Trois points c’est tout

La Suisse est revenue du stade Zimbru de Chisinau avec trois points dans ses bagages. Mission accomplie pour les hommes d’Ottmar Hitzfeld, même si le match n’a de loin pas été de tout repos pour le cœur des supporters helvètes.

On a abordé ce match-piège la peur au ventre, conscient qu’en face, les Moldaves qui pointent à la dernière place du classement avec une petite unité au compteur jouaient totalement relâchés devant leur chaud public. Ajoutons à cela le fait qu’avec l’équipe suisse, on a la mauvaise habitude de jouer à se faire peur, d’autant plus contre des équipes supposées inférieures…Heureusement, les Helvètes ont su tirer les leçons de la défaite luxembourgeoise et, aidés par un poil de chance qui leur a souvent fait défaut, ont remporté une victoire difficile mais méritée. Revenons un peu plus dans les détails de cette partie et essayons de mettre en relief les points forts et faibles de cette équi

Magico Padalino

La nouvelle absence de Valon Behrami, qui sera éloigné des terrains pour une durée oscillant entre 6 et 9 mois, est tombée comme un véritable coup de massue. Tout le monde s’interrogeait : Marco Padalino, ce joueur méconnu du public suisse, a-t-il le niveau ? Un premier élément de réponse était tombé lors de la rencontre amicale face à la Bulgarie, où l’ailier droit s’était montré particuliérement à son aise.
Mieux, le Tessinois a confirmé samedi soir à Chisinau. Le joueur de la Sampdoria a été le Suisse le plus en verve en première mi-temps. Il a affiché une grinta ainsi qu’une agressivité plus que positives, a beaucoup couru et n’a presque connu aucun déchet. En deuxième mi-temps l’étoile de Viganello s’est gentiment éteinte. Son stock de jus s’étant épuisé, Ottmar Hitzfeld a opéré un changement intelligent à la 79ème : Gelson prenait la place du «Blucerchiato». 14 minutes plus tard, le Séduno-Cap-Verdien mettait un terme à la panique générale des derniers instants en inscrivant le 2-0 d’une tête rageu

L’attaque

C’a été loin d’être parfait niveau offensif, la Suisse passant à côtés de nombreuses occasions de but. Mais le premier but de la Nati a été le fruit d’une action d’école, merveilleusement manoeuvrée par le duo d’attaque. Ludovic Magnin, sur une de ses rares montées offensives de la soirée, servait Blaise Nkufo qui réalisait une belle passe en direction d’Alexander Frei. En sacré renard des surfaces qu’il est, le buteur du Borussia Dortmund ne manque jamais une telle occasion.

Le milieu de terrain

En revanche, affirmer que le compartiment médian Inler-Huggel n’a pas réalisé un bon match serait un doux euphémisme. Gökhan Inler, joueur auquel on prédisait une carrière magnifique, continue à aligner les contre-performances sous le maillot rouge. Le joueur de l’Udinese a manqué un nombre incalculable de passes et commis quelques fautes vraiment inutiles.
On a du souci à se faire car sans meneur de jeu, cette équipe-là n’ira pas loin. Benjamin Huggel, alias le «karatéka d’Istanbul», a dû se contenter de boucher les trous béants laissés par son collègue de l’entre-jeu. On ne peut pas lui en vouloir : il a fait son métier de relayeur entre la défense et le milieu de terrain et il n’a pas été aidé dans sa tâche par un Inler amorphe.

Attention match-piège !

Attention à ne pas laisser la Suisse s’endormir sur ses lauriers après ces trois points cruciaux. Il y a certainement beaucoup de points que le Général Hitzfeld aura à coeur d’améliorer d’ici mercredi. N’oublions pas que les Moldaves sont passés très près du but égalisateur, notamment sur ce tir dévié de la 89ème…
Mercredi, gare au poisson d’avril donc ! Il faudra tout d’abord essayer de remplir le plus possible le Stade de Genève, d’être plus réalistes devant les buts et, je ne m’en lasse pas de le répéter, de retrouver un Inler plus inspiré. Je sais que je m’acharne un peu trop sur le joueur venu du Frioul, mais c’est parce que ce gars-là a du potentiel, on l’a vu dans de meilleurs jours, et qu’il faut le secouer afin qu’il sorte de cette spirale infernale, allez !
Photos Pascal Muller copyirght www.mediasports.ch

Moldavie – Suisse 0-2 (0-1)

Stade Zimbru : 10’500 spectateurs (guichets fermés).
Arbitre : McDonald (Écosse).
Buts : 33e Frei 0-1. 93e Gelson Fernandes 0-2.
Moldavie : Namasco; Savinov, Lascencov, Armas (86e Manaliu), Golovatenco; Ionita, Epureanu, Gatcan (56e Cebotaru), Calincov; Bugaiov, Alexeev.
Suisse : Benaglio; Lichtsteiner, Senderos, Grichting, Magnin; Padalino (79e Fernandes), Inler, Huggel, Barnetta (93e Djourou); Frei, Nkufo (79e Derdiyok). Entraîneur: Hitzfeld.
Notes : la Suisse sans Behrami ni Spycher (blessés).

Écrit par Grégory Soldati

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12 Commentaires

  1. Depuis que je lis ce site, je suis à chaque fois stupéfait par la qualité et la quantité des articles présents sur ce site. Mr Soldati est manifestement un très grand connaisseur du football et je l’en félicite.

    Salutations.
    Pascal.

  2. Tout à fait d’accord avec les propos de l’auteur, c’est vrai qu’Inler peut apporter bcp plus… Pour mercredi j’éspère au moins un changement de la part du séléctionneur : qu’il ne fasse pas jouer Senderos… OK défensivement il est solide (et encore…) mais être incapable de faire une relance ras terre c’est quand même un comble… surtout lorsqu’on est sensé faire le jeu!

  3. Oui bon article, comme très souvent sur CR. La critique est si facile, cela me plairait de lire un article des deux prix nobels de littérature qui disent que cet article est nul.

  4. Bon article, mais j’aurais mis une ou deux louanges pour Benaglio. Il a vraiment sauvé la barraque à lui tout seul parce qu’avec la défence de M que l’on a,sans lui on ramedait…. peut-être….. 1 point….

  5. Très bon article, c’est vrai, il faut absolument retrouver un bon Inler .
    @ Ceux qui disent que cet article est nul : développer!

    Hopp Suisse!!

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