Yes we CAN ! – Groupe B

On poursuit les présentations avec le groupe B qui promet d’être serré. Comportant deux équipes maghrébines et le Sénégal, ce groupe pourrait tout à fait nous offrir le futur vainqueur de cette édition 2017. Et puis, il y a le Zimbabwe dont le niveau demeure probablement très faible. Enfin, on dit ça mais on n’y connait pas grand-chose en football zimbabwéen pour être honnête.

GROUPE B :

Algérie

  1. Le petit cours de géographie

Plus grand pays d’Afrique depuis la scission du Soudan en juillet 2011, l’Algérie se situe tout au nord du continent, au cœur du Maghreb. Elle se partage en 3 régions. Le littoral où vit la majorité de la population mais qui doit bien être l’un des plus pauvres de la Méditerranée en termes d’infrastructure touristique, les hauts plateaux de l’Atlas, où on trouve même de la neige en hiver (avec 2 stations aux installations dignes des Pléiades et du Brassus dans les années 50) et enfin le Sahara où il n’y a rien depuis que le Paris-Dakar se court d’Ascunsion à Buenos-Aires. On peut encore noter qu’Abdelaziz Bouteflika, à la tête du pays depuis 1999, doit être le seul dictateur de la région à avoir survécu au Printemps Arabe. Allez savoir pourquoi.

  1. Le surnom classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO : Les Fennecs

Petit animal du désert, appelé également parfois renard des sables du Sahara, le fennec est rapide, habile et malin. Un peu comme le joueur algérien. Mais il manque singulièrement de carrure et de muscle. Pas sûr dès lors que cela suffise face  à des lions indomptables ou des éléphants.

  1. Les ambitions

A défaut de pouvoir réellement classer les fennecs au rang de favoris de cette CAN, il est indiscutable qu’ils en sont de sérieux outsiders. En effet, si le compartiment offensif est assurément leur point fort avec les 2 joueurs de Leicester Riyad Mahrez et Islam Slimani ou Yacine Brahimi (Porto), des problèmes internes (3 entraîneurs différents en 9 mois) et une défense plutôt faible risquent de contrarier fortement leur quête du Graal.

  1. Le joueur à surveiller

Tout auréolé d’un titre de champion d’Angleterre accompagné d’un sacre de meilleur joueur de la saison, Riyad Mahrez est la star des Fennecs. Auteur depuis lors, à l’image de tout son club, d’une saison plus difficile, l’ancien Havrais aura là une bonne occasion de prouver que sa performance de la saison passée n’était pas qu’un feu de paille et qu’il reste cet ailier droit talentueux capable d’affoler les meilleures défenses du monde. Et si Islam Slimani parvient à avoir le même rendement devant les filets adverses qu’un certain Jamie Vardy, le duo fera mal. Il faudra aussi avoir un œil sur un certain Bentaïba Cadamuro, défenseur évoluant au… Servette FC ! Non je déconne…

Zimbabwe

  1. Le petit cours de géographie

Ancienne colonie britannique sous le nom de Rhodésie, le Zimbabwe, pays enclavé de l’Afrique australe, est surtout connu pour être dirigé depuis 1987 par un des plus chics types de la planète à savoir Monsieur Robert Mugabe. Son régime, autoritaire, corrompu et profondément raciste anti-blancs, a eu pour conséquence de paupériser grandement la population tout en l’enrichissant personnellement de manière considérable. Et comme il le dit si bien lui-même : « Le seul homme blanc que vous pouvez croire est l’homme blanc mort ». Un chic type je vous dis.

  1. Le surnom classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO : Les Warriors

Autant bon nombre de pays africains ont des surnoms plutôt cools, autant celui du Zimbabwe est aussi pourri que le Yallah de Patrick Abitbol. The Warriors. Les Guerriers. Non mais sérieux, il y avait pas assez d’animaux dans ce pays reconnu pour la richesse de sa faune sauvage pour en trouver un qui fasse l’affaire ? Pourtant, le drapeau national comporte une sorte d’oiseau s’apparentant à un aigle (et même à un bateleur des savanes selon les spécialistes). Perso, si j’étais le chic type, j’aurais surnommé l’équipe « Les Aigles de Mugabe ».

  1. Les ambitions

Ne devant sa qualification pour cette phase finale qu’à la faiblesse de ses adversaires en éliminatoires (Guinée, Malawi et Swaziland), on voit mal ces guerriers de pacotille s’extirper de ce groupe B tout de même diablement relevé. Dans un style proche d’un bon vieux kick & rush des années 80 où les longs ballons en avant sont la norme, ils vont souffrir face aux techniciens du Maghreb ou aux rusés Sénégalais. Reste qu’on a déjà vu des surprises avec des équipes au jeu basé uniquement sur le physique et sans génie.

  1. Le joueur à surveiller

La tuile. Quand les 3 mecs qui évoluent en Europe jouent au Sparta Prague, à Djuargardens et à Ostende, je vous promet que c’est pas facile de dégoter un joueur qui sorte du lot. Disons toutefois qu’à défaut d’enflammer Stamford Bridge ou le Camp Nou, le milieu de terrain Khama Billiat a mené son club sud-africain du Mamelodi Sundowns à la victoire en ligue des champions africaine. C’est déjà ça et ça devrait suffire pour en faire le leader de l’équipe. A moins que le chic type décide d’entrer en jeu.

Tunisie

  1. Le petit cours de géographie

Voisine orientale de l’Algérie, la Tunisie est nettement moins étendue et peuplée. Autrefois eldorado low-cost des vacanciers européens, elle a terriblement souffert de la révolution du Printemps Arabe et, aujourd’hui, même Djerba la douce est désertée par les tour-opérateurs teutons et franchouillards. Comme quoi, pour le tourisme, vaut mieux un bon vieux dictateur comme Ben Ali qu’une pseudo-démocratie à forte consonance islamiste.

  1. Le surnom classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO : Les Aigles de Carthage

Voilà un surnom qui en jette et qui doit inévitablement impressionner les adversaires. Un peu pompeux tout de même puisque, d’une part, Carthage a perdu son lustre d’antan bien que toutes les grandes familles de Tunis qui se respectent y possèdent une résidence secondaire et que, d’autre part, les aigles ne sont pas particulièrement légion en Tunisie. Mais bon, ça en jette un peu plus que le hérisson du désert ou la musaraigne des sables.

  1. Les ambitions

Particulièrement expérimentés (13ème participation consécutive à une phase finale de la CAN), les Aigles de Carthage auront une carte à jouer dans ce groupe B relativement équilibré. Sans véritable point faible mais sans véritable point fort non plus, elle n’est pas trop attendue. Et c’est peut-être là son principal atout et là qu’elle est généralement la plus forte. Une place en quarts de finale serait toutefois déjà considéré comme un bon résultat tant l’équipe manque de génie et de folie. Et pas sûr que ce soit le sélectionneur Henri Kasperczak (70 ans) qui y apporte la fougue de la jeunesse.

  1. Le joueur à surveiller

Si le défenseur de Valence Aymen Abdenour est une valeur sûre et Youssef Msakini (Espérance Tunis) un espoir prometteur de 22 ans, l’ancien Bastiais et Bordelais, évoluant aujourd’hui à Sunderland, Wahbi Khazri est un cran au-dessus de tous ses coéquipiers. Pétri de qualités physiques et techniques, il fait partie de ces joueurs qui possèdent quelque chose de plus que les autres. Tantôt passeur, tantôt buteur, il peut faire basculer un match à n’importe quel moment. Et si la confiance est là dès le premier match, nul ne sait où il pourrait s’arrêter.

Sénégal

  1. Le petit cours de géographie

Pays le plus à l’ouest de continent, le Sénégal est la porte de l’Afrique sur l’Atlantique. Désertique au nord et tropical au sud, c’est un refuge pour les animaux en tout genre et plus particulièrement pour les oiseaux dans un Etat où 8% de la superficie constituent des parcs nationaux. C’est aussi le pays des Diop, des Diouf et des Papa Bouba. Et de l’arrivée du Paris-Dakar lorsque celui-ci se terminait à Dakar. Paraît d’ailleurs qu’en guise de compensation ils se sont porté candidats pour l’arrivée du prochain Morat-Fribourg.

  1. Le surnom classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO : Les Lions de la Teranga

Certes s’ils ne sont pas indomptables, les Lions de la Teranga restent des lions et sont donc a priori de redoutables chasseurs. Rois de la jungle, ils devraient se faire un festin à avaler leurs proies préférées de la savane même si les antilopes sud-africaines ne seront pas présentes. En même temps, la Teranga étant l’expression du sens de l’hospitalité à la sénégalaise, leurs adversaires ne devraient avoir rien à craindre d’un lionceau domestique et accueillant.

  1. Les ambitions

Avec 6 victoires en 6 matchs durant les éliminatoires, la formation de l’entraîneur Aliou Cissé se retrouve automatiquement dans les bons papiers des pronostiqueurs même si ses adversaires que furent la Namibie, le Niger et le Burundi n’étaient pas les plus sérieux contradicteurs existants. Pourtant, la meilleure nation africaine au très sérieux classement FIFA (33ème) aurait tort de s’emballer car elle s’est souvent vue trop belle par le passé et s’est souvent lamentablement plantée lorsqu’on l’attendait trop. Ainsi, malgré un groupe homogène et des joueurs de renom, la prudence doit rester de rigueur.

  1. Le joueur à surveiller

Avec 9 buts et 7 passes décisives en 19 matchs cette saison avec Liverpool, Sadio Mané est l’atout majeur des lions de salon. Si les Reds le regrettent déjà pour leurs échéances capitales de ces prochaines semaines, Aliou Cissé compte plus que tout sur son ailier virevoltant de 24 ans. Sa force de percussion et ses qualités techniques devraient lui permettre d’apporter une dimension supérieure à sa formation.

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