Vive la Ligue des Passions !

Désormais, chaque mois, Carton-Rouge a le plaisir de sortir ses griffes dans le nouvel hebdomadaire régional répondant au doux nom de Riviera Chablais votre région. Notre mission : croquer une thématique d’actualité sur le sport suisse avec impertinence. Nous publions quelques jours plus tard cette chronique sur notre site. Dans cette nouvelle édition, on se penche sur la parfois décriée Ligue des Nations de football.

Mal comprise, mal aimée, particulièrement critiquée en 2022 où elle est accusée d’à peu près tous les maux, la Ligue des Nations de l’UEFA ne mérite pourtant pas cela. Petit plaidoyer pour cette compétition qui a permis à Seferovic de marquer après une minute contre le Portugal, et rien que pour ça, elle mérite un free hug.

La Ligue des Nations, c’est cette compétition dont tout le monde se plaint de ne pas comprendre une formule pourtant limpide : tu prends les 16 meilleures nations d’Europe, tu les répartis dans 4 groupes de 4 en Ligue A, les 4 premiers jouent le trophée, les 4 derniers descendent en Ligue B. Pareil en Ligue B, les 4 premiers montent en A, les 4 derniers descendent en C, et ainsi de suite. Je la fais un peu vite, mais on n’a quand même pas besoin d’être agrégé en physique quantique pour en comprendre le principe.

Oui mais la LdN surcharge le calendrier : c’est faux. La Ligue des Nations n’a fait que remplacer des matches amicaux tout moisis par des rencontres contre des équipes de ton niveau.

Oui mais moi j’aimais bien les matches amicaux tout moisis : il en reste quelques-uns. Souviens-toi de la rencontre du 29 mars contre le Kosovo, qui a probablement comblé toutes tes attentes coprophages.

Oui mais tout le monde se fout de ce trophée : C’est ne pas comprendre où est le réel intérêt de ce tournoi : assurer chaque année au minimum six confrontations de haut niveau.

C’est cet aspect que je veux particulièrement mettre en avant, car c’est là l’essence même de la LdN : permettre à Unser Nati de se frotter régulièrement à ce qui se fait de mieux dans l’Europe du football. Depuis 2018, notre sélection nationale a pu jouer contre la Belgique, l’Islande, l’Allemagne, l’Espagne, l’Ukraine, le Portugal et la Tchéquie. C’est en Ligue des Nations qu’a été joué le match fondateur de cette Nati, avec la victoire 5 à 2 contre la Belgique en 2018. C’est cette compétition qui nous a offert des morceaux d’histoire comme ce 3-3 contre l’Allemagne, ce nul contre l’Espagne lors duquel le tant aimé Sergio Ramos rate deux penalties et donc, il y a quelques jours, cette victoire contre le Portugal.

Rien ne pourra m’enlever de la tête que si la Suisse réussit un dernier Euro d’anthologie, c’est aussi parce que sa préparation l’a amenée à jouer des matches de haut niveau contre l’Allemagne et l’Espagne. Je rappelle au passage les 4 matches amicaux que la Nati avait disputés pour préparer le Mondial 2018 au Brésil, avant l’invention de la LdN : Japon, Espagne, Panama, Grèce.

Alors qu’on se foute du trophée, je veux bien, mais surtout, surtout, ne pas finir derniers du groupe et être relégués en Ligue B. Le match couperet contre la Tchéquie le 27 septembre sera à ce titre d’une extrême importance.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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