No Apocalypse

Historiquement, les affrontements entre ces deux nations ont toujours réservé des corps à corps serrés. Ce ne fut absolument pas le cas à Auckland au petit matin de samedi. Dans ce match à sens unique et haché par une VAR agaçante et une arbitre feufolette, les Américaines faillirent dans leur Opération Rolling Thunder en préférant adopter la tactique dite du Wet Fart (pet mouillé pour les anglophobes). Maladroites et même arrogantes par moment (hein Misses Morgan et Rapinoe), les Américaines furent aussi habiles à la conclusion qu’un Jean-Claude Dusse en vadrouille. Contrairement aux pronostics d’avant-match, les jeunettes du coach Andonovski n’ont pas réussi à ridiculiser les Dragonnes d’Asie vu que ces dernières y parvinrent largement elles-mêmes en étant incapables de réussir ne serait-ce qu’une remise en jeu… N’ayant que leur détermination à faire valoir (comme quoi, ce trait de caractère est bien inscrit dans leurs gènes), les Golden Star Warriors ont passé miraculeusement à côté d’une sacrée déculottée dans cet affrontement à balles perdues. Leur honneur est sauf, mais pas sûr que la qualité de leur football puisse en dire autant. Il a vraiment sale Minh.

Le match en deux mots

Gaspillage impérialiste.

La femme du match

Deux buts et un assist. Pour Sophia Smith, ce sont des statistiques qui ressemblent étrangement à celles de Shaqiri en phase finale de Coupe du monde. Déjà élue meilleure joueuse de la National Women’s Soccer League et Footballeuse américaine de l’année en 2023, la joueuse des Ronces de Portland nous fit un festival de crochets et de reverse passing face à des Vietnamiennes en perdition. Cette Forgeronne est un vrai régal à observer et à écouter: « C’est toujours un honneur de représenter mon pays et je suis impatiente de découvrir quelles émotions la Coupe du monde va me procurer ». L’honneur et les émotions furent réciproques.

La méduse du match (y’a pas de buses en Océanie)

Mais qui a eu l’idée saugrenue de faire de Thi Loan Hoang une joueuse de foot et en sus, de penser qu’il serait opportun d’en faire une défenseuse dans son équipe nationale de foot ? Du haut de ses 1m58 (!) et évoluant sous un nom d’emprunt, Thi Loan aurait été certainement plus à l’aise à la ligne d’eau numéro 4 d’un grand bassin après la partie de natation non-synchronisée qu’elle a offerte aux somnambules qui ont eu le plaisir tout relatif de suivre ce match.

Les Vietnamiennes ont pris un sacré coup de barre.

Le tournant du match

L’apéro de la rédaction de Carton-Rouge.ch qui avait immédiatement précédé ce match.

Convaincu que votre serviteur ne parviendrait pas à se lever à 3h du mat après avoir consommé moult IPAs et quelques verres de vin rouge infect (l’apéro n’avait évidemment pas lieu en Valais), les rédacteurs en chef avaient déjà fait une croix sur ce match. Mais comme vous le savez, rien ne peut arrêter la témérité des rédacteurs du site, à part peut-être des shots appuyés au Bamee Bar. Alors certes, cette rencontre n’a rien cassé (en tout cas moins que notre ex-rédac en chef durant l’apéro, hein Yves), mais elle fut divertissante grâce aux Américaines Fox, Lavelle et Horan qui furent risiblement malhabiles devant la cage de Thi Kim Thanh Tran. A l’époque, même John Rambo avait été plus subtil à la conclusion de ses attaques, c’est tout dire.

L’aVARie qui aurait pu couler le match

Parlons-en de cette merde qui eut nettement plus d’impact sur la partie que les Annam girls qui se sont obstinées à tirer à blanc durant les 107 minutes de ce match. Appelée par cet inutile gremium de la VAR, il n’en fallut pas moins de sept minutes et 13 ralentis identiques pour que la pignouflette au sifflet de ce match décrète un penalty évident suite au cisaillage de la cheville de Rodman par Kieu Chuong. Rebelotte quelques minutes plus tard avec cette maudite VAR qui analysa et contre-analysa un hors-jeu pour mieux conclure grâce à un trait bleu et rouge que Smith avait légitimement scoré. Qu’on nous remette vite les arbitres derrière la ligne de fond car ces pantins nous faisaient au moins marrer.

La Perth de balle catastrophique du match

La passe en retrait de Ertz vers sa gardienne à la 38ème minute de jeu. J’avais parié que le dernier rempart américain ne toucherait pas le cuir en première mi-temps. Et voilà, ça m’en a couté 10 balles sur BetClic. Ertz n’a décidément pas de cœur.

Attends, je finis de t’arracher la malléole et vais te refaire la rotule juste pour finir mon tacle.

Le chiffre Hamilton (parce que c’est quand même mieux qu’une stat’ à deux balles)

Deux. Comme le nombre de matches annulés dans le calendrier des footballeuses vietnamiennes pour les Eliminatoires Olympiques de 2024. En effet, à la fois la Palestine et l’Afghanistan ont décidé de poser les armes avant même d’affronter les ogresses vietnamiennes. Il faut dire qu’au regard de la potée mise aux Américains entre 1955 et 1975 par les troupes d’Ho Chi Minh, le lever du drapeau blanc par les Afghanes et les Palestiniennes peut être considéré comme une décision relativement sage.

L’anecdote qu’on aurait pu entendre à Bondi Beach…

… si seulement on y était.

Le coach physique des Vietnamiennes est un certain Cédric Roger, le frère de Marc. Vous vous souvenez du mégalo président du Servette qui leur avait promis des milliards de pétrodollars avant de finir chez Emmaüs ? Connaissant le clan Roger, Cédric a dû promettre à la Fédération des Guerrières à l’Etoile d’Or d’en faire des Rambo pour cette CM 2023. Sur Bondi Beach, on susurre qu’elles ne seront même pas des Forrest Gump.

Si le match avait été une citation de Zlatan Ibrahimovic

« Si j’avais joué dans le championnat vietnamien, je l’aurais détruit, tout comme je l’ai fait partout où je suis passé. »

Ce que vous allez regretter d’avoir manqué si vous dormiez encore (comme chacun sait, « qui dort Dunedin ») 

Les teintures capillaires bleues adoptées par la Schtroumpfette médiatique (Megan Rapinoe) et la Schtroumpfette déménageuse (Crystal Dunn). Un bon 9.5 sur 10 sur l’échelle Griezmann des coupes de cheveux grotesques. La VAR devrait sérieusement punir ces attaques sournoises à l’esthétique de pourtant fort séduisantes footballeuses.

La période bleue de Picasso, version US.

La minute Johan Djourou 

Forcé de regarder ce match sur la BBC suite au désistement de la RTS (cette fameuse surenchère ahurissante pour les droits du football, hein Massimo !), on a été gâté par la sagacité voire la causticité de Steve Wilson. Suite à un gros plan de la réalisation sur un pack de supporters vietnamiens au soleil, le journaliste anglais fit un faux-pas ethnique à l’insu de son plein gré : « Si vous êtes au bon endroit dans ce stade, vous pouvez même bronzer ! ». Dans la foulée du deuxième but potentiellement hors-jeu de Sophia Smith, le commentateur anglais se mouilla de manière péremptoire : « On this action, I think that the refereee got this offside decision absolutely right. It was clearly offside». On connaît la suite…

La rétrospective du prochain match se jouant dans le même fuseau horaire  

Les Vietnamiennes vont affronter les Ronaldettes jeudi prochain. Alors si vous avez piscine, yoga ou une partie de pétanque à l’heure du match, n’hésitez pas, n’annulez aucun de vos plans. Par contre, la rencontre entre les Bataves et les Ricaines à 3h du mat suisse (!) pourrait être explosive et décisive dans ce Groupe E. Toutefois, on conseille vivement au Stars and Stripes girls de se méfier de l’Agent Orange….

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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