Échec et Maté

Un match de fou qui a vu les supporters des deux camps suffoquer jusqu’à la dernière action. France et Argentine se sont fait pardonner en 90 minutes la neurasthénie profonde dans laquelle elles avaient plongé leurs supporters au premier tour. Si on se place du coté des vainqueurs du jour.

Le match en deux mots

La France s’en sort finalement bien contre une Argentine qui a vraiment besoin d’un lifting. S’il y avait de grands noms et de grands joueurs de chaque coté, on a vu qu’aussi frileux soit-il avoir un vrai patron sur le banc ça peut servir. La France semble enfin lancée, elle va devoir prouver en quart qu’elle peut s’adapter face à des équipes jouant en un bloc regroupé. C’est loin d’être gagné.

L’homme du match

Kylian Mbappé bien sûr, qui a montré qu’il était bien plus qu’un phénomène de mode malgré ses 19 ans. Moyen voir discret sur les premiers matchs, le nouveau génie du foot français s’est peut-être fait un peu frotter après la visite des proches et familles qui a suivi le troisième match. En tout cas il est sorti de sa lampe au meilleur moment, pour le premier match couperet. En mode Usain Bolt en première mi-temps, il provoque le coup franc tiré sur la barre par Griezmann et quelques minutes plus tard le penalty transformé par ce même Grizou, puis fait prendre des jaunes à tous les défenseurs argentins situé dans sa zone. En deuxième il inscrit les buts du 3-2 et du 4-2, montrant qu’il maîtrise respectivement les modes « renard des surfaces » et « déboulé à toute vitesse conclu avec sang-froid ». On avait le duo Henry-Trezeguet, on a Kylian-Mbappe.

La buse du match

Mais il était où Maradona ??????

Le tournant du match

Le calme affiché par l’équipe de France menée 2-1 au retour des vestiaires. Après ce qu’elle avait montré au premier tour, tout portait à croire qu’elle n’avait pas les ressources mentales pour revenir au score, face à une Albiceleste certes limitée mais beaucoup plus expérimentée et jouant presque à domicile. Les Bleus ont mal porté leur nom et ont posé leur jeu collectif en vieux briscards pour revenir et prendre le large.

Le geste technique du match

Pas de VAR aujourd’hui mais Benjamin Pavard. Oui je sais elle est nulle et déjà faite, mais j’insiste parce que c’est vraiment pas la même chose niveau émotion. Le second a égalisé d’une merveille de fouetté de l’extérieur du pied, on a vu la balle se tordre, devenir ovale, et après un moment de suspension qui nous a permis de découvrir chacun des acteurs du match en train de l’observer, on a pû admirer la fin de sa trajectoire se terminer en pleine lucarne. En mode Olive et Tom.

Le geste pourri du match

Le silence absolu du groupe WhatsApp de Carton-Rouge après un match à enjeu gagné par les Français. Personne pour lancer des petits chapeaux entourés de confettis, des klaxons, des nuées de cœurs ou autres smileys les yeux mouillés. Mais quoi alors, les Suisses romands auraient-ils une dent contre les Français ? Et moi qui « jubeeeeeeln » intérieurement tel un Ribéry.

L’anecdote

Le but de Pavard est le premier but marqué de l’extérieur de la surface inscrit par un Français en coupe du monde depuis Lilian Thuram. Et comme pour Thuram il intervient quelques minutes après qu’il ait été fautif sur un mauvais alignement défensif qui a conduit à un but. Je n’avais pas d’anecdotes alors je vous livre une stat à la con, dont les médias français nous ont abreuvés après le match. Comme je sais que les Romands adorent lire la presse française vous avez dû la voir. Sauf si vous n’allez lire la presse française qu’après les défaites des Bleus, mais je n’ose pas y croire.

Et sinon, dans les tribunes ?

Mais il était où Maradona ??????

La minute Christian Jean-Pierre

Frédéric Calenge, l’homme de terrain de TF1 qui à la fin de l’interview de Matuidi lui dit « Allez Blaise on se voit en quart ! ». Puis il voit la tête de Matudi qui se décompose. Le journaliste devient blême et tout en cherchant de l’aide face caméra tente d’enchaîner : « Parce que oui Blaise vous êtes suspendu pour le quart de finale après ce carton jaune, j allais vous poser la question, c’est dur j’imagine… »

La rétrospective du prochain match

Quitte à ce que ce soient eux qui fasse les compositions d’équipe, la fédération argentine nomme Javier Mascherano et Lionel Messi sélectionneurs en binômes. Ils débutent par un triste 0-0 en amical à Quito.
De leur coté, les Bleus continuent leur tournée latine et ont toutes les peines du monde à éliminer l’Uruguay. Lors d’une séance de penalties rocambolesque, les deux gardiens remplaçants entrés juste pour l’occasion grâce à la nouvelle règle repoussent 4 tirs aux buts chacun. Les Français se qualifient in-extremis et retrouvent le Brésil pour clore leur tournée avant leur grand final contre les Suisses… dans le match pour la troisième place.

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