Sion n’a pris qu’un seul point lors de ses quatre dernières rencontres et a été éliminé de la Coupe de Suisse. Bien que ces défaites aient été des coups du sort, force est de constater que le jeu montré par les Sédunois lors de ces matchs m’a procuré autant de plaisir à regarder qu’un Lausanne–Chiasso ou la 3ème équipe du FC Brig contre le FC Collombey-Murat-Yakin…
Ce fut effectivement un coup du sort lors du match contre Bâle quand on pense au penalty injustement accordé à Kevin Bua suite au contact avec Kevin Fickentscher. De quoi rappeler que si Sion n’a plus gagné en championnat en terre rhénane depuis le 2 août 1997, c’est aussi en partie dû à l’arbitrage toujours acquis à la cause bâloise. C’est d’ailleurs dans ce même mois d’août 1997 que se termine l’émission « Club Dorothée » sur TF1 et que Lady Diana meurt dans un accident de voiture à Paris. C’est dire si ce mois est gravé dans nos mémoires.
Coup du sort ensuite lors de la confrontation la semaine suivante contre YB, dans laquelle les Sédunois encaissent le seul but du match dans les arrêts de jeu après avoir pourtant fait preuve d’un esprit solidaire et ultra défensif.
Coup du sort enfin lors de la défaite 3 à 1 contre Xamax où les Valaisans ont dominé à outrance la rencontre (avec 72% de possession de la balle) en manquant cruellement de réalisme.
Les banderoles flambant neuves zurichoises n’auront pas fait long feu.
Des banderoles flambant neuves gaspillées par GC
Sion avait donc à cœur de montrer un autre visage samedi à Tourbillon. Et honnêtement, ce fut le cas. Les deux goals de Pajtim Kasami et Roberts Uldrikis arrivés en première mi-temps sont le fruit de la bonne jouerie de l’équipe. L’espace de cette période, les supporters valaisans et leurs joueurs étaient tout feu tout flamme, anéantissant d’entrée les visiteurs qui n’auront finalement pas fait long feu. On s’est dit qu’on avait retrouvé le FC Sion qu’on aime, celui des 13 coupes de Suisse, celui qui a fait des-cendre le LS de son piédestal, celui qui sert les meilleures raclettes AOC de Suisse à la mi-temps, celui de la plus grande choucroute garnie du monde…
Hélas l’enthousiasme fut de courte durée en raison de l’imbécillité des fans zurichois. Voulant certainement rendre un hommage à feu Johnny Hallyday, les fans de GC ont dangereusement enflammé à trois reprises le coin visiteur, leurs banderoles et la pelouse, jusqu’à avoir raison de la patience de l’arbitre, Monsieur Lionel Tschudi, qui a pris la décision justifiée d’arrêter la rencontre.
Une enquête est en cours pour déterminer les responsables mais il est peu probable que quelqu’un vende la mèche. Dans tous les cas, cela est clairement un pied de nez à la soi-disant fouille systématique des supporters du stade. Cela démontre une fois de plus que la sécurité est plus qualifiée pour dénicher les spectateurs qui tentent de rentrer avec de la nourriture ou des boissons « illégales » que pour trouver les pétards et les feux d’artifice. Samedi, les stadiers n’y ont vu que du feu. Suite à ces événements, il y a de fortes chances pour que Grassopp’ perde 3-0 le match par forfait, ce qui ne serait pas scandaleux au vu de la physionomie de la partie. Il s’agit d’un fléau de plus pour les sauterelles qui voient leurs espoirs de maintien partir peu à peu en fumée.
Interrogés par Carton-Rouge, des Martignerains se sont dit jaloux et furieux que le FC Sion puisse bénéficier gratuitement de ces feux alors qu’à Martigny, on débourse chaque année plus de 75’000 francs pour un feu d’artifice similaire. Mais le stade de Tourbillon n’est pas la seule victime des fulgurances zurichoises cette saison, les trains ont également subi pour des milliers de francs de dégât et aucune solution ne semble être sur les rails pour remettre ces « footeur de trouble » sur la bonne voie. C’est pire qu’au carnaval de Monthey. Nous ne pouvons qu’abonder dans le sens de Jean-François Develey, lors de sa fine analyse d’après-match sur le plateau de la RTS: « Très franchement, je trouve que c’est inquiétant, je trouve que le comportement des supporters dans les trains spéciaux c’est abominable, ce sont des sauvages, c’est des bestioles, c’est rien d’autre. Donc ma foi, il devront en subir les conséquences. »
En attendant un dénouement heureux à cette mésaventure, ce qui donnerait un peu d’air frais à Yakin, le club valaisan a affiché sa plus belle vente de raclette de l’année.
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