Un fantôme nommé Servette

5 matchs, 4 défaites, un match nul, le bilan des Servettiens avant le match de samedi contre Yverdon Sport était bien maigre. Je pouvais dès lors nourrir de légitimes espoirs de victoire car le premier point de l’exercice 2008-2009 de la DCHL (Dosenbach Challenge League) avait été obtenu le week-end passé à la maison et que la Section Grenat fêtait son vingtième anniversaire à l’occasion de ce déplacement.

J’arrive à Yverdon une demie-heure avant le match. Le soleil est au rendez-vous et le groupe massif de supporters présent à ce «match anniversaire» me permet de croire que, pour la première fois de la saison, les joueurs servettiens vont mouiller le maillot, tout donner pour redonner un peu de couleur à ce blason grenat devenu bien pâle, et montrer une réelle envie de gagner pour ainsi remercier leurs fidèles supporters par une première victoire cette année.La première mi-temps, plus ou moins équilibrée, se termine sur une score nul et vierge. Les Grenats nous ont montré quelques mouvements de football. Toutefois, c’est Yverdon par l’intermédiaire d’Edo qui se créa la plus grosse occasion de la première période profitant de la passivité défensive genevoise, plus occupée à admirer Da Costa se rouler par terre qu’à défendre. Côté tribune, la Section Grenat, désormais 20 ans d’âge, se rendit hommage elle-même en s’époumonant comme au bon vieux temps des Charmilles et fit trembler le stade communal par des «Aux armes» repris en cœur par une bonne septantaine de supporters.


20 ans déjà !

Servette commence la seconde période avec un semblant de cohésion en plus grâce à l’entrée en jeu de Yoda à la place de Schneider. Mais sept minutes après le thé, Quaresima après avoir complètement «foiré» sa relance, fait un véritable croc en jambe sur l’attaquant vaudois dans les seize mètres grenats. Penalty, carton rouge et 1 à 0 pour Yverdon. A ce moment-là, Servette aurait dû réagir, mais comme il en a désormais l’habitude, les visiteurs reculent et permettent aux Yverdonnois de poser le jeu.
Les supporters, ayant magnifiquement porté leurs joueurs jusque-là, commencent à baisser l’intensité des chants en constatant que nos «danseuses du dimanche» ne montrent pas une once de révolte. L’entrée en jeu de Bratic (à signaler, car une fois de plus il a montré qu’il est fier de porter l’écusson servettien… certains joueurs devraient d’ailleurs s’en inspirer) n’y change pourtant rien. Yverdon est plus fort et enfonce le clou en mettant encore deux buts à ce fantôme nommé Servette.


Et 1 et 2 et 3-0…

La Section Grenat débâche cinq minutes avant la fin du match et quitte le stade pour montrer son mécontentement suite à cette nouvelle prestation d’équipe de 2ème ligue. Comment leur donner tort après un début de saison si catastrophique et un match si médiocre ? La saison est désormais déjà bien entamée et, en six matchs, Servette pointe à l’avant-dernière place du classement : le spectre de la première ligue commence à se profiler. Alors que le procès de Marc Roger et de ses sbires s’ouvre aujourd’hui, l’organisation genevoise doit très vite se reprendre en main, car dans le cas contraire la saison risque d’être un véritable calvaire.

Yverdon – Servette FC 3-0 (0-0)

Stade Municipal : 1450 spectateurs.
Arbitres : M. Winter; M. Helbling; M. Luethi.
Buts : 53′ Biscotte 1-0 (pén.), 71′ Biscotte 2-0, 83′ Buehler 3-0.
Yverdon-Sport : Bauch; Reis, Sejmenovic, Martins (61′ Pepsi), Meoli; Laugeois (72′ Kaddour), N’Dzomo, Buehler, Oppliger (75′ Gourmi); Edo, Biscotte.
Servette FC : Marques; Ratta, Kusunga, Da Costa, Quaresima; Schneider (46′ Yoda), Pont (57′ Bratic), N’Diaye, Braizat; Bouziane (67′ N’Tiamoah), Moukoko.
Cartons jaunes: 18′ Quaresima, 33′ Meoli, 45′ Martins, 45′ Braizat, 77′ Pepsi, 80′ Moukoko.
Carton rouge : 52′ Quaresima (faute de dernier recours).

Écrit par Laurent Arpagaus

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1 Commentaire

  1. Jétais au match samedi et si je suis daccord que Servette na pas montré grand chose, je comprends pas trop le comportement des soit-disant supporters servettiens. Débacher et partir 5 minutes avant la fin, je comprends. Mais passer près dune demie-heure à insulter les joueurs, les dirigeants et obliger le service de sécurité à protéger les servettiens de ses propres supporters.

    Je sais pas si des membres de la Section Grenat me liront (Laurent, peut-etre que tu en fais partie) mais Messieurs de la Section Grenat, les plus ridicules, samedi, cétait vous…

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