Qui pourra bien arrêter le Maroc ? Plus qu’à battre Gibraltar et ils auront vaincu toute la péninsule ibérique. Comme au VIIIe siècle.
Le match en deux mots
Le Maroc qui bétonne contre le Portugal. C’est le monde à l’envers.
L’homme du match
Walid Regragui.
Ce que le coach marocain a réussi à insuffler comme état d’esprit à son équipe, c’est tout bonnement fabuleux. Alors oui, ce n’est pas vraiment du foot-champagne mais du point de vue du don de soi, il n’y a rien Agadir.
Et tu sens quand même que Regragui est porté par une certaine forme de grâce. Il fait tranquillement entrer son douzième défenseur central de la compétition sans pour autant que son équipe encaisse un but. En même temps, il peut en utiliser soixante-trois, il en aura jamais un aussi nul que Cömert.
La buse du match
Otavio.
Parce qu’il a été insignifiant à mi-terrain. Mais aussi surtout parce qu’il a vraiment un tatouage dé-gueu-lasse dans le cou. Quand tu as toutes les thunes du monde pour te payer le meilleur tatoueur de la planète et que tu en choisis un qui te pond cette merde, c’est que tu ne sais pas faire les bons choix. Sur le terrain comme en dehors.
Mais ne passons pas non plus sous silence la sortie au large de Costa sur le but marocain. Un vrai naufrage qui concorda avec le temps faible des siens.
Le tournant du match
La frappe géniale de Bruno Fernandes sur la barre juste après l’ouverture du score. On déconne, ça aurait fait 1-1 et le Maroc aurait tenu jusqu’aux pénos.
L’esthète du match
Depuis qu’il a sorti l’Espagne presque à lui tout seul, le gardien marocain Bounou est un héros national. Je trouvais cette vénération légèrement surfaite. Mais depuis hier, je me suis aperçu qu’il était un des derniers mohicans à porter des gants Uhlsport. Il est donc logiquement entré directement au panthéon des plus grands gardiens des années 2000.
Le geste pourri du match
La frustration des Portugais dès l’ouverture du score. Il leur restait plus d’une mi-temps pour se refaire mais t’avais l’impression qu’ils avaient plus qu’une poignée de secondes pour égaliser tellement ils s’excitaient. Avec un peu plus de chance, ils auraient pu arracher la qualif mais jamais tu vas au bout du tournoi avec un sang-froid pareil.
Sinon, il semblerait que d’aucuns se plaignent des sifflets continus des supporteurs marocains dans les tribunes. Par contre tout le monde trouve génial quand ce sont les fans d’Ambri qui huent un power-play adverse. Dans les deux cas, continuez messieurs-dames, ça ajoute une dimension de dingue au spectacle.
Le chiffre à la con
3.
Le nombre de tirs cadrés subis par le Maroc jusqu’en quarts, selon le commentateur. On a l’impression que leur portier Bounou est infranchissable mais en fait on en sait rien. Il est peut-être nul.
L’anecdote
Sofyan Amrabat fait une Coupe du monde grandiose. Et son frère compte bien capitaliser dessus pour gratter un billet. Voici ce qu’il a déclaré très sereinement à l’Equipe : « La Coupe du monde vaut les projecteurs de la Champions League, il est dans la lumière. Il conviendrait très bien au PSG. Imagine une association avec Verratti, pfff… Alors Nasser Al-Khelaifi, si tu lis mes mots, prends mon frère ».
Franchement, pourquoi se priver ?
Si le match avait été une chanson : ABBA
Hakimi kimi kimi a man after midnight.
Le Doha dans le cul
Voir Pepe se plaindre des décisions arbitrales et rater la balle de match dans les ultimes secondes, qu’est-ce que c’est jouissif.
La minute Johan Djourou
Pensées pour David Lemos qui, après avoir commenté la déroute de la Suisse, a dû assister à l’élimination de « son » Portugal. Espérons qu’il a de lointaines origines françaises et qu’il sera au stade mercredi.
Sinon, Léonard Thurre est de loin le meilleur consultant sur place.
La minute de silence pour les ouvriers morts
(…)
Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)
Qui ose encore douter de notre indice ?
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