Période IV : 28 janvier – 3 février 2013

Coupe d’Afrique des nations oblique, la 4e sélection de l’année introduit au panthéon du Crampon Rouge des noms naturellement exotiques. En attendant les prochaines frasques de Balotelli, c’est le melon d’Adebayor qui lui vole (pour l’instant) la vedette. Côté suisse, on a vu du bon, du moins bon, et du carrément nul.

Au top

1. Gareth Bale (Tottenham Hotspurs) +25 points
Le virevoltant Gallois n’a certainement pas l’aura réservée aux soi-disants magiciens sud-américains (Lucas, Ramires et Pastore) mais en le voyant déambuler sur son aile gauche dimanche dernier contre les zèbres de West Brom, on peut affirmer péremptoirement qu’il va deux fois plus vite que le duo Xavi-Iniesta réunis (ce qui n’est pas difficile me direz-vous). Au lieu de partir en Espagne pour être le énième flop anglais au Barça ou à Madrid, Gareth Bale a sagement préféré rester fidèle aux Londoniens du nord pour terroriser les nullissimes défenses anglaises. Avec ses 11 buts, 3 assists et 92 shoots en 23 matchs, le Gallois mérite d’être au top du Crampon d’Or cette semaine.
2. Robert Lewandoski (Borussia Dortmund / FC Mouquin) +20 points
Après être passé un peu à travers de son Euro 2012, l’attaquant polonais est plus que jamais de retour sur le devant de la scène en Bundesliga. Avec déjà 20 buts dans ses bottes cette saison, Lewandoski continue de se profiler comme le futur gros transfert en Premier League (ManU), voire pire, vers l’ennemi de toujours, le Bayern. Dimanche dernier, l’attaquant polak a de nouveau fait pencher la balance à lui tout seul alors que Leverkusen avait refait son retard. Nul doute qu’avec son imprononçable collègue Blaszczykowski, ils n’ont pas fini de tirer Dortmund vers le haut.
3. Mario Balotelli (Milan) +15 points
Fou, extravagant, déraisonnable, divagant, abruti, ahuri… tous les adjectifs du Larousse y sont passés avec les frasques de Balotelli dans l’accueillante cité de Manchester. En marquant deux buts contre l’Udinese pour son retour à San Siro, Super Mario a cloué le bec à Mancini et surtout au Sun anglais qui a gagné des millions sur son compte et qui n’a pas hésité à le pendre haut et court après son départ de City. Certes, on sait tous que Mario va à nouveau péter un câble d’ici la fin de février alors dépêchons nous de lui refiler des points qu’on s’empressera de lui reprendre dans quelques semaines.

Gardiens

1. Toño (Grenade) +12 points
Antonio Rodríguez Martínez (ou en mode simplifié Toño) a sorti le match de l’année face au Real Madrid ce samedi. En empêchant notamment Callejon et Ronaldo de marquer avec des arrêts à la Gordon Banks, le Toño a ramené à lui tous seuls ses copains de Grenadiers hors de la zone rouge au classement. L’ex-gardien de Huelva et Santander mérite en outre mes félicitations personnelles pour avoir enseigné un brin d’humilité à CR7 et Mourinho qui ont bien entendu joué les traditionnels mauvais perdants en zone interview.
2. Soumbeïla Diakité (Mali et Stade Malien) +8 points
Promouvoir un gardien africain jouant qui plus est dans le championnat malien peut et est totalement saugrenu. Toutefois, le bien nommé Soumbeila Diakite a sûrement joué un rôle prépondérant pour propulser le Mali en demi de la CAN en retenant deux penaltys consécutifs tirés par les organisateurs sud-africains. Une bonne nouvelle en amenant une autre, le gardien des Aigles du Sahara aura contribué à remiser au grenier des milliers de vuvuzelas qui sont au football ce que le Gangnam style est à la musique: insupportables.
3. Alex Manninger (Augsbourg) +4 points
A 35 ans, l’international autrichien tire ses dernières cartouches sur les pelouses européennes qu’il a sillonnées allègrement de long en large. Manninger ne s’en sort pas si mal car il fait partie des déchets que Wenger a éparpillé avec soin après avoir tenté ou réussi à bousiller leurs carrières (Djourou, Federici, Chamakh). Ces jours-ci, Manninger se refait une santé à Augsbourg et est certainement l’une des pièces maîtresses du bon début d’année des petits Bavarois.

Défenseurs

1. Raphaël Varane (Real Madrid) +12 points
Remplaçant en Coupe du Roi de l’esthète Sergio Ramos, le défenseur français de 19 ans a sorti un peu à lui tout seul ses copains madrilènes du bourbier barcelonais. Varane fit non seulement le boulot derrière en sauvant sur la ligne après un joli cafouillage orchestré par Carvalho, mais inscrit l’égalisation pour les Meringues à neuf minutes du terme sur une tête piquée qui trompait le dépité Pinto. Pour couronner son match, l’international tricolore reçut même l’accolade du Marca qui titrait le lendemain : «Colossal Salvador». Varane, futur Thuram ou Tremoulinas ?
2. David Alaba (Bayern Munich) +8 points
Deuxième représentant autrichien de notre sélection, le coloré David Olatukunbo Alaba est en train de gentiment faire son nid au poste d’arrière gauche du FC Hollywood bavarois. Doté d’une très bonne technique, l’ex d’Hoffenheim fut à nouveau très en vue face aux modestes de Mayence lors du dernier week-end. Egalement fort utile en attaque, Alaba semble se révéler être une toute fine pioche du vieillissant duo Heynckes-Hönness. Qu’il est loin le temps de Luca Toni…
3. Vilmos Vanczák (FC Sion) +4 points
Sa performance à Kriens en Coupe Suisse fut aussi relevée que sa danse «Gangnam style» dans le récent clip du FC Sion où il fut un peu la star du show avec Gattuso et Gelson. Si le FC Sion veut être champion cette année (rêve typiquement valaisan!), il faudra que Vanczák soit aussi présent en défense qu’il le fut sur la scène du CERM.

Milieux

1. Stephan Lichtsteiner (Juventus) +12 points
Bien qu’en concurrence à la Juve, le Suisse n’arrête pas de nous étonner en sortant des performances inédites de ce côté des Alpes depuis les chevauchées magnifiques d’Alain Sutter dans les années 90. Dimanche passé, Lichtsteiner donna l’avantage final au sien à la suite d’une contre-attaque rondement menée et conclue dans la lucarne droite de Sorrentino par le Lucernois. Touchons du bois pour qu’il maintienne le cap avec la Nati et le Brésil devrait se rapprocher vitesse grand V.
2. Frank Lampard (Chelsea) +8 points
Le vétéran Frank fils de Frank continue de tirer élégamment les ficelles au sein du vieillissant jouet de Roman Abramovich. Auteur de deux superbes frappes pour mettre sur les rails son équipe aussi bien à Reading qu’à Newcastle, Lampard doit sûrement se lamenter de tout faire pour tirer ses coéquipiers vers l’avant alors qu’Ivanovich et Cole font tout pour saborder le navire en défense. Quand on pense que le numéro 10 de Chelsea ne se verra pas offrir de prolongations de contrat en fin de saison, on espère que notre CC des Alpes arrivera à le chiper sous le nez de l’imbuvable Alex Ferguson.
3. Jonathan Pitroipa (Burkina Fasso / Rennes) +4 points
S’il n’a pas tellement eu le temps de s’enthousiasmer au sein des inconsistants Rennais entrainés par ce cinglé d’Antonetti, le vif et technique Burkinabé Pitroipa a été décisif dans son quart de Finale de la CAN contre le Togo. Reprenant de la tête un corner de Kabore, Pitroipa nous a évité une interminable série de penaltys remplis de gri-gris africains aussi ridicules qu’inutiles.

Attaquants

1. Zlatan Ibrahimovic (PSG) +12 points
Ayant participé à l’atomisation de Toulouse ce week-end, l’Ibra renforce plus que jamais sa position en tête des buteurs dans le faiblard championnat français (21 buts). On peut aimer le personnage ou pas, mais quand tu sors du terrain et que ton attaquant a planté un ou deux buts de toute belle facture, tu ne vas pas lui reprocher de ne pas avoir couru les 16 kilomètres règlementaires à la Johann Vogel.  Et si tu veux l’apprendre à mieux aimer le Suédois, précipite-toi sur le Goncourt de l’année intitulé «Moi Zlatan», aux Editions du Gros Melon.
2. Dries Mertens (PSV Eindhoven) +8 points
Le championnat hollandais apparait rarement dans ces colonnes, alors pour une fois qu’un joueur se distingue, faut pas hésiter longuement. Sûrement vexé de ne pas avoir pris la direction de Liverpool au mercato, le prolifique attaquant des Radio TV Philipps a remis la compresse face à ADO La Haie, ajoutant deux unités à son total de la saison (10 buts).
3. Adam Le Fondre (Reading) +4 points
Avec son nom tout droit sorti d’un livre sur la sidérurgie, le bel Adam s’est gentiment mis sur les tabelles des recruteurs de la Premier League. En scorant à deux reprises contre Chelsea à trois minutes de la fin, dont une reprise caressée en pleine lucarne de Turnbull, Le Fondre devient le remplaçant de luxe le plus recherché de la Premier League. Son exploit ne s’arrête pas là car l’attaquant du Berkshire a également marqué à 5 reprises durant les 46 dernières minutes passées sur les pelouses anglaises. Qui dit mieux ?

Les flops

1. Emmanuel Adebayor (Togo et parfois Spurs) –15 points
Quand on se souvient d’un attaquant plus pour ses frasques en-dehors des surfaces que pour ses qualités de finisseur, il y a de fortes chances que ce dernier possède de la sciure entre les oreilles. Adebayor tombe bien naturellement dans cette catégorie car après son sprint débile à travers tout le terrain de City pour allumer ses ex-fans d’Arsenal, le Togolais a remis une couche avec son les jaunes éperviers togolais en critiquant vertement leur entraîneur Didier Six: «Je devais tout faire sur le terrain, être capitaine, jouer et coacher l’équipe. Notre entraîneur n’a pas été un atout». Si cet imbu d’Emmanuel avait pensé plus à planter des goals qu’à s’auto-pomper le melon, il ne serait pas rentré la queue entre les jambes à la maison.
2. Goran Popov (West Bromwich Albion) –10 points
Ce week-end, le détestable défenseur macédonien s’est transformé en un Frank Rijkard du vachement pauvre en balançant un gros moquis bien jaune en direction de Kile Walker, avec qui il venait de se crêper le chignon. Déjà que la Fédération macédonienne n’avait pas réagi fermement à la suite d’un éliminatoire Espoirs houleux contre les Anglais, ce bon vieux lama de Popov vient sûrement de redorer en un seul acte le blason de son pays dans la si égalitaire Albion.
3. Philippe Senderos (Fulham) –5 points
Depuis son retour au jeu ces dernières semaines, ce pauvre Senderos se donne beaucoup de peine, mais en fait énormément également. Contre United, son positionnement en défense fut souvent aussi claudiquant que les résultats de Fulham ces derniers temps et son mouchage par Wayne Rooney à onze minutes de la fin aurait eu plus sa place sur un terrain de juniors F qu’en Premier League. Mal sur ses appuis et aspiré à mi-terrain par le Nobel numéro 10 de ManU, Senderos manqua son intervention de la tête de quelques inches ce dont Rooney allait profiter roublardement pour enfiler le seul but du match. L’équipe de Suisse paraît bien loin du Genevois si l’on se base sur cette belle pataugée dans le kirsch.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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5 Commentaires

  1. Et Hamsik?!?!? J’ai essayé de tourner la page pour voir si son nom y figurait… sniff… je rejoins Singapour sur ce coup-là: Hamsik est stratosphérique et l’a encore été samedi soir contre Catania: un but, un assist et une classe inimitable… Excellente sélection toutefois!

  2. Jérôme, c’est normal il préfère donner du crédit à ce championnat pénible et truqué comme la bundesliga et ignorer un championnat bien plus intéressant comme la série A!

  3. Cartonrouge a perdu son humour? On n’ose pas se moquer de cet immense et généreux championnat allemand (surtout pour les parieurs)???? Des fois c’est bien d’avoir le retour de bâton aussi! ABE

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