Deux buts scorés pendant la même pénalité !

Il est de notoriété publique qu’une phase de jeu de puissance est un moment privilégié pour inscrire un but (pour les septiques parmi vous, je dispose de certaines statistiques confidentielles a même d’étayer mon propos). Contre les virevoltants aviateurs de Kloten, les Biennois ont même réussi à faire évoluer le score à deux reprises dans le même power play. Las, pas du côté du tableau d’affichage initialement escompté.

Certes prendre un shorthander n’est pas une honte en soi. Un pressing mené à toute vapeur très haut dans la zone d’attaque, une perfide interception de passe et patatras, votre avantage numérique se mue en punition comptable au gré d’un contre assassin. C’est piquant, ça plait au public et ça doit vous rappeler que jeu de puissance n’implique pas jeu de soumission de la part de l’équipe en infériorité numérique. La glorieuse incertitude du sport qu’ils diraient à la TSR.

Encaisser deux shorthanders ou plus dans la même rencontre aussi, ça c’est déjà vu (demandez à la bande à Goran par exemple…), mais Bienne a réussi l’exploit de s’en prendre deux au travers de la dentition alors que Benjamin Winkler ne purgeait qu’une seule et même pénalité de deux minutes. Un contre solitaire du génialissime Kimo Rintanen (quelle richesse pour ses coéquipiers et pour la ligue que ce joueur) qui doit encore se gausser de l’humiliation de groupe infligée tant au défenseur le couvrant qu’au gardien Wegmüller, puis un rebond coupable intelligemment exploité par Welti et voilà qu’au lieu de l’égalisation à un partout espérée, les Biennois accusaient trois unités de retard avant même le quart d’heure de jeu.
Excellent match d’Emmanuel Peter

Rien ne sert de courir…

L’issue de la rencontre ne devait dès lors plus échapper à des aviateurs qui surent conserver la maîtrise du jeu avec relâchement et sérénité. En abandonnant un peu du jeu aux Seelandais, le jeu devint plus vivant et permit au nombreux public de savourer quelques splendides mouvements de hockey. Avec Caminada aux buts dès le deuxième tiers et la vitesse d’un trio Himelfarb-Truttmann-Tschantré de plus en plus grand, avec un Rico Fata techniquement irréprochable et sa désormais légendaire volonté de ne rien lâcher avant le coup de sirène final, Bienne pu se réconcilier avec ses partisans qui le lui rendirent au centuple une fois encore.

Au terme de la rencontre, l’on retiendra surtout la présence de plus en plus marquante d’un Emmanuel Peter dont la nomination en réserve de la nati n’est que justice enfin rendue à un héros silencieux, la flamboyance de Thomas Nüssli, mais aussi que les trop nombreux absents dans le line-up d’Ehlers causent toujours plus de tort.
L’on notera également qu’après avoir enfin croisé le fer avec chacun des clubs de l’élite, le petit nouveau aura réussi la gageure de chiper des unités comptables sonantes et trébuchantes à presque tout le monde. Seuls les Ours (2 matches) et désormais Kloten n’ont pas contribué à garnir l’escarcelle biennoise.

De bon augure pour la suite, les bonnes prestations récentes ne doivent pas faire perdre le sens des réalités aux supporters seelandais. Tout autre résultat qu’une participation aux play-out constituerait un vrai exploit et une réelle sensation, ce week-end à zéro point en étant la preuve matérielle.

Mais il est vrai qu’avec ces Biennois, on n’est a l’abri de rien. Surtout pas du meilleur…

Ici c’est Bienne, à vous les studios.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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