Plus Breel la vie

Ça fait trois jours que j’essaie de faire un jeu de mot en plaçant Tchéky Karyo dans mon article, mais je n’y arrive pas.

Le match en deux mots

Tchèque out.

L’homme du match

On peut en citer trois : Embolo, Vargas et Sommer.

Je choisis Embolo, puissant, agile et décisif sur le deuxième but. Lui qui a longtemps été le spécialiste absolu du foirage du dernier geste semble enfin avoir pris une autre dimension. Son visible énervement lors de son changement à la 65ème témoigne qu’il en voulait encore plus, mais Yakin a probablement bien fait de faire entrer Seferovic : on aura besoin de tout le monde dans quelques semaines.

La buse du match

J’attendais Schaer au tournant, j’avoue. On rappellera tout de même qu’au match aller, Akanji était déjà absent, qu’il avait déjà été remplacé par Schaer, et que ce dernier avait rendu une copie tellement dégueulasse qu’à un moment je me suis demandé si ce n’était pas Garcimore* sur le terrain. Mais finalement, il ne s’en est pas trop mal sorti, cette fois.

Je vais donc citer Soucek, avec son nom de Pokémon échappé de la région de Galar. Il a l’occasion à 2-1 de relancer son équipe sur pénalty, mais se heurte à un immense Sommer qui, il est vrai, après avoir arrêté des pénos de Ramos, Jorginho et Mbappé n’a plus vraiment peur de personne. Je ne sais pas si c’était une bonne idée de faire tirer un sous-Tchèque.

*Oui je sais, si tu as moins de 35 ans tu ne peux pas vraiment comprendre ce gag. Tu peux remplacer Garcimore par Charly Oleg.

Le tournant du match

L’engagement des Tchèques suite au premier but de la Nati.

Ils sont très mal payés à ce moment-là avec ce premier goal encaissé, eux qui se sont créé trois vraies occasions et ont touché la latte, alors que la Nati a pédalé dans la choucroute durant les 20 premières minutes.

Ils perdent le ballon sur l’engagement en 20 secondes, Embolo récupère, file seul au but et plante un goal qui m’a rappelé celui de Gavranovic contre la France, que son nom soit sanctifié, que sa volonté soit faite.

Le geste technique du match

Grâce à ce résultat, la Nati sera donc tête de série pour le tirage au sort de l’Euro 2024. Elle sera placée dans le chapeau 1, en compagnie des Pays-Bas, de la Croatie, de l’Espagne, de l’Italie, du Danemark, du Portugal, de la Belgique, de la Hongrie et de la Pologne.

Evidemment il faut que ça tombe l’année où l’Angleterre et la France sont dans le chapeau 2.

Le geste pourri du match

J’aimerais retrouver les images de la chorégraphie risible entre Vargas et Shaqiri sur coup franc en première mi-temps. Le premier s’avance et fait mine de tirer, il stoppe son élan et c’est Shaqiri qui s’élance, qui lui même s’arrête, et finalement Vargas botte un ballon quelconque. Je n’ai rien vu d’aussi ridicule sur un terrain de foot depuis la petite danse de merde de Pogba.

Chiche, on se la remet ?

L’anecdote

Xhaka fêtait ses 30 ans hier. C’étaient donc les noces de Granit.

Le chiffre à la con

Ce match était le sixième contre la Tchéquie depuis la séparation de la Tchécoslovaquie en deux pays différents en 1993.

Il était important pour conserver sa place en Ligue A de la Ligue des Nations (j’explique tout ça ici), pour être dans le premier chapeau lors du tirage au sort de l’Euro 2024 dans 10 jours, mais aussi pour définitivement exorciser la défaite 0-1 subie en match d’ouverture à domicile lors de NOTRE Euro en 2008, qui charrie son lot de mauvais souvenirs (AVC de la femme de Köbi Kuhn quelques jours avant, grave blessure du capitaine Alexander Frei, élimination quatre jours plus tard…) Une victoire en forme de Qatarsys, donc.

Et puis la Suisse est 16ème au classement FIFA et la Tchéquie 32ème, donc on est deux fois plus forts, ou je ne connais pas les maths.

Et sinon, dans les tribunes ?

Toute petite ambiance dans ce stade, dans lequel d’habitude les supporters de Saint-Gall sont chauds bouillants.

Merci Mic pour la photo.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Il y a eu du monde pour une fois.

Stéphane Rinaldi avant le match nous parle de la défaite de la France au Danemark lors de laquelle « 14 titulaires étaient absents ». 14, oui. Sur 11, donc. Le football est un sport surprenant.

Parallèlement, l’ineffable Mickael Bridge a réussi à comparer Ricardo Rodriguez à Zinedine Zidane. Mais toutes proportions gardées, a-t-il bien précisé. Comprendre : il n’a pas le talent, pas le palmarès, pas la technique, pas la frappe, pas le sens du jeu, pas le génie, pas la notoriété, pas tout le reste, mais il est MODESTE. Voilà.

Et pour finir, mon petit préféré Djourou, sans lequel je m’ennuierais tant. Il nous a expliqué que Sommer se trouvait nul aux pénos et qu’il a beaucoup exercé cela. Moralité « Ça démontre que quand on s’entraîne, on progresse ». La Palice aurait été comblé. Il ne manquait que le « CQFD » à la fin, mais je sens que ça viendra.

La rétrospective du prochain match

Il reste un match amical le 17 novembre avant de passer aux choses sérieuses, et je résumerai l’enjeu en reprenant une chanson de supporters « Esta noche, tenemos que Ghana ».

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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