FC Sion : merci… Thoune

Ayant été (pour une fois diront certains, comme d’habitude diront les autres) en dessous de tout lors de mon dernier papier sur nos chers «tâcherons» valaisans, je me suis infligé une auto-punition. Pas question cette fois-ci de me laisser aller à mes divagations et mes allégations coutumières. Tu es puni, Psyko. Ce soir, c’est film de match objectif. Enfin, autant que faire ce peut.

Ce Sion-Thoune n’avait rien de très alléchant à la base. Entre une équipe sauvée qui ne peut rien espérer et une équipe d’ores et déjà reléguée, quels sont les enjeux ? A vrai dire, les seuls points qui pouvaient a priori susciter un tant soit peu d’intérêt étaient d’une part l’envie des Sédunois de dire correctement au revoir au public de Tourbillon et d’autre part l’envie des Bernois de faire honneur à leur maillot avant la chute – pour très longtemps, voire toujours – dans les ligues inférieures du football helvétique.Bon, dans le genre gros défi à relever pour dire merci aux supporters, Sion a connu plus ardu. Depuis leur retour en Extraordinaire League, les jouets du dictateur avaient battu quatre fois en quatre matches l’UNICEF Thoune, pour un total de 6 victoires contre 1 nul (en février dernier). Mais, comme on dit, il faut toujours jouer un match avant de crier victoire, au début il y a 0-0, la balle est ronde pour les deux équipes, Roger Federer ne gagnera jamais Roland Garr… oh, pardon, je retombe dans mes travers.
On pouvait s’en douter, Catenacchiote n’a pas un sens de l’humour extrêmement développé. Ainsi, malgré l’absence totale de danger au classement, il Mister n’a ni ouvert le jeu – seul el Culeton en pointe – ni la porte aux jeunes. On ne pourra que regretter. Tintin d’Octodure a dû lui dire qu’il était important pour le club de terminer la saison devant les «médiocres» de La Maladière. Déjà qu’il jugeait la présence de Bernasconi dans les médias trop envahissante, depuis que c’est le lâcheur de la Pampa qui a pris les rennes, je vous raconte pas la rivalité.

Bon, la bonne nouvelle de la soirée, c’est que la relégation de la section oberlandaise de l’UNICEF est justifiée. Pas de scandale ni d’injustice de ce côté-là. En fait, les hommes de Van Eck n’ont pas joué mardi soir. Quelques petites incartades devant le Bouffon africain, mais rien de bien méchant. Défensivement, les Thounois ont été risibles.
Un peu comme durant toute la saison, me direz-vous. Repassez-vous les images des buts de Dominguez (deux fois), Mfuti et Grosicki, ou alors celles des actions qui ont vu el Culeton manquer l’immanquable avant d’inscrire une fois de plus un but dont il a le secret, pour vous en convaincre.
Finalement, Sion s’est logiquement imposé. Sans forcer son (peu de) talent face à une formation aussi redoutable qu’une équipe de milieu de tableau de 1re ligue. Bon, je ne vais pas faire la fine bouche. C’est pas comme si j’avais eu beaucoup de victoires à me mettre sous la dent cette saison. Mais je trouve un peu dommage que Catenacchiote ne se soit pas mis en mode relax en guise de cadeau d’adieu au stade et à son public. J’espère que les fans sédunois ont remercié les Thounois après le match. Eux, au moins et contrairement à Bigon, ils ont joué le jeu.
Mince, je suis désolé, je me rends compte que mon projet de papier classique a dérapé en cours de route. Oh, et puis tant pis. Pour un compte-rendu de match, je vous renvoie à la presse traditionnelle. Ce n’est pas, je pense, ma mission sur un site qui s’appelle, il faut s’en souvenir, CARTONROUGE.CH. Un nom pas anodin.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Sion – Thoune 5-0 (2-0)

Tourbillon, 8500 spectateurs.
Arbitre : M. Busacca.
Buts : 21e Dominguez 1-0. 35e M’Futi 2-0. 50e Saborio 3-0. 58e Grosicki 4-0. 83e Dominguez 5-0.
Sion : El-Hadary; Geiger, Vanczak, Kali, Alioui (34e A. Bühler), Paito; Grosicki (66e Obradovic), Brellier, M’Futi; Dominguez; Saborio (73e Adeshina). Entraîneur: Bigon.
Thoune : Stulz; Dosek (72e J. Bühler), Nyman, Galli, Calapes; Andrist, Ferreira, Gerber, Burgmeier (46e Ba); Zaki (68e Gavatorta), Iashvili. Entraîneur: Van Eck.
Notes : Sion sans Sarni (blessé), Reset, Nwaneri (suspendus). Thoune sans Rama, Guldan, Zahnd, Di Fabio (blessés), ni Bettoni (suspendu). 18e: sauvetage de Nyman devant la ligne (Saborio). Touché à la clavicule, Alioui doit céder sa place.

Écrit par Psyko Franco