C’est l’Est étoilé et Portos à l’Ouest

Quand deux nations qui ont construit leur réputation mondiale sur les aptitudes techniques de leurs maçons se rencontrent, on peut légitimement se faire du souci sur la fluidité du match qui en découle. Toutefois les organisateurs eurent l’intelligence de l’organiser à Sotchi, ville immensément bétonnée lors des JO 2014, sûrement pour que la Céleste et la Seleção s’y sentent comme « à la maison » et pour offrir des occasions à la pelle à des milliards de bricoleurs.

De manière méritoire, les extraordinaires Uruguayens ont fait « la moure » aux valeureux Portugais qui se sont ensablés après pourtant avoir remis le score à niveau. Au final ce ne fut qu’un Pepe dans l’eau, car Edinson était tout simplement électrique en ce soir d’orgasme footballistique !

Le match en deux mots

Une-deux ; 1–2.

Un match extraordinaire fait de *une-deux* (j’en ai compté une centaine avec mes amis de la chatroom Carton-Rouge.ch, tous Marseillais par ailleurs). Oui mais pas des une-deux avec des remises de Gavranovic au poteau du corner. Non des une-deux précis, dont l’un de 60 mètres. Mais on y reviendra ci-dessous.

Un match ahurissant fait d’une, deux touches de balles qui a rendu le rythme de cette rencontre aussi rapide qu’un Valaisan commande un deuxième troisième apéro. La patte d’Óscar Tabárez y est pour beaucoup.

Un match hyper-bandant fait d’un couple de deux joueurs stratosphériques. Cavani-Suarez sont en effet aussi complices qu’un suppositoire l’est avec un trou de balle.

Un match exquis qui finit 1–2, et qu’on aurait tant aimé qu’il ne finisse jamais. Bon enfin, qui dure aussi longtemps que notre caisse de Sagres achetée en l’honneur de… l’action du jour de chez Aldi.

L’homme du match

Zlatan Ibrahimovic. Car depuis que le Suédois (bouh, saloperie de Suédois !) a viré son énormissime melon du PSG, il y a enfin de la place pour qu’Edinson Cavani fasse ce qu’il aime le mieux : mettre des gros coups de boules dans les ballons et maltraiter les filets de la Ligue Conforama. Combatif, aérien, énergétique, Cavani fit ce soir tout le sale boulot que sa sainteté Messi ne daigne plus faire et en plus, « El Matador » vient nous marquer deux bijoux qui ont sûrement calmé la pépie des plus assoiffés des bars de Montevideo. Vraiment un Cavani Quaresmatique.

Ce soir, l’un est dans l’avion, l’autre dans une fusée céleste. Destins croisés.

La buse du match

Edinson Cavani.

Claquage, élongation ? On veut pas le savoir. Dans cinq jours, les vrais Bleus divins ont besoin de toi pour rôtir les faux Bleus surfaits. Donc, tu touches deux mots à Rodchenkov de l’Agence Antidopage Russe, et avec deux trois capsules d’EPO, ça veut bien le faire.

Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir boulotter sur ce terrain ce soir?

Le tournant du match

L’égalisation de l’Espinguoin Iago Aspas face au Maroc à la 91eme. Sans sa talonnade « Madjeriesque », on serait mort sans voir ce Portugal–Uruguay, et ça, ça aurait été aussi moche que notre Super League sans le LS la saison à venir.

Le geste technique du match

Un geste défensif tout aussi beau qu’il fut audacieux. Pour défendre ses 16 mètres face à des Portugais qui croyaient être repartis à la conquête agressive du Mozambique, Lucas Torreira qui venait de partir à cul, décida d’orchestrer un coup de tête à ras du gazon pour relancer son équipe alors que les tatouages des mollets de Quaresma étaient à portée de son dentier. Entreprise réussie avec succès devant des Portugais hébétés qu’un plongeon puisse être applaudi par les esthètes de la planète football.

La maçonnerie ne paie plus au Portugal. On se diversifie maintenant dans la peinture ostensiblement

Les gestes pourris du match

Tout d’abord, le une-deux extra temporel sur 60 mètres entre Suarez et Cavani et le but de ce dernier sur un flamboyant coup de tête ou de poitrine (la chatroom Carton-Rouge.ch était divisée sur le sujet). Ensuite, le Quaresma le cuir de Cavani sur sa deuxième réussite. Un ballon si bien emballé et caressé qu’on aurait cru que le pied de Cavani imitait la position de la main de Yannick Buttet sur un postérieur féminin.

Gestes pourris ? Eh oui, comment espérer revoir de telles beautés d’ici la fin de cette Coupe du Monde. A eux deux, Cavani et Suarez ont dégoûté tous les autres attaquants encore présents en Russie. Tous ? Non, car nous on a Josip.

L’anecdote

L’Allemagne n’en a plus rien à secouer de cette Coupe du Monde. Cet après-midi, la rencontre était commentée d’une cabine de studio probablement située dans un ancien bunker nazi à Dresde. Et ce soir, au lieu des analyses fines qui sont offertes par des tous grands joueurs sur les chaînes européennes, du style Shearer, Drogba, Lizarazu, Keane, Henchoz*, l’ARD nous balance le téléjournal où l’on a appris que le SPD n’aime pas Angela Merkel, que les racistes de l’AfD n’aiment pas Angela Merkel et que la CSU non plus. A part ça, il va faire beau dimanche dans la région du Hessen. Et ça, c’est cool.

*Non, là on déconne vraiment. On voulait parler de Claude Ryf.

Et sinon, dans les tribunes ?

Un tambour, des faux Islandais poilus, des mains qui clapent, un rythme de saga africa…. Et ça donne ça : Touc-Touc, Splouf. Touc-Touc, Splouf. Touc-Touc, Splouf. Touc-Touc, Splouf…

Bref, une espèce d’imitation manquée du patenté « Hou » islandais par des Portugais mal rasés. Enfin, après avoir revu les images dépecées par la VAR, c’était bel et bien des Portugaises. Au temps pour nous.

La minute Pierre Alain-Dupuis

Pour faire le malin comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, Stéphane Rinaldi nous annonça que Rui Patricio était courtisé par Naples durant ce mercato d’été… alors que cela fait depuis le 18 juin que le gardien portugais a signé chez les loups des Wolves. Qui blâmer pour cette « fake news » ? Le stagiaire de la RTS, la vodka de trop bue la veille au soir à la santé de No Billag, Wikipédia qui merde un peu comme source d’info, la sexy journaliste mexicaine Vanessa Huppenkothen qui lui a fait perdre le nord ?

Peu importe, on sait très bien que la responsabilité d’enchanter le public romand n’est depuis longtemps plus l’objectif principal du Service des Sports de la RTS. Un tweet pour ce gentil tacle, Monsieur Lorenzi ?

La Massimo mexicaine… On échange ??

La rétrospective du prochain match

La Céleste momifie la chatte à Deschamps et renvoie les présomptueux français faire la grève du zèle footballistique avec leurs compatriotes qui avaient cru stupidement a une seconde étoile sur le maillot. Durant la rencontre, Suarez en profite pour déguster un bout du naseau de Pavard afin d’achalander son atelier des goûts après le succulent cou de Chiellini. Quant aux Portugais, ce sera la Coupe des Nations mais pour l’adversaire, demandez à votre femme de ménage ou maçon favori car là c’est mon tour d’avoir un hic dans mes sources, avec une recherche d’article un peu bâclée suite à une excursion un peu trop longue dans un Biergarten de Darmstadt.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.