sont durs à porter. Et je ne parle pas ici d’Atlas, mais bien des Conard, Lefion, Legros et autre Pourchier. Ou plus proche de chez nous : Rösti (je suis pas passé loin).

Alors imaginez ce pauvre diable d’Acuña, qui pour ne rien arranger avait trois passions dans la vie étant petit :

  • Le roi lion
  • L’espionnage
  • Faire rire sa tante

On vous laisse donc deviner quel était son surnom ! (Réponse en fin d’article)

La minute Johan Djourou

Le duo Lemos-Thurre était en feu. À peine le temps de se chauffer que Lemos nous offre déjà une belle sortie après 4 minutes de jeu, suite à un contact fortuit entre deux adversaires : « Je pense qu’Enzo Fernandez a voulu y aller avec les bras et puis il y a sa tête, bah qui en a fait qu’à sa tête et qui est allée frapper celle de son adversaire. »

Sans parler des jolies boutades lancées à l’encontre de Walter Samuel ou de Paredes, le clou du spectacle interviendra avec l’intrusion d’un spectateur sur la pelouse, rapidement repris par la sécurité. Comme on en a désormais l’habitude, les caméras se sont empressées de ne pas filmer. C’était sans compter sur notre duo de choc, qui n’a pas manqué de nous décrire la scène avec précision. On se serait cru dans un véritable combat de catch : « Il est costaud hein, parce qu’ils sont à trois dessus, même un quatrième maintenant »,  « Il est torse nu et il a l’air de vraiment résister », « Ah ! Bah ils le prennent par les jambes ! ».

À noter également la comparaison entre Van Gaal et l’oncle qui débarque à Noël, qui fait rire mais qui peut sortir à tout moment une blague qui met la honte à tout le monde.

La minute de silence pour les ouvriers morts

(…)

Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)

Ce quart de finale s’annonçait indécis sur le papier. Paul le poulpe n’étant plus de ce monde (RIP), nous avons tenté d’en savoir plus sur l’issue de cette rencontre en tâtant le terrain auprès de pronostiqueurs aguerris. Petit tour d’horizon.

Pour trouver un peu de sagesse, nous avons tout d’abord contacté François 1er au Vatican. Après avoir tenté de gratter le numéro de Yann Sommer pour l’intégrer à la garde suisse, il a fini par nous lâcher un pronostic Pape-hiqué des hannetons : 4-0 pour l’Argentine et quadruplé du Messi(e). Bon, on repassera pour l’impartialité. Il a clairement prêché pour sa paroisse.

La sagesse n’étant visiblement plus ce qu’elle était, il a fallu se tourner vers un autre créneau. Celui de l’expertise. Et qui mieux que Samuel Eto’o, récent champion de MMA, pour endosser ce rôle ? Après nous avoir répété à plusieurs reprises que le Cameroun allait gagner ce match, nous avons réussi à le ramener à la raison. Pour lui, les Pays-Bas allaient l’emporter 1 à 0 grâce à un but de Marten de Roon. Pourquoi ce joueur en particulier ? Car il a un peu de Cameroun en lui, nous a-t-il répondu.

Mouais, pas très concluant tout ça. Dans nos recherches d’un soupçon de sérieux, nous nous sommes donc tournés vers une valeur sûre : nos voisins français. Malheureusement, nous sommes tombés sur le répondeur de Raymond Domenech. Nous avons appris par la suite que son absence de réponse était dû au fait qu’il soit resté bloqué 48 heures dans un ascenseur sans réseau. Un vrai traumatisme pour l’ancien sélectionneur des Bleus, qui a bien cru y passer et qui a donc profité de la décompression de cet événement pour demander Estelle Denis une 6ème fois en mariage.

Bref, là n’est pas la question. Ne reculant devant rien, malgré ce nouvel échec, nous avons contacté le duo Lizarazu-Margotton afin de connaître leur avis. Ils ont cependant été coupés par la pub avant de pouvoir livrer leur prono…

Ayant besoin d’un avis français et étant en possession du numéro de téléphone de Julie Gayet (ne nous demandez pas pourquoi), nous avons téléphoné à l’actrice, qui nous a sobrement répondu : « Hollande, sans hésiter ! ».

Parmi les nombreuses autres recherches qui ont suivi, nous vous livrons encore deux autres verdicts. Tout d’abord celui de Jacques Brel, qui a tout misé sur le sport d’Amsterdam. Et finalement celui de Murat Yakin, dont les faveurs allaient aux Pays-Bas, car ils jouent à trois derrière. Il nous a même avoué que c’est en les regardant jouer qu’il a eu la brillante idée de jouer dans ce schéma contre le Portugal.

En y réfléchissant, on est allé chercher un peu loin. Il suffisait simplement de se fier à notre indice MILFF, qui avait vu encore une fois juste.

—————————————————————–

La réponse à la devinette était :  Acuña Mata(ta) Hari.

A propos Vincent Roesch 60 Articles
...

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.