Haut les mains !

Désormais, chaque mois, Carton-Rouge a le plaisir de sortir ses griffes dans le nouvel hebdomadaire régional répondant au doux nom de Riviera Chablais votre région. Notre mission : croquer une thématique d’actualité sur le sport suisse avec impertinence. Nous publions quelques jours plus tard cette chronique sur notre site. La troisième tournée porte sur un sujet qui intrigue parfois : les célébrations après un but.

“Certaines scènes de joie observées sur nos terrains de football sont stupides et envoient un message terrible à la population”. Avec cette récente déclaration, Julian Knight, représentant Tory à Westminster décocha un tacle jugulaire dont seul Pepe (le boucher de Porto) a le secret. Habituellement, lorsqu’un politicien ramène sa science sur un sujet où son expérience est aussi ample qu’une chemise de Daniel Brélaz, on se devrait de l’ignorer, ou mieux, de le ridiculiser. Vous connaissez le fond de commerce de Carton-Rouge.ch, donc ne soyez pas surpris sur l’option prise au sujet des inepties de Mr Knight.

Certes, organiser des cajolées et autres pyramides de Gizeh pour célébrer un goal parait incongru en période de Covid. Toutefois, sachant que les footballeurs pros sont testés quotidiennement, dire que les Hoarau & Co pourraient créer un nouveau cluster à Sion avec quelques accolades est un argument qui tient aussi bien la route qu’une Trabant dans les serpentins du Nufenen. Déjà que cette inénarrable VAR et ses valses-hésitations a passablement mis à mal les opportunités pour d’inoubliables commémorations de buts façon Bebeto ou autre Tardelli, si même les politiciens viennent s’occuper d’un sujet mineur qu’ils maitrisent autant que Loana la philosophie kantienne, le monde du football ne pourra que s’en porter plus mal.

Car, comme aurait pu le dire Alain Berset, marquer un but au football, c’est un peu le but du jeu! Oui mais quid des célébrations qui s’en suivent emplies de testostérone et de symboliques farfelues, me répondrez-vous? Et bien, sachez qu’elles ont fait l’objet de recherches académiques au sujet de leur impact émotionnel sur l’équipe adverse. Tout d’abord, un certain Tjerk Moll de l’Uni de Groningue passa sous revue 700 goals marqués par les meilleures équipes mondiales et analysa les manifestations de joie éclectiques qui s’en suivirent. Il observa que dans le 80% des cas où le buteur levait ses deux bras au ciel en serrant ses poings, eh bien son équipe triomphait au coup de sifflet final.

Une autre étude de la fameuse Université de Yale rapporte que tout contact physique (des becs?) entre coéquipiers et buteur après un goal amenait une plus grand cohésion au sein de l’équipe et de facto, contribuait grandement à la probabilité de victoire à la fin du match.

Alors Seferovic, fais-nous plaisir lorsque tu auras perforé le gardien de la Squadra lors de l’Euro 202(0)1, hisse bien haut tes deux bras les poings serrés et organise une mêlée avec tes petits copains, quitte à faire pâlir d’envie les All Blacks. Ça emplira le cœur des fans de la Nati et par les sales temps qui courent, ça sera rudement bon à prendre. N’en déplaise à certains politiciens coincés !

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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