Yes they CAN ! : Groupe D

Le groupe D nous emmène de l’extrême nord à l’extrême sud du continent. Oui, près de 8’000 kilomètres séparent le Maroc de l’Afrique du Sud. C’est donc un peu comme si la Suisse affrontait le Myanmar dans une compétition continentale. Et pourtant, trois des équipes de ce groupe ont un fort accent germanique (néerlandais compris).

Maroc :

Les Lions de l’Atlas c’est… De Leeuwen van de Atlas en néerlandais

Après plusieurs années compliquées, le Maroc débarque en Egypte avec la conviction qu’un exploit reste possible. Entraînés par le faiseur de miracles made in Africa Hervé Renard, ils peuvent assurément viser le titre continental qui manque à l’appel depuis un bail. Malheureux lors de la dernière coupe du monde, il faudra cette fois-ci que les Lions de l’Atlas cadrent leurs frappes et évitent les autogoals stupides, bref qu’ils se montrent un peu plus solides mentalement.

La star : Hakim Ziyech. Une des révélations de l’année, même s’il était quand même déjà connu avant, car en fait il a 26 ans. Les amateurs de soirée de Champions League l’ont découvert cette saison avec le f-o-r-m-i-d-a-b-l-e parcours de l’Ajax. Un de ces nombreux joueurs marocains né aux Pays-Bas. Les Lions de l’Atlas ont un fort accent néerlandais depuis quelques saisons, et du néerlandais mélangé avec de l’arabe ça ne doit pas être très joli à entendre, manquerait plus que d’ajouter un ou deux Suisses-allemands là-dedans.

 

Son accent néerlandais en arabe doit être un délice pour les oreilles

Le rigolo de la bande : Manuel da Costa. Porter un nom pareil quand tu joues pour le Maroc fait déjà rigoler en soi. De son vrai nom Manuel Marouane da Costa Trinidade Senoussi, il aurait pu avoir la décence d’uniquement conserver Marouane Senoussi pour passer incognito dans l’effectif marocain. Manu est en plus un vrai routinier des conneries. En dehors des accusations de viol, de conduite en état d’ébriété, il avait premièrement exprimé le désir de représenter le Portugal avant de finalement se rétracter.

La cote en brousse : 8/10 Solide comme un roc, le Maroc fait clairement partie des favoris de cette édition 2019 et il faudra sans doute compter avec. Les Lions de l’Atlas sont toutefois tombés dans un groupe piège.

Namibie :

Les Brave Warriors c’est… supposer que certains guerriers sont des lâches

Inutile de se le cacher les Brave Warriors ont beau ne pas être des lâches, il sera compliqué de réaliser un exploit. Qualifié d’un poil d’oryx lors des qualifications au détriment du Mozambique et de la Zambie, les Brave Warriors ont en plus hérité du groupe de la mort. Quoi qu’il en soit, ce sera déjà une belle expérience pour l’ancienne colonie allemande. Un pays où il est possible de manger des saucisses et boire des chopes au milieu du désert.

La star : Deon Hotto. On est clairement dans l’inconnu avec la Namibie. Il serait aussi absurde de dire qu’il y a une star en Namibie qu’il y a une star à Neuchâtel Xamax. On imagine donc qu’un gars aux près de 50 sélections est l’homme clé de cette formation entraînée par Ricardo Mannetti qui n’est absolument pas italien en fait.

Le rigolo de la bande : Dynamo Fredericks. Né probablement d’un VTT et d’une collectionneuse de sonnettes de vélo. Sinon Manfred Starke, le seul blanc de l’équipe, né en Namibie mais d’origine allemande, comme la plupart des blancs de ce pays. Il évolue au Carl Zeiss Jena, en 3e division.

La cote en brousse : 3/10 La plupart des joueurs évoluent dans le championnat local au niveau plus que douteux, ce qui fait forcément un peu rire. Attention toutefois l’équipe est en progression et pour preuve, ils viennent de battre le Ghana en amical, ce qui remonte d’un poil de babouin la cote.

Côte-d’Ivoire :

Les Eléphants, ça devrait être une garantie en défense.

Champions d’Afrique il y a quatre ans, les Elephants sont en constante perte de vitesse ces dernières années. Pour te situer, on est quand même passé de Drogba et des frères Touré à Nicolas Pépé et Jean-Philippe Gbamin. La Côte-des défenses d’éléphants morts est donc en reconstruction et le sélectionneur Ibrahim Kamara a décidé de se passer d’un élément comme Gervinho ce qui a évidemment créé quelques remous au pays.

La star : Serge Aurier. C’est dire si le niveau a baissé. Blessé pratiquement tout au long de la saison et peu aligné, le latéral droit de Tottenham est le joueur le plus expérimenté des Ivoiriens qui comportent tout de même quelques bons éléments dans leurs rangs, il ne faut pas exagérer. Après il est capable de centrer au troisième poteau tout au long de la compétition.

Le rigolo de la bande : Wilfried Kanon. L’actuel joueur d’ADO den Haag a un nom plutôt marrant, c’est vrai. En plus quand tu sais qu’il évolue en défense avec son compère Ghislain Konan sur le flanc gauche, ça devient encore plus drôle. Malheureusement blessé, Konan ne sera pas du voyage en Egypte. Dommage, on aurait eu l’occasion de voir à l’œuvre Kanon et Konan les Tic et Tac du football africain.

La cote en brousse : 7/10 Les Ivoiriens ne sont pas au mieux en ce moment, diminués par passablement de blessures (Eric Bailly entre autres) et par quelques conflits internes. Après, il y a deux ans, le Cameroun était sensiblement dans la même situation et est allé au bout. Prudence donc.

Afrique du Sud :

Les Bafana-Bafana c’est… comme si la Suisse c’était la Nati-Nati et la France les Bleus-Bleus

L’Afrique du Sud est un objet mystérieux pour le football européen. Avec son championnat parmi les plus relevés du continent africain, il est vrai que ses footballeurs ne s’exportent guère, ce qui dessert dans une moindre mesure les Bafana-Bafana. Bref, l’Afrique du Sud est un monde à part avec ses habitudes et ses coutumes. Autant dire que l’attaquant blond néerlandais récemment naturalisé Lars Rijswijk fait office d’OVNI dans ce décor.

La star : Thulani Serero. On dirait qu’il a 15 ans et pourtant à 29 piges Serero est bien le leader de la formation sud-africaine. Le milieu de terrain a passé toute sa carrière à l’Ajax (que ce soit au Cap ou à Amsterdam) avant de finalement se faire recaler et refourguer au Vitesse. Malgré son visage d’ado, il est bien le joueur le plus expérimenté de la formation de l’anglais Stuart Baxter.

Le rigolo de la bande : Lebohang Maboe. Les Sud-Africains adorent la danse, au point que dans ce pays certains la pratiquent même en pleine rencontre, le showboating (sorte de mélange feinte de corps et danse) qui divise et qui est désormais sanctionné par les arbitres. Même chose en ce qui concerne les célébrations de buts où les joueurs se comportent parfois comme de vrais yos pour fêter leur but. Nul doute que Lebohang fait partie des meilleurs dans cet exercice.

On espère qu’il marquera pleins de buts

La cote en brousse : 6/10 Grand mystère du football, les Bafana-Bafana sont capables de faire une compétition complètement moisie comme de créer, pourquoi pas, la sensation. La vérité sera sans doute un truc entre deux, une campagne totalement anonyme, à la suisse avec élimination en huitièmes se profile sans doute. Sauf si les mecs dansent beaucoup.

Allez un petit coup de showboating chez les jeunes de Kaizer Chiefs

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