Après cette victoire, le FC Sion avec ses châteaux va l’air de rien retrouver la 5ème place du classement. Un retour brillant dans le ventre mou de la Super League grâce au 2-0 gagné dans la douleur face à un FC Lucerne sans réussite. Avec ses trois matches gagnés à la suite, on est en droit d’imaginer que Yakin sera toujours à la barre de l’équipe lors de la trêve hivernale.
Ce compte-rendu sera des plus softs pour ne pas à nouveau être traité de « honte pour le Valais » par des experts « spécialistes du monde du football ». Leurs mots qui resteront dans les annales font écho au « cul » incroyable de l’équipe sédunoise de ce soir. Tant mieux. J’avais oublié à quel point on peut se sentir heureux et s’en ficher de la façon dont joue l’équipe, tant qu’elle gagne.
J’avais pris toutes les meilleures dispositions pour que le match soit une réussite. Je fais partie de ces gens qui croient que la manière dont vous allez encourager l’équipe va les influencer. Je portais donc mon écharpe aux couleurs à la fois du FC Sion et des « old docs », supporters invétérés du club. J’avais bu quelques vins chauds à la cantine – vins chauds qui étaient incroyables et qui m’ont fait rappeler que j’étais bel et bien à Tourbillon et non à la Pontaise. Je m’étais dit qu’en choisissant de me rendre au stade plutôt qu’au café Leytronain pour voir le match, je pourrais vaincre le signe indien et aussi éviter quelques commentaires à caractère raciste sur les noirs de l’équipe. En effet, à part des « culs de vaudois » pour qualifier une sortie manquée de Fickentscher, rien à signaler à ce niveau-là dans le stade. Bien sûr j’étais outré par ces commentaires, car je me sens presque Vaudois d’honneur.
À noter l’excellente performance, un sans-faute de l’arbitre, Monsieur Jaccottet. Ok, je plaisante. Déjà mal coté par mes soins dans un article précédent, Jac-côté de la plaque, une fois de plus lors de ce match. Comment est-il possible que nous ayons des arbitres de si faibles niveau (ou de si bon niveau si on est Suisse-allemand) ? À l’instar de ce but sédunois annulé a priori sans raison et de ses 6 cartons jaunes distribués facilement aux Valaisans (contre 2 aux Lucernois), M. Jaccottet n’a une nouvelle fois pas été tendre avec les welshes. Pour le remercier les 7800 spectateurs lui ont rendu hommage par ce chant qu’on avait l’habitude de chanter pour Varela à l’époque et qui commence ainsi: « Jaccottet, Jaccottet, Jaccottet,…». En tant que musicologue, je me dois de féliciter le kop sédunois pour la fusion des timbres, la prononciation claire et la justesse de l’intonation. Le choix des paroles, avec « Jaccottet » utilisé intelligemment comme anaphore est également à mettre à leur crédit. Ils n’ont rien à envier aux finalistes de Chorus de la RTS.
Parfait timing pour les fumigènes lancés en début de deuxième mi-temps dans le but de nous réchauffer le cœur. Dans notre âme ils brûlent encore à la manière d’un feu de joie.
Pourtant, la première mi-temps nous laissa bouche bée tant elle fut terne. Rien à se mettre sous la dent côté valaisan. Une défense aux abois, une attaque qui manquait de crocs. Bref, une équipe qui m’ô l’air fatiguée. Le « gens s’y vexaient » à force de les voir jouer ainsi. Adryan a pu en profiter pour mettre en avant ses nouvelles chaussures de football devisées à 2000 francs, assorties aux caries-catures dessinées sur ses membres. Mis à part un tir brossé en deuxième mi-temps, il fut inexistant. Ce ne fut pas le cas de Toma qui fut plus incisif. Malgré quelques passes manquées, son omniprésence a profité à l’équipe. L’autre grand joueur du match fut bien sûr Patjim Kasami qui a mis une magnifique lucarne après une roulette digne de Zinedine Zidane. Presque la copie conforme du goal de Toma face à Thoune. Mveng ne fut pas en reste non plus, entré en deuxième mi-temps il a su apporter du peps et fut gratifié d’un goal de dernière minute qui est tombé à pic. Si la manière n’y était pas ce soir à Sion, les trois points sont là et rien ne saurait nous rendre plus heureux.
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