Une paella proposée par les visiteurs espagnols dans laquelle l’harmonie pétrie de qualité riz-tomates-merguez-crevettes s’est vue contredite par un pain d’épices de Toula des hôtes moscovites plus dur à déguster que prévu. Une rencontre aussi clairement tendue et contrastée que le salé-sucré ne se mélange pas à toutes les sauces.
Le match en deux mots
Invités chaleureusement par Poutine dans son antre à Moscou, les Espagnols pensaient passer une soirée tranquille avec les hôtes mais ont été rattrapés par leur propre philosophie trop conservatrice. Alors partis avec de bonnes intentions et vêtus de rouge, les visiteurs ont débarqué avec une proposition de traditionnelle paella pour ce souper anticipé. Une décision de plat salé s’avérant plutôt réaliste puisque les Espagnols brûlaient la politesse aux Russes avant même avoir commencé l’apéro. En effet, trop ému d’accueillir chez lui la dominante Roja, l’anxieux vétéran Ignashevitch, d’un coup de tibia maladroit renversait son shot de vodka sur son propre tapis. Dès lors, les hommes de Stanislas Cherchesov ont tout essayé pour riposter.
L’homme du match
Les Russes, plus fiers à domicile dans leur salon plein à craquer, restaient donc sur une idée de plat sucré pour ce repas capital. Si bien que c’est le plus têtu de tous, le jeune Aleksandr Golovin, qui décidait de refuser la paella ibérique, pourtant composée d’ingrédients remarquables, en contre proposant une spécialité du pays : le pain d’épices de Toula. Du salé au sucré, soit une décision prise sans rancunes et plein de culot pour la pépite prometteuse de Russie.
La buse du match
C’est après cette première occasion russe qu’un véritable cataclysme s’est abattu en plein repas. Il va sans dire qu’un des invités espagnols du nom de Gerard Piqué tentait le coup du « vas-y je fais le lèche-cul » debout sur une chaise, levant bien haut son bras pour saluer sincèrement le président Poutine. Un geste qui n’a plu ni aux Russes, ni à personne : coup de pied arrêté et égalisation par Dzyuba.
Le tournant du match
Le pain d’épice. Trop dur au goût des Espagnols qui n’ont su franchir cet obstacle. Arrivé trop tardivement pour l’occasion, Iniesta n’a rien changé à leur tracas. Et Aspas a trépassé.
Le geste technique du match
La vodka ajoutée au pain d’épice. Un incroyable mélange qui a su donner du fil à retordre à des Russes déjà bien déjantés.
Le geste pourri du match
La fête n’a malheureusement pas bien tourné. Russes et Espagnols s’isolaient, interagissant bien trop peu. La barrière de la langue ? Une chose est certaine, les interminables passes des Latins n’ont pas amélioré le fil de la rencontre. De leur côté, les Moscovites se voyaient donc obligés de leur laisser de la place en reculant. Un geste qui est pire qu’inacceptable pour des hôtes.
L’anecdote
Cheryshev. Le garçon qui déclare 3 jours avant la rencontre qu’il se sent plus Espagnol que Russe. Soit un Judas tout craché.
Et sinon, dans les tribunes ?
Manolo, visiblement le plus déterminé mais également le plus célèbre des fans Espagnols. Malheureusement il n’a pu participer au festin et n’était que spectateur.
Depuis 1982, 10 coupes du monde déjà pour #Manolo El del Bombo. #CM2018 @fifacom_fr @FrenchFCB pic.twitter.com/aC23v1DZLD
— CopaDelMundo (@rollandwinner) 1 juillet 2018
La minute Pierre-Alain Dupuis
Ma soeur, fan espagnole : « Ils jouent bien les blancs, c’est cool ». David Lemos a quant à lui été trop lisse, désolé. Ou trop rouge, c’est à voir.
La rétrospective du prochain match
Finalement, c’est seulement en toute fin des prolongations (du repas) que les Espagnols se sont demandés où était leur pièce maîtresse Lopetegui, manifestement parti plus tôt que prévu de la fête. L’addition est lourde : Aspas devient citoyen d’honneur de Moscou et les Russes filent en quarts pour côtoyer les Croates. Rude.
Haha, excellent!
Merci Greg !