Soirée de plus à oublier pour les Sédunois. Les 9’200 spectateurs rassasiés par le nouveau cantinier du club – le même qui se charge de la choucroute lors du gala annuel – attendront en vain la réaction de leur équipe après l’autogoal d’André Neitzke.
On me fait toujours écrire des articles les jours où le FC Sion perd sans les armes. A croire que les hautes sphères de Carton-Rouge le font exprès. Même s’il est vrai, avant cette rencontre, que l’équipe restait sur 5 parties de suite sans victoire à domicile. En coupe, les Sédunois venaient néanmoins de gagner contre leur adversaire du jour. Cela était d’autant plus remarquable que l’arbitre de la rencontre était M. Jaccottet et qu’au vu de leur prestation, ils ne méritaient absolument pas de vaincre (pratiquement 2 tirs, 2 goal). Aujourd’hui, les Valaisans évoluaient sans Carlitos, Song, Adryan, Maceiras et Toma tous blessés, mais le public avait répondu à l’appel et on avait à cœur de croire à une deuxième victoire de suite ou du moins à un déclic, une réaction de l’équipe. Quelle décepSion !
Le match commence par une minute de silence pour la figure emblématique du club, Schmid Michel, « le Berger de Tourbillon » qui a été honoré avec St-Gall. Il jouait du micro debout. C’est peut-être un détail pour vous. Qui aurait cru que suite à la tristesse de son décès, le FC Sion nous ferait vivre désenchantement, pitié voire haine ? A voir le peu d’âme, le peu d’efforts fournis par l’équipe, M. Schmid doit certainement se sentir bien là où il est. Merci les gars ! Après avoir presque gagné contre Young Boys et presque bien joué contre St-Gall, cette fois on a presque essayé de jouer au foot. En ce moment, l’équipe est à tel point au bord du gouffre que même Lausanne gagnerait contre elle.
On assiste à une situation frustrante qui est récurrente à Sion depuis plusieurs années. Peter Zeidler est renvoyé du club à cause soi-disant de ses mauvais coachings, mais avec St-Gall il fait capituler les Valaisans sur leur propre terrain, au stade Tourbillon devant leurs 9’200 spectateurs avec un coaching nettement meilleur que celui de Yakin. Dans le même registre, Vincent Sierro rejoint les Brodeurs et c’est lui qui est à l’origine du seul goal de la rencontre. Je serais prêt à parier que nous aurons bientôt une équipe dirigée par Gabri qui viendra battre les Sédunois.
Que dire alors de la décision de se séparer d’Andris Vanins en 2016 ! La concurrence avec Anton Mitryushkin étant trop dure, il est transféré à Zurich avec qui il retrouve une place de titulaire. Les Valaisans croiseront d’ailleurs son chemin la semaine prochaine au Letzigrund. Quant à Mitryushkin , il se blesse quelques mois plus tard et ne rejouera plus. Son état est à tel point catastrophique qu’il est probable qu’il ne rejoue même plus du tout. Pour combler son poste, on engage Anthony Maisonnial qui après quelques minutes de jeu en Super League fait la bourde monumentale qui le rend célèbre et dont la captation vidéo passe dans une grande quantité de médias internationaux et de réseaux sociaux. Suite à cette déconvenue, il est remplacé par Kevin Fickentscher qui, jaloux de la notoriété rapidement acquise par Maisonnial s’emploie match après match à tout entreprendre pour lui voler la vedette. En réalité, même ça il n’y arrive pas complètement. Lors du match contre Young Boys déjà, il nous avait gratifié de quelques-unes de ses belles sorties « limites » dont lui seul a le secret. Aujourd’hui, sa bourde relance Maisonnial dans la course au poste de gardien titulaire et rapproche un peu plus Yakin de la sortie.
Sortie floue de Fickentscher. Sans nul doute meilleur pour les sorties nocturnes que pour les sorties dans les seize mètres…
Le gardien n’est pas le seul à blâmer. La défense était aux abois, l’attaque était inexistante et n’a pas su proposer de solution. L’unique moyen trouvé par l’équipe pour marquer, c’est l’autogoal. D’ailleurs, Constantin va-t-il rémunérer André Neitzke de la prime prévue à quiconque marquerait un but cette saison ? Lorsque le commentateur nous fait remarquer à la 50ème minute qu’il s’agit du premier corner du match pour les Sédunois, on se rend alors mieux compte du peu de compétitivité dans le registre offensif. Lenjani peut se targuer d’avoir asséné le seul tir valaisan de la partie. Trop peu pour espérer un maintien en Super League. Cela sent bon la relégation. Peut-être aurons-nous plus de plaisir à voir Sion gagner contre le LS lorsqu’ils évolueront tous deux en Challenge League l’année prochaine?…
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