Seconde étape dans la préparation de la Nati pour la coupe du monde. Après un voyage au bout de l’ennui contre la Grèce, c’est le Panama qui a été choisi pour servir de sparring-partner aux joueurs suisses. Ce n’est pas la marée rouge qu’on attendait qui a déferlé ce soir à Lucerne.
Le match en deux mots
Proverbe japonais : on apprend plus des défaites que des victoires. Bien vu le Panama ! Un apprentissage en bonne et due forme.
L’homme du match
Dzemaili, Xhaka, Embolo, Zuber, Gavranovic et Frei. En fait à peu près tout le monde dans ce pays sauf Seferovic, dont c’est le métier d’en planter un de temps à autre.
La buse du match
Le Panama, son équipe de foot, ses coiffeurs et ses 4 millions d’habitants. Leur performance était tellement à en pleurer que le canal dont on parle si souvent est sûrement le canal lacrymal.
Le tournant du match
Petkovic qui choisit de laisser Seferovic sur le banc.
Le geste technique du match
Une merveille de talonnade de Gavranovic pour Dzemaili à la 22ème minute. Pour ne pas être en reste, Drmic l’imita à la 69ème en offrant toujours du talon un caviar à Frei. Joli travail technique de Petkovic !
Le geste pourri du match
Le Panama devrait retravailler son jeu de tête.
L’anecdote
Le Panama est peu connu pour son football et c’est très bien comme ça. Ce pays a néanmoins été mis en lumière ces dernières années par l’affaire des Panama Papers. Et en termes d’évasion fiscale, la Suisse fait pâle figure dans ce classement. En tête des sportifs « épinglés » par les autorités fiscales ayant enquêté sur cette affaire nous retrouvons l’Argentine avec 6 représentants. La Suisse est en queue de liste avec un malheureux élu : Gianni Infantino. Un digne successeur de Blatter.
Et sinon, dans les tribunes ?
Autant les beaux gestes proliféraient sur le terrain autant les fautes de goût s’accumulaient dans les tribunes, tant visuellement qu’auditivement. La palme revenant sans discussion possible à cette sodomie auditive que fut la reprise des White Stripes au tuba et ce dès l’entame du match.
La minute Pierre-Alain Dupuis
« Comme souvent quand la Suisse joue à Lucerne, il pleut. » Comisetti, en feu.
La rétrospective du prochain match
Prochaine étape : l’Espagne le 3 juin dans leur jardin. Malgré la très belle performance de ce soir, vous nourrirez peut-être encore des doutes ou des inquiétudes pour le résultat de notre Nati, alors gardez en tête ces paroles de Federer : tout est possible ! Même la France a gagné en coupe Davis.
Petkovic est sûrement satisfait de la prestation et par dessus tout du score, supérieur à celui de la Roja : 6-0 contre seulement 6-1 pour les hispaniques. C’est bon, la Nati est prête pour le défi, avec un peu de chance, Suisse-Espagne se jouera 3 sets.
Tissot, chroniqueur des princes et Prince des chroniqueurs.
Super le jeu de mot du titre
Je dirais même plus: J’ai confiance en Panama
I TRUST in Panama:-)