Les dirigeants ont choisi de jouer la Grèce en amical en partant du principe que leur jeu est proche de celui de la Serbie. Prions, mes frères, pour qu’ils aient eu raison : putain ce que c’était faible.
Le match en deux mots
L’éternité c’est long, surtout vers la fin.
L’homme du match
Džemaili, qu’on avait vu dans la quatrième saison de Walking Dead contre l’Irlande du Nord, a retrouvé du temps de jeu à Bologne (9 matches, 9 fois titulaire, 729 minutes jouées, un goal). Il marque un bien joli but en demi-volée sur un centre du pied droit du pourtant gaucher Seferovic. Un éclair de génie dans un match plutôt emmerdant. Une minute de Gainsbourg dans un concert d’Yves Duteil.
La buse du match
Shaqiri. Je kiffe de le mettre comme buse alors qu’il n’a pas joué le match, mais je trouve dommage qu’il n’ait pas été sélectionné à cause du fait qu’il était fatigué. Franchement, il serait venu roupiller sur le terrain avec Freuler 90 minutes, il en serait ressorti tout requinqué.
Le tournant du match
Après dix minutes tu te dis que la Suisse est bien en place, que la balle circule, que les passes sont propres et que ça manque juste de rythme. Tu attends que ça démarre… Et tu rends compte avec effroi que non, il vont faire ça TOUT le match, ou presque.
Le geste technique du match
A la 40ème, Embolo seul à 5 mètres, tire. En face de lui, un but de 7 mètres 32 de large, et un poteau de 25 centimètres. Tu crois qu’il touche quoi ?
Le geste pourri du match
Celui du tatoueur de Stafylidis. Comment tu peux accepter de tatouer ça sur un gars ?
L’anecdote
Pour en apprendre plus sur la Grèce, tournons-nous vers le Maître absolu, Desproges : « Les Grecs s’appellent aussi « Hélène » c’est dire à quel point ils sont pédés. Quelquefois, ils enculent même leurs chevaux et roulent des pelles aux poneyses. »
Etonnant, non ?
Et sinon, dans les tribunes ?
Le match devait avoir lieu à Thessalonique, il a été déplacé en catimini à Athènes une semaine avant le coup d’envoi et visiblement ils ont organisé en catastrophe des courses d’école pour essayer de faire le nombre : la moitié du public avait douze ans et les encouragements suraigus m’ont donné envie de me crever les tympans au tisonnier dès la 20ème minute.
La minute Pierre-Alain Dupuis
Comisetti : « Seferovic, si c’est lui qui centre, il ne peut pas être dans les seize ». Lumineux.
La rétrospective du prochain match
Mardi, la Nati rencontre le Panama, dont le jeu est similaire à celui du Costa Rica. Le 3 juin elle ira en Espagne, qui joue donc comme le Brésil, et le 8 juin elle recevra le Japon, pour préparer la finale contre la Corée du Sud. Bien pensé.
Je ne peux m’empêcher, hellas, de penser que Constantin dirait : « la Nati a joué comme des mykonosiens!