Estoril : un titre mais que de questions…

On l’attendait depuis plus de quatre mois, c’est fait ! Roger Federer a enfin remporté le premier tournoi de la saison. Après les Masters de Shanghai l’année passée, le numéro 54 de son incroyable palmarès est venu d’Estoril. S’il est clair que l’épreuve portugaise n’est pas des plus prestigieuses, l’impact psychologique d’un premier succès ne peut que faire un bien fou au Suisse. Retour sur un tournoi qui a vu Federer jouer avec le feu.

Malgré ses déboires actuels du Maître, peu de personnes imaginaient pour ce dimanche une autre finale que le Federer-Davydenko que nous avons pu suivre. Avec son plus sérieux concurrent qui pointait à la 68e place ATP, le Bâlois pouvait envisager sa thalasso sans trop de crainte. Et pourtant… S’il a peiné face à Rochus (tiens, un Belge…), on le mettra sur le compte du syndrome «premier tour» du Suisse, surtout lorsqu’il galvaude six balles de break dans le premier set. La grosse alerte vint en demi-finale : opposé au 104e joueur mondial, Rodgeur a frisé le code en perdant la première manche sur le score sans appel de 6-2 puis en se faisant remonter de 5-2 à 5-5 dans la seconde.


Davydenko, alias Mister Nobody, a dû abandonner

Comment donc expliquer les problèmes du Suisse face à des joueurs bien modestes en comparaison avec le talent du numéro un mondial ? Pluie, vent, premier tournoi sur terre, on peut rechercher des raisons à de nombreux endroits. Si Rodg avait réussi à battre Nadal à Hambourg l’année passée, c’est bien parce que le terrain était complètement sec et se rapprochait un peu plus d’une surface rapide. Mais ce qui interpelle tout de même, c’est qu’il n’a jamais réellement survolé les débats pour sa première sortie terrienne alors qu’auparavant, il s’était hissé en finale du Masters Serie de Monte-Carlo tant en 2006 qu’en 2007 en ne perdant, hormis la finale, qu’un seul set sur les deux années (au premier tour en 2006, face à un certain… Djokovic, alors 67e ATP).
En finale, le seul match de référence du tournoi, Federer retrouvait Nikolay Davydenko, récent vainqueur du tournoi de Miami, toujours difficile à jouer sur terre. Bien que le Russe n’ait jamais battu le Bâlois en onze confrontations, tout était possible au vu de la maîtrise affichée par le numéro 4 mondial lors du tournoi. Après un premier set qui aurait pu tourner de n’importe quel côté (Federer se procurant quatre balle de break, Davydenko deux balles de set), il a fallu un tie-break pour départager deux joueurs évoluant à ce moment-là de la partie au même niveau. A ce jeu-là, c’est Federer qui passa l’épaule sur une nouvelle faute de Davydenko (le vent ayant joué un grand rôle dans la finale). Malgré un break en début de second set, le marathonien russe se voyait obligé d’abandonner à cause d’une douleur à la jambe.

Le déclic ?

Comme il a été dit plus haut, l’impact psychologique du premier tournoi remporté de la saison va probablement beaucoup aider le Suisse, mais que savons-nous réellement de son niveau actuel ? Sa finale, tronquée, aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre face à un joueur tout de même en dessous du niveau d’un Rafael Nadal. Et que dire encore de l’inconstance constatée tout au long du tournoi ? La réponse viendra probablement après le tournoi de Monte-Carlo qui débute aujourd’hui, premier tournoi majeur sur terre battue. Mais ne soyons tout de même pas entièrement négatifs, ce premier succès permet au Suisse de s’emparer de la troisième place à la Race et de s’éloigner un peu plus de ses rivaux au classement technique.


Federer a souffert mais l’essentiel est sauf

Dans les autres tournois de la semaine, on notera la victoire à l’arrachée de Ferrer au tournoi de Valence face au double tenant du titre Almagro, un tournoi 100% espagnol pour le cinquième joueur mondial puisqu’il n’y a rencontré que des compatriotes ! Safin, pour son premier tournoi aux côtés de Marc Rosset, a sorti Ferrero avant de rater de justesse la qualification pour les quarts de finale. À Houston, James Blake a perdu en finale d’un tournoi qui semblait pourtant largement à sa portée (la tête de série numéro deux, Haas, étant classé 35e), il s’est fait surprendre par l’Espagnol Marcel Granollers, ATP 84. Après avoir sorti les matricules 85, 83, 91 et 117, le Barcelonais s’est payé le luxe de remporter le premier tournoi ATP de sa carrière face au récent quart de finaliste de l’Open Australie. Coup de chapeau !

Écrit par Nicolas Jayet

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14 Commentaires

  1. En fait il me semble que les conditions de jeu lannée passée à Hambourg étaient au contraire assez humide et lente…

    Dailleurs lors des 2 finales perdues à Paris contre Nadal, il faisait beau et sec…

    Il me semble que le lift de coup droit de Nadal fait beaucoup plus mal quand cest sec parce quil va plus vite (logique…) mais en plus est extrêmement difficile à contrôler au rebond…

  2. Oui Biennois, absolument.

    Une terre humide serait le meilleur atout de Federer contre Nadal car il permettrait danihiler en grande partie son lift qui dérègle complètement Roger en revers.

    Cela dit, faudra déjà que Rog arrive en finale contre Nadal sur terre battue. Cest pas gagné davance cette année.

  3. La terre battue de Hambourg est plus rapide que celle de Paris, peu importe les conditions, le jeu de Rafa irait mieux mais celui de Federer aussi!!!!! je pense quil a raison moi

  4. @ Olmat – Dommage que Roland-Garros ne soit pas à Hambourg 😉

    Enfin, avec le temps quil fait ces jours, on peut toujours rêver dune quinzaine humide et pluvieuse à Paris 😉

  5. à biennois: ah non parles pas de malheur! cest tellement chiant quand il pleut à roland-garros, comme à wimbledon dailleurs, le jeu est tout le temps stoppé, on attend 20 ans pour voir le match quon veut, non, je veux pas quil pleuve lol

  6. Si y a de la neige, pas de problème, ils ont tous leurs raquettes!!

    ok, je sors… 😉

    PS: @ biennois et olmat: zêtes sur pour hambourg? on ma dit plein de fois que cétait plus rapide! et si on suit votre raisonnement, pk le lift marche pas sur dur alors? hum… pardonnez mon inculterie 😉

  7. Disons que Si Rog gagne, je men fous un peu si je dois patienter pour voir la balle de match 😉

    Ouais sûr pour la surface à Hambourg

    Ca marche aussi sur dur (dailleurs Nadal est loin dêtre un manche sur cette surface…), mais son lift est moins gênant parce que les rebonds sont beaucoup plus réguliers (donc pour ladversaire ça va être plus facile de se règler) et giclent quand même nettement moins que sur terre battue

    Enfin bon, cest ma théorie personnelle, donc ça doit pas valoir grand-chose 🙂

  8. ah ah, jai limpression quon ma toujours dit que la terre battue humide profitait à rafa à cause de ces rebonds tandis que roge touchait plus sa bille sur dur parce que 1) moins de rebonds et 2) quand il décroche un missile dans un coin et bah cest pas ralenti par la surface, et que donc, si terre battue sèche, plus proche du dur et donc mieux pour rodge!
    Je joue sur terre battue et je trouve pas que les rebonds soient irréguliers en tout cas…

  9. Crois ce que tu veux, mais il me parait logique que les balles rebondissent (nettement) moins sur une terre humide que sèche…

    Et il me parait également logique que les rebonds sont plus réguliers sur dur que sur terre, donc plus facile à contrôler

    Tu joues peut-être sur terre battue, mais je doute que ce soit contre Nadal 🙂

    En tout cas la seule fois où Rog a battu Nadal sur terre cétait justement à Hambourg dans des conditions humides et lentes, alors quil a perdu toutes les finales jouées sur terre quand il faisait beau et sec (Monte-Carlo, Rome, Paris)

  10. Il dit nimporte quoi dans cet article.
    En particulier, ce que tous les journalistes qui ny connaissent rien répètent à lenvi : quune terre attue sèche est un avantage pour Rodgeur contre Nadal.
    Cest complètement faux : si la terre battue est sèche les balles rebondissent plu haut et avec le lift de Nadal, cela pose dénormes problème pour Federer sur son revers.

    La preuve : à Hambourg où Rodg a tjs brillé, la terre est beaucoup plus humide quà Paris et le rebond moins haut.

    Combien de temps encore faudra-t-il entendre de telles inepties ?

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