Résultats de septembre et Pigeons d’octobre

Trois semaines après la pantalonnade de Lisbonne, je suis encore fou de rage. Non mais ce n’est pas possible cette deuxième mi-temps de merde et cette excuse à la con du « Nous avons eu un jour sans » ! Il faut forcément que quelqu’un paie pour ce match qui n’a été qu’une insulte aux supporters suisses, mais qui ?

On pense spontanément à ce pauvre, pauvre Seferovic. L’attaquant aux 4 buts en 29 matches la saison écoulée avec l’Eintracht. On parle donc d’un ATTAQUANT, qui plante QUATRE buts, en VINGT-NEUF matches, relisez à haute voix bordel ! Transféré cette saison à Benfica, il plante 3 buts en 3 matches et il s’imagine qu’il est enfin redevenu le grand joueur qu’il croit avoir été. Verdict : aujourd’hui il est de retour sur le banc. Seferovic c’est la vieille dame qui voit saigner son cancer de l’utérus et qui croit que les beaux jours sont revenus. On a abattu des chevaux plus vaillant que ce pantin qui confond depuis toujours être gaucher et être maladroit. Mais un connaisseur au sein de la rédaction me souffle pour me calmer (JE SUIS TRES CALME !) que lors de ce match il aurait été impossible à Sefe d’être bon, privé de ballon qu’il a été par ceux qui étaient censés lui en fournir.

Alors Blerim Dzemaili, qui a prouvé qu’on pouvait être un garçon de 1m79 et évoluer pendant 66 minutes devant 62’000 spectateurs sans que personne ne nous remarque ? Ça va, le gars joue à l’Impact de Montréal, il passe sa saison à affronter Columbus Crew SC et New England Revolution, on ne va pas trop le brusquer.

Reste alors ma victime préférée, le boudiné Shaqiri. Je sais, je me suis déjà énervé contre lui dans mon édito du mois d’août. Mais si, souvenez-vous, je lui disais que le meilleur et le seul moyen pour lui de jouer plus haut restait de signer à La Paz. Mais c’est plus fort que moi, il faut que j’y revienne, il m’agace. Déjà avant le match, un journaliste de clapier de la RTS a osé dire que « Au match aller les Portugais étaient certes privés de Ronaldo, mais nous étions privés de Shaqiri ». J’en suis resté comme deux ronds de flan. C’est vraiment comparer la 9ème symphonie de Beethoven et René la Taupe.

Non seulement sur ce match et sur bien d’autres ce tas de suif est un fantôme, mais en plus ce n’est pas n’importe quel fantôme : on est plutôt sur Bouffe-tout, le slime vert de Ghostbusters. Ce gars est une publicité mensongère sur deux jambons. En adepte du « C’est tellement plus beau quand c’est inutile » son dernier joli geste remonte à l’amical contre la Biélorussie. Une fois dans sa vie, une seule fois j’aimerais le voir décisif dans un match important. Oui, je persiste et signe en affirmant que cette baudruche surévaluée terminera sa carrière dans un club de type Guingamp, et plus vite que l’on ne le croit. Au moment où je crache de rage cette philippique le dernier résultat de Stoke est une maxi-branlée 7-2 contre Manchester City. Shaqiri a joué tout le match. Je trouve que ça résume assez bien où il en est dans sa progression.

Bref, je vais aller prendre mes cachets avant de passer au défibrillateur. Mais c’est pas possible de nous avoir collé un imposteur pareil. Il faut lui donner ce Pigeon. S’il vous plaît.

Yves Martin

La bastringue olympique veut apparemment débarquer en Valais pour 2026, enfin, tout au mieux s’arroger le droit d’utiliser le nom de la capitale valaisanne pour mieux aller patiner à Bienne, sauter à Engelberg ou bober à Saint Moritz. Nous, sur Carton Rouge.ch, on veut bien faire la part belle au sport mais de là à accepter les inepties organisationnelles ou financières ainsi que les triples saltos arrière au niveau de la communication des GO des JO « sédunois », faut pas non plus nous prendre pour des dahus.

Le président du comité d’organisation de cette grosse rioulle olympique dans le Vieux-Pays, le très Vaudois (!) Jean-Philippe Rochat est en train de tout faire faux, aveuglé par une arrogance aussi énorme que les lacunes d’un dossier de candidature version 2.0 qui a des voies d’eau titan(ic)esque. Tout d’abord, où est ce fameux dossier de faisabilité à partir duquel ses acolytes communiquent tantôt un budget de 1,98 milliard, tantôt un bon 2,4 milliards, parlent ensuite d’espaces de curling à Champéry le lundi pour mieux les mettre en vadrouille en-haut à Viège le vendredi et pour finir, imaginent des investissements de 93 millions seulement (n’incluant aucune nouvelle patinoire construite en Valais (!) mais un anneau de vitesse flambant neuf parachuté risiblement à… Aigle (la Buemi ice karting Arena apparemment). Dans tout ce chenit, une chatte n’y retrouverait pas ses petits, ou comme on dit par chez nous, un Valaisan n’y retrouverait pas ses vignes.

Dans les faits, Rochat est en train de perdre le contrôle de sa rutilante ratrac, et le fait d’avoir viré CC comme un malpropre de son comité d’organisation à cause de sa « Fringer » est aussi stupide que présomptueux. Le King de la Porte d’Octodure n’a certes pas que des amis en Valais, mais il en compte bien plus que ce pur Vaudois de Rochat qui aura bien de la peine à aller quémander des « oui » dans le Val d’Illiez après leur avoir retiré le curling sous la pression politique des profiteurs du Haut-Valais. Etant avocat de carrière, Monsieur Rochat sait peut être compter ses sous, mais il est ostensiblement en froid avec l’arithmétique des partis politiques en Valais. Car avec l’UDC, les Verts et les Socialistes penchant gentiment pour le « non » aux JO, il faudra bien plus que les divagations de Christophe Darbellay pour que les Valaisans ne suivent pas la trace d’Innsbrück en juin prochain et signifient à Rochat qu’il ne fallait pas les prendre pour des crétins des Alpes.

Dans les faits : les JO coûtent toujours plus cher que prévus, ils se finissent toujours par des déficits opérationnels supérieurs à ceux planifiés et ils profitent avant tout aux… profiteurs. En balayant toutes ces questions sous le corrompu drapeau olympique, le Président du CO de Sion 2026 risque bien de tout perdre. Tout ? Non, car il aura récolté au passage un joli Pigeon d’or que j’espère vous vous empresserez de lui attribuer.

Paul Carruzzo

Arrivé au LHC au printemps 2016, alors que la saison précédente était terminée et que l’été se profilait du côté d’un Malley voué à une prochaine démolition, cet Ontarien (demandé de difficile), du haut de ses 47 ans et riche d’une carrière de hockeyeur professionnel devant laquelle on ne peut que se demander si elle exista tant elle est pauvre prit, sur le choix vraisemblable d’Alston Premier, la direction d’un club livrant un spectacle médiocre pour des résultats qui ne l’étaient pas moins. Empoignant le problème comme il le fallait, ce nouvel entraîneur conduisit son club à la quatrième place du championnat régulier puis le laissa s’effondrer en play offs, sorti qu’il fut par Davos sur le score sans appel de quatre victoires à que dalle.

Malgré cet effondrement, la direction du club confirma sa confiance au rat tout ch’nit, alors qu’il était patent que la mayonnaise ne prenait plus. 25 matches et 20 défaites plus tard, à quelques jours de son anniversaire, l’organe technique de cette société sportive signifia au Ratushny qu’il pouvait faire ceinture (premier dan) pour une suite de contrat, l’équipe étant désormais confiée à Sarraut-dessus à charge pour lui de faire remonter le club dans le classement (exercice réussi, ils sont désormais avant-derniers) Le monde du sport est cruel et ses contingences incommensurablement exigeantes. Seules comptent les décisions réfléchies dont il est manifeste qu’elles tendent au mieux-être. Et puis, il est sensiblement moins cher de virer un Ratushny que de se séparer d’un contingent de 23 fumistes.

Apportons à ce pauvre entraîneur, et ce exclusivement à des fins de réconfort, le pigeon doré qu’il mérite pour avoir su, a posteriori, ne rien dire sur ceux qui l’ont viré.

Bertrand Jayet