Janvier : Federer «Champion des champions»

CartonRouge.ch attaque dès aujourd’hui la rétro de l’année 2008 ! Des points de vue tranchants sur l’actualité sportive de l’an dernier qui, comme tout le monde le sait, fut extrêmement riche. Ami lecteur, découvre le mois de février en milieu de semaine. Et au fait, bonne année !!

C’est vrai, on est toujours plus intelligent après. Et encore, c’est pas le cas pour tout le monde. Mais bref, passons. Le 1er janvier 2008, nos amis toujours irréprochables de L’Equipe (voir David Garcia, La face cachée de l’Equipe, éd. Danger Public) décernaient à Roger Federer le titre de «Champions des champions» pour sa grande année 2007. Difficile de faire autrement, tant le façonneur de cruches avait frappé fort sur le circuit ATP. Oui, à part dans la tournée Masters Series US du début d’année, à Indian Wells et Key Biscayne. Oui, à part à Roland-Garros. Oui, à part en finale à Wimbledon où il a eu chaud aux miches. Oui, à part en Coupe Davis, où il a prouvé une fois de plus son patriotisme. Bref, à part ces quelques exceptions-là, force est de constater que le Roger avait dominé son sport en 2007.
Manque de bol, au moment où il recevait son prix tant mérité, voilà pas que le charismatique Bâlois nous chope une saloperie, genre mononucléose officiellement, scorbut cancéreux à tendance marxiste officieusement. Toute son année va être un calvaire. Pourtant tout avait bien commencé, avec ce titre attribué par l’irréprochable quotidien L’Equipe (voir La Face…), puisqu’il était le seul à être sacré trois fois aux côtés de Michael Schumacher. Un pas de plus dans la construction d’une légende.
Seulement voilà. Une préparation manquée pour cause de maladie, une pression qui se fait de plus en plus importante avec l’avènement d’une nouvelle vague décomplexée et qui n’a plus peur de lui, certains calculs pécuniers, quelques choix en communication et en image, un manque d’assiduité à l’entraînement ainsi que le dur labeur de supporter sa Mirka et tout part en vrille.
Mais bon, rassurez-vous, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Le Roger affirme être content de sa saison. Ben oui, il y a de quoi. Deux titres sur trois perdus en Grand Chelem, un quatrième qui lui échappera éternellement, la désillusion olympique en simple qui l’a forcé à s’appuyer sur un… Vaudois pour faire bonne figure en double, ainsi qu’un passage de pouvoir en tête de la hiérarchie mondiale au profit de Rafa-mais-putain-je-suis-sûr-qu’il-est-dopé et presque même du sympathique et humble Nole Djokovic. Non, vraiment, une grande saison. La seule chose qu’il devait perdre – Mirka -, il l’a conservée !
Bon, certes, il n’y a pas eu que des déconvenues. Un titre olympique en double (mais avec un virtuose vaudois vainqueur d’un seul titre, à Umag et sur abandon !). La conquête du trophée à Estoril, qui lui était quand même disputé par Gilbert Montagné et Christopher Reeves. La défense victorieuse de son sacre à Halle (c’est un tournoi de tennis qui se déroule en Allemagne, pour ceux qui ne s’intéressent qu’au sport de haut niveau) et l’US Open, qui se trouve être bien pratique à l’heure de tirer un bilan.
Ah oui, c’est vrai, j’oubliais. Le Roger a également eu une grosse ristourne de la part de son opérateur téléphonique. Une espèce d’abonnement spécial qui permet d’envoyer 1,547 millions de sms par jour sans payer. Parce que même les publicités Gillette et Jura n’arrivaient pas à couvrir les frais de la cruche. Enfin une bonne nouvelle.

Écrit par Psyko Franco