Hambourg, leader à rebondissements

Le SV Hambourg a profité du match nul entre Dortmund et Schalke 04 dans le Revierderby au sommet pour prendre seul la tête de la Bundesliga. Face à Leverkusen, les Rothosen sont parvenus à remonter un retard de deux buts pour s’imposer 3-2.

C’est la troisième fois en quatre matchs cette saison que le HSV parvient à revenir après avoir été mené 2-0. A Munich, en ouverture de saison, les Hambourgeois avaient obtenu le nul 2-2, alors qu’à Bielefeld ils s’étaient imposés 4-2. Leverkusen n’a pas connu plus de réussite samedi à la HSH Nordbank Arena : pourtant, tout avait bien commencé pour les Rheinländer avec l’ouverture du score signée Barnetta dans le but vide après une tête de Kiessling sur la latte, et le 0-2 signé Helmes bien servi par ce même Kiessling, qui ratera une grosse occasion de 0-3. La suite fut beaucoup plus difficile avec la réduction du score de Guerrero, l’expulsion de Manuel Friedrich et l’égalisation d’Olic après une bourde d’Hagui. Avec les nombreuses arrivées de la fin du mercato, Hambourg dispose d’un contingent bien fourni et peut se payer le luxe de laisser un Mladen Petric sur le banc. Le Croate s’est mué en joker de luxe en déviant un tir du Brésilien Thiago Neves, autre recrue estivale, pour le 3-2 victorieux.

Les dilemmes de Lukas Podolski

Hambourg compte deux longueurs d’avance sur Schalke, Dortmund et le Bayern Munich, vainqueur 3-0 à Cologne. Le joueur le plus attendu était bien sûr Lukas Podolski, l’enfant chéri du Rhein-Energie-Stadion où il a failli retourner cet été. Introduit à la 57e, Poldi a causé la perte du club de son cœur, Cologne, en amenant le 0-2 et en marquant le 0-3. Avec autant de retenue que lors de ses deux buts contre son pays d’origine, la Pologne, lors du dernier Euro. Son goal lui a tout de même valu une immense ovation du public colonais qui ne désespère pas de le voir revenir lors de la trêve hivernale. Mais cela dépendra en premier lieu des dirigeants bavarois. Après un départ mitigé, le Bayern version Klinsmann commence à trouver la bonne carburation : la défense a gagné en stabilité avec le retour de Demichelis et le passage du 4-4-2 au 3-5-2, alors que Luca Toni, auteur d’un doublé plein d’opportunisme, retrouve sa forme d’avant l’Euro, malgré un invraisemblable raté seul à deux mètres du but vide. En revanche, Mark van Bommel, capitaine en début de saison, est resté sur le banc, payant sans doute son agressivité excessive des derniers matchs.

Merci Madonna !

Au 5e rang, à 3 points du leader, on trouve Hoffenheim et Stuttgart, qui n’ont pu se départager lors d’un pâle Baden-Württemberg (0-0). Le VfB devra se montrer plus inspiré dimanche prochain dans l’autre Baden-Württenberg-Derby, le plus important, contre Karlsruhe. Le KSC était lui au repos forcé, son match à Francfort vendredi passé ayant dû être renvoyé pour cause de terrain impraticable suite à un concert de Madonna trois jours auparavant. Ce report s’est décidé dans l’après-midi et on ne pouvait pas être au courant ; du coup, c’est une équipe de la télévision locale qui nous a appris la nouvelle quand on est arrivé à la Commerzbank Arena, j’ai même répondu à quelques questions (auf deutsch et avant la première bière !). Heureusement pour la réputation du multilinguisme en Suisse, ils n’ont gardé qu’une phrase au montage. J’aurai jamais cru passer un jour dans le même reportage que Madonna ! On a hésité à aller voir un match de DEL entre les Frankfurt Lions et Eisbären Berlin à la place mais on s’est finalement rabattu sur la foire à la saucisse locale, l’Herbst-Dippemess, un bon entraînement avant l’Oktoberfest (Jour J-8, Christophe !).

Les malheurs de Steve Von Bergen

Ce grand perfectionniste qu’est Lucien Favre n’a guère goutté au spectacle offert par ses joueurs Pantelic et Cicero, qui se sont disputés l’honneur de tirer un penalty alors que le Hertha était tenu en échec par Wolfsburg 1-1. Après moult palabres, c’est le Serbe qui a eu gain de cause et a tiré à côté. Les deux joueurs ne s’en sont pas tenus rigueur puisqu’à la 86e Pantelic a déposé le ballon du 2-1 sur la tête de Cicero. Ce qu’a encore moins dû apprécier Lucien Favre, c’est la folle chevauchée de Steve Von Bergen qui, plutôt que de dégager la balle à la 90e, s’est lancé dans une série de dribbles inconsidérée. Résultat : un ballon et deux points perdus après l’égalisation de Riether qui s’en est ensuivie. Déjà auteur d’un match catastrophique à Munich deux semaines auparavant (oubli réparé, John…), le Neuchâtelois connaît un début de saison difficile. Malgré l’arrivée de l’ex-Scouser Voronin, renfort de dernière minutes pour pallier la longue absence du jeune Tunisien Chermiti, l’Alte Dame attend toujours son premier succès à domicile.

Première victoire pour le Werder Brême, Hannover 96 et Bochum

Le Werder Brême a dû attendre 75 minutes pour forcer le verrou Cottbus sur deux frappes somptueuses de Diego et Frings. Les Brêmois, finalement vainqueurs 3-0, ne se sont pas complètement rassurés mais leur défense, si perméable ces derniers temps, a au moins pu fêter un premier blanchissage. Bon, en face c’était Cottbus, qui joue avec un demi attaquant et n’a toujours pas marqué le moindre but dans ce championnat. Jusqu’à la venue de Mönchengladbach dimanche à l’AWD-Arena, Hannover 96 n’avait également pas encore trouvé le chemin des filets. Dans l’un ou l’autre précédent texte, j’avais suggéré qu’Hanovre irait mieux si l’entraîneur Dieter Hecking titularisait Mario Eggimann en défense et abandonnait son 4-4-2 pour jouer avec Huszti et Schlaudraff en soutien d’un attaquant unique. Ce qui fut fait dimanche. Résultat : victoire 5-1, avec deux buts pour Huszti et deux pour Schlaudraff. Enfin, le VfL Bochum de Marcel Koller a lui aussi débloqué son compteur victoire en dominant sans trop de soucis Bielefeld, qui se retrouve (déjà) du mauvais côté de la barre.

Le Betzenberg revit

Après avoir frôlé la relégation en Regionnalliga en mai dernier, le 1. FC Kaiserslautern est euphorique en ce début de saison. Le mythique Betzenberg revit et près de 40’000 spectateurs ont acclamé le succès des Rote Teufel contre St. Pauli 4-1. Le 1. FCK partage la tête du classement avec Freiburg. En revanche, certains favoris connaissent quelques problèmes au démarrage. Si la situation de Mainz, en échec à Rostock (2-2), n’est pas dramatique avec deux petits points de retard sur la tête, celle de Nuremberg et Duisburg, déjà relégués à cinq points des leaders, est plus préoccupante : der Club a arraché le nul 2-2 à Wiesbaden à la 90e, alors que les Zebras ont été dévorés 2-0 par les Löwen de Munich 1860, qui inscrivaient là leurs premiers points de l’exercice. Attention à ne pas laisser filer la tête du classement…

Écrit par Julien Mouquin

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4 Commentaires

  1. Yes J-8, mon cher Julien !

    Oh, Oh, tu passes à la télé allemande, quelle star dis-donc 🙂

    Et donc pour tous ceux qui ne savent pas à quoi ressemble lexcellent J. Mouquin, nhesitez pas à cliquer sur le lien dans son article ci-dessus « le même reportage que Madonna », je confirme que cest bel et bien lui qui est interviewé tout à la fin du reportage.

    Jaurais pas dû le dire Julien ? bon OK, la première tournée à la HB est pour moi !

  2. Julien Mouquin, tellement plus doué que Madonna!! Je suis sûr que tu chantes mieux aussi.

    Merci pour tes compte-rendus éclairés sur lun des meilleurs championnats dEurope, et peut-être bien le plus excitant.
    Pour le reste, je suis ravi de voir les Rothosen tout en haut après leurs exploits (parce que là, il faut parler dexploits). Nur der HSV!!

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