Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark

Une équipe de football par exemple. Une belle confrontation entre deux équipes aux styles très différents était attendue pour ces 8èmes de finale. D’un côté, une équipe de Croatie qui est sortie de sa phase de poule en laissant une belle impression et en ayant étrillé à peu près tout ce qui traînait sur son chemin. En ce qui concerne son adversaire, ce qu’on avait vu jusqu’ici c’est une sélection danoise quasi incapable de se montrer dangereuse et qui débarque en 8èmes avec un total de buts famélique (2). Il y a mieux pour faire trembler l’adversaire. Et bien ils ont réussi l’exploit de le faire. Après une bonne première mi-temps, les deux adversaires se sont contentés de jouer, et encore c’est un bien grand mot, la sécurité et ce sont les tirs au but qui ont départagé les deux équipes.

Le match en deux mots

Le match n’aura de loin pas été merveilleux, mais rien que pour les quatre premières minutes et la séance de tirs au but ça valait le coup. Une pensée à tous ceux qui ont allumé leur TV à 20h05 en pensant n’avoir rien manqué. Le reste ne fut qu’un match de foot dans lequel on aurait oublié d’inviter le jeu.

L’homme du match

J’en vois deux. Les gardiens de chaque équipe. Cette qualification est clairement pour Subasic, auteur de trois arrêts dans cette séance de tirs au but. Alors certes il n’a été que peu sollicité durant le match mais il a fait le job. Quant à Schmeichel, je l’ai trouvé monstrueux. Sous les yeux de son papa, il a sorti un match digne de son paternel. D’ailleurs, à chaque exploit de Kasper, le réalisateur nous montrait le visage ravi de son père. C’est lui qui maintint l’espoir en retenant le penalty de Modric. Et que dire de sa sortie au poing au milieu de la seconde mi-temps qui envoie le ballon direct en tribune ? Si ce match avait été de la boxe, le Danemark gagnait par KO.

La buse du match

A part le gardien, cette équipe danoise est une purge à voir jouer. Alors certes mon jugement est sévère car cette équipe possède peu de top joueurs et fait avec les moyens du bord, mais même… Qui peut affirmer qu’il a pris du plaisir à voir évoluer cette équipe durant la compétition ? Pour moi le Danemark c’est comme cet élève qui, mains dans les poches, obtient des 4 toute l’année mais finit par montrer ses lacunes aux examens et s’étonne de foirer son année.

Le tournant du match

La mi-temps a clairement été le tournant de ce match. Dans la première, nous avons eu droit à une entame de match de folie, de l’engagement de la part des deux équipes, des actions construites et une volonté d’aller marquer ce second but. La seconde période a été une purge monumentale. Certes, le Danemark ressemble pas mal au Portugal de 2016 dans sa capacité à faire déjouer l’adversaire et rendre ennuyeuse une rencontre mais ça n’explique pas tout. Les Croates semblaient usés, cramés physiquement alors que seuls deux joueurs avaient joué le dernier match. Modric, si brillant en première mi-temps, s’est mis à envoyer des frappes de poussin à côté des buts. Le Danemark se contentait de gérer, mais même Eriksen envoyait des frappes bien moisie. Il était où le type qui nous met des missiles en pleine lulu à chaque tir ? C’était le festival des frappes ratées et des passes en touche.

Le geste technique du match

Tous les gestes de Modric en première mi-temps. Ce type transpire l’intelligence de jeu. C’est bien simple, avant la 45ème minute il n’a rien manqué dans son mondial. Même le toss de début de match il l’a remporté. Je me disais que j’aurai la chance de dire à mes petits-enfants que j’ai vu jouer Luka Modric. Puis vint la deuxième mi-temps…

Le geste pourri du match

Il y en a eu pléthore en seconde mi-temps. Mais celui qui m’a soulevé le plus d’émotions est l’erreur défensive qui amène le but croate. J’ai eu de la peine pour ce pauvre défenseur qui reçoit une mine dans le visage de la part de son coéquipier qui tentait de dégager le ballon et qui offre ainsi bien contre son gré un assist à Mandzukic.

L’anecdote

Il n’y a eu aucun carton après 110 minutes de jeu. Soit l’arbitre fut clément, soit ce fut un match avec très peu d’engagement. On vous laisse seul juge.

Et sinon, dans les tribunes ?

En début de match, les commentateurs signalaient que les stades n’étaient pas tous remplis à chaque match. La Russie voulant faire probablement bonne figure aux yeux du monde a trouvé la parade pour remédier aux places vacantes : inviter des supporters d’équipes qui ne participent pas à la compétition.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Je ne suis pas le dernier à cracher dans la soupe d’habitude. Alors pour une fois, je ne vais pas critiquer les commentateurs qui ont été à la hauteur de l’événement. En revanche, la régie de la TSR y aura droit.

Soit le gars qui a créé ce tableau est un portugais frustré, soit le CDD du malheureux stagiaire ne sera pas renouvelé.

La rétrospective du prochain match

C’est donc la Croatie qui rencontrera la Russie en quarts de finale. Je pensais avant ce match que la Croatie s’était mise en mode Super Saiyan pour gagner le trophée un peu à la surprise générale, mais de les avoir vu trembler et se faire dessus devant une bande de vikings blondinets m’a fait du coup perdre un peu confiance en moi. Et avec une équipe russe qui se met à créer l’impossible à chaque match, ce quart semble loin d’être une promenade de santé. La Russie pourra-t-elle faire sauter le carrelage croate ? Rien n’est impossible maintenant.

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