La Suisse est championne du monde… de Suisse

Voilà, c’est fait. La Suisse est éliminée de ses propres championnats du monde qu’elle ne sera plus en mesure d’organiser pour les prochaines années, non seulement parce que les sanitaires de ses patinoires ne fleurent pas bon, mais en plus parce que notre pays a eu sa dose d’humiliation sur la scène internationale pour un bon siècle.

Même si ces Mondiaux ne sont pas finis et qu’il est désormais possible à chacun de soutenir une vraie équipe, il nous a semblé important d’identifier les raisons profondes de cette élimination prématurée. Oui, Bezina a été complètement nul du début à la fin (a-t-il d’ailleurs fini de l’être ?) ; oui, Martin Gerber a donné le mauvais but que l’on pouvait attendre de lui ; oui, Blindenbacher s’est transformé en pee-wee complètement désorienté qui pleurait pour que son papa vienne le chercher ; oui, Sannitz n’a rien à faire en équipe nationale et oui, Sprunger va devoir oublier pour traverser l’Atlantique, même à la nage. Et effectivement, oui, Wick a dû attendre que le tournoi soit fini pour jouer au niveau qui est le sien. À côté de cela, «virer Krueger» est un peu LE nouveau buzz. Un média suffisamment démagogue comme CartonRouge.ch pourrait en faire ses choux gras. Nous n’allons pas le faire, en tout cas pas pour le moment, car comme le disait mon collègue Ritz, même si le sélectionneur se donne des airs d’omnipotence, il n’est qu’un élément de son propre système. Enfin, c’est à peu près ce qu’il a dit.
Que ce soit pourtant clair : la Suisse a été misérable. Elle est sortie par la plus petite des portes et, surtout, elle n’a jamais eu une attitude de gagnante et l’on ne lui trouvera pas d’excuses.
Néanmoins, nous sommes d’avis qu’il faut cesser de faire dans la misandrie et rechercher un bouc émissaire. Puisque CartonRouge.ch est majoritairement lu par des hommes, prenons-en nous plutôt aux chèvres qui sont incapables de développer leur sport alors qu’elles sont assises sur une mine d’or. Oui, chers cadres de la fédération – même si vous ne devez certainement pas nous lire puisque généralement vous ne répondez pas lorsqu’on vous écrit –, vous êtes dans la ligne de mire.
Car ce serait tout de même un sacré hasard que toutes ces individualités soient… individuellement nulles depuis bientôt 50 ans et qu’il ne s’agisse pas d’un problème de mentalité plus général. L’ère Krueger a été (est ?) une bonne étape dans le hockey suisse, mais il faut aller beaucoup plus loin qu’un changement de sélectionneur si des Suisses veulent devenir des joueurs dominants dans les plus grandes ligues du monde. Alors que le Canado-Autrichien reste ou non jusqu’à la fin de son contrat, cela n’est pas vraiment le sujet. Non seulement sa démence est à peine plus visible que sa calvitie, mais il y a des entraîneurs bien plus mauvais que lui. Son départ précipité pourrait nous le rappeler.
De toute manière, la Suisse continuera à se prendre des fessées contre les Suédois et à gagner chichement contre des nations fantômes tant qu’elle n’admettra pas que c’est tout le système du hockey suisse qu’il faut revoir, dans un seul et unique but : gagner. Et ce n’est pas en faisant venir des pingouins comme Dany Gelinas par containers réfrigérés que cela va aller mieux. Non, il faut des structures innovatrices pour former des entraîneurs qui pourront transmettre une vision moderne et évolutive à leurs joueurs, histoire qu’ils puissent avoir un autre avenir que conducteur de Zamboni ou consultant sur la TSR si jamais «ça ne se passe pas comme prévu». Peut-être que ceux-ci seront alors un peu moins vus comme des broches à foin dans certaines contrées.
Les sportifs de pointe doivent savoir gérer la pression médiatique, les attentes du public, ils doivent aussi se mettre dans certaines dispositions psychologiques pour gagner. Et je me répète, mais cela ne s’apprend pas en jouant au babyfoot, ni en explosant la Russie sur X-Box en mode facile avec 3 buts de Riesen (EA Sports a compris ce que Krueger ne veut pas comprendre, c’est quand même fou), ni en s’offrant le frisson de sa notoriété en abusant d’une supportrice mineure et encore moins en pensant que c’est inné.
Toutes ces dimensions du sport peuvent être enseignées et elles doivent être acquises. Il faut que des fondamentaux – entre autres de psychologie, de communication et de gestion des ressources humaines –  accompagnent tant les cadres de la fédération que les joueurs. Et cela le plus tôt possible de leur développement si l’on veut sortir de l’impasse actuelle. Il faut vraiment s’appeler Reto Steinmann (lire «être aveugle») pour ne pas voir que le sport est devenu une profession et qu’avec les moyens qui sont mis sur pied au niveau international, on ne peut pas uniquement attendre de la fédération suisse qu’elle règle ses soucis de commissions occultes pour trouver que tout va bien et pour trouver que l’échec sportif est «normal au vu du contingent».
Puisque de toute manière, c’est foutu pour la décennie à venir, je me permets de rêver que les jeunes Suisses puissent suivre un autre chemin que de sombrer dans l’inactivité télévisuelle, de souffrir de surcharge pondérale ou d’addiction à la Ritaline et se mettre à la biture express dès leurs 12 ans. Des gens de la fédération pourraient faire en sorte qu’on les encourage à chausser des patins avec comme projet qu’ils développent leur corps, leur esprit et qu’ils se défoncent à l’adrénaline plutôt qu’avec des alcopops ou je ne sais quelle niaiserie insipide qui fera exploser les primes maladies dans cinquante ans. Et pourquoi ne pas offrir cette possibilité durant les heures de gym à l’école déjà ? De l’avis de pas mal de jeunes, ce sera sûrement plus intéressant que de devoir être confronté à la dépression chronique de Pierre-Alain, un prof de gym au collège comme beaucoup d’autres.
Bien entendu, il y a des chances pour que l’enfant file du mauvais coton et qu’il se mette au patinage artistique, mais les enfants ne sont pas dupes et ils savent que Stéphane Lambiel porte des costumes ridicules. C’est aussi possible qu’ils préfèrent jouer au foot, au tennis ou au basket, mais s’ils se font mal ou si on leur vole le ballon, il ne faudra pas qu’ils viennent réclamer…
C’est parfois dommage que le sport ne soit pas pris au sérieux autrement que pour en tirer des avantages économiques immédiats, notamment en proposant à Seppi et ses sbires des exonérations fiscales. Investir dans un projet de société, pour que les jeunes aient des exemples et qu’ils cessent d’idolâtrer je ne sais quel décadent vendu au rabais par l’industrie du disque, me semble être quelque chose de possible qui aurait d’heureuses répercussions sanitaires, voire un moyen pour canaliser l’agressivité des jeunes hooligans qui, dans une écrasante majorité des cas, ne tiennent pas debout sur des patins.
Hnat Domenichelli le disait il y a quelques années. Il faut créer un Star System autour de la LNA, c’est le seul moyen d’en faire élever le niveau. Ce sera peut-être plus de pression pour les joueurs, mais s’ils apprennent à la gérer, ils pourront pleinement mériter leur salaire et même être plus performants dans les moments clés.
Si ces messieurs de la fédération avaient l’idée de monter un site internet décent, avec des fiches pour tous les joueurs et des statistiques affichées dynamiquement ; s’ils avaient vraiment la volonté de s’adresser à toute une nation et pas uniquement à la Suisse allemande avec leur communication, notamment pour le Mondial ; s’ils se donnaient l’occasion d’être un peu plus que des bureaucrates allergiques au changement et débordés de nature et s’ils cessaient d’inventer des réorganisations internes inutiles, ils auraient les moyens de faire de la Suisse une nation avec 50’000 licenciés, 25 joueurs en NHL, un système de ligue cohérent et un engouement pour le hockey encore plus fantastique qu’il ne l’est déjà.
 Ne serait-ce pas le moment de développer un programme ambitieux de hockey sur glace, voire de sport, qui vise toute la société, même les femmes ? On pourra toujours dire que l’on n’a pas l’argent pour ça. Est-ce que c’est un problème d’argent ou de volonté ? Est-ce que certains bien en place n’auraient pas tout intérêt pour leurs petites affaires à ce que rien ne change ? M. Gaydoul, la balle est presque dans votre camp.
Oui, vous pourrez me traiter de doux rêveur, mais je ne vois pas en quoi il serait bon de faire preuve de réalisme si celui-ci n’est qu’un mélange de fatalité et d’absence de vision.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Jean-Boris Cochet-Lamouche

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19 Commentaires

  1. Jean-Boris, je signe des quatre mains, c’est difficile d’écrire un papier plus pertinent sur le sujet.

    Je suggère d’envoyer cet article à la fédération (puisque de toute évidence elle ne lit pas CR) et de le placarder sur toutes les entrées de toutes les patinoires de Suisse.

    (Avec l’aide des biennois, on devrait pouvoir faire une traduction…)

  2. D’accord sur toute la ligne.

    Excellente analyse sur un problème de fond.

    Quant on voit les résultats de pays semblables à la Suisse (au niveau habitants s’entend) comme la Finlande ou la Suède, on peut se dire qu’il y a un gros travail de fond à fournir !

  3. je rejoins Dum-Dum, il faut envoyer cet article directement à la fédération. Par contre, motiver les jeunes à bouger leur cul, c’est une autre paire de couilles… enfin, seulement si j’ai bien compris

  4. Exellent papier… Comme tu le dis, cela soit s’appliquer à tous les sports en Suisse ! Mais ça passe par la formation des entraîneurs à tous les niveaux… puis les jeunes suivront ! Messieurs les dirigeants vous savez ce qu’ils vous restent à faire !

  5. « ce sera sûrement plus intéressant que de devoir être confronté à la dépression chronique de Pierre-Alain, un prof de gym au collège comme beaucoup d’autres » ….

    On a du se croiser alors 😉 Et que de mauvais souvenirs !

    Cordialement
    ES

  6. Très bon papier! Tu changes 2-3 termes et tu peux l’utiliser pour pratiquement toutes les fédérations sportives du pays!!

  7. Une analyse qui est le reflet parfait de la réalité du monde sportif suisse et de sa mentalité, ça fait mal a lire mais ça soulage

    Pour mener a bien ce project, il faudrait des visionnaires…car c’est pas avec des Isoz, Zlyckower et autres nullissimes de la Fédé de ski / hockey sur glace qu’on va y parvenir.
    Moi je dis, Cochet-Lamouche Président !!

  8. Force est de constater que les Pierre-Alain sont nombreux à sortir du même moule…

    Si en revanche « mais mais mais mais mais », Janus et Chtranspire te disent quelque chose, oui, nous sommes issus de la même imposture pédagogique.

  9. Sur le fond je suis assez d’accord: la politique sportive suisse est misérable… Et ça ne va pas aller en s’améliorant. Les enseignants doivent se battre pour maintenir 3h de gym par semaine et certains de nos chers politiciens de Berne aimeraient, à l’avenir, supprimer le sport sur la SSR (difficile dans ses conditions de créer un star system autour de la LNA!!!)
    Par contre, je pense qu’on pouvait largement mieux faire, même sans une politique sportive idéale… Les Lettons et les Bélarusses font comment eux???

  10. Tellement d’accord !
    Je viens d’arriver à Vancouver, on est en plein dans les play-offs de NHL: la différence (le fossé) avec la LNA est flagrante! Ici, il y a de vrais pros, qui « mouillent leur maillot » du début à la fin (aussi parce qu’il y a des douzaines d’autres gars très valables prêts à leur prendre la place), et surtout un système (juniors, internet, marketing and co)redoutable et très efficace !
    Mais vu la vitesse à laquelle les choses bougent en Suisse…je crois que le hockey suisse va stagner encore longtemps au niveau international, hélàs!

  11. >>>Si en revanche « mais mais mais mais mais », Janus et Chtranspire te disent quelque chose, oui, nous sommes issus de la même imposture pédagogique.

    Ma mémoire est défaillante pour les surnoms. Par contre une chose est sûre, on n’oublie jamais un incapable aussi patent que Pierre-Alain Dupuis… « prof de gym », « bobo du Paléo » et de temps en temps «  » » » » »journaliste » » » » » à la TSR.

    Cordialement
    ES

  12. Tellement juste! Bien vu!
    Je pense également qu’on grille assez vite des jeunes talents qui ont une licence A et B en les envoyant dans notre ligue B « pousse-puck » pour soi-disant « faire leurs classes »… Résultat des courses, il sont dans un 3ème ou un 4ème bloc défensif, s’entrainent qu’à soulever de la fonte avec des joueurs éternellement moyens de toute façon à jamais perdus pour une carrière de hockey sur glace…

  13. s’ils avaient vraiment la volonté de s’adresser à toute une nation et pas uniquement à la Suisse allemande avec leur communication, notamment pour le Mondial ; s’ils se donnaient l’occasion d’être un peu plus que des bureaucrates allergiques au changement et débordés de nature et s’ils cessaient d’inventer des réorganisations internes inutiles:

    –> cher Jean-Boris, me connaissant, tu dois savoir que malheureusement cette vision berno-zuricho-(et un peu balo)-centriste (car soyons réalistes, en dehors de ce triangle « urbain », ceci s’applique dans la majorité des sports de haut niveau dans notre pays (les fans de baskets, cela ne vous concerne pas du moment qu’on ne dépasse pas le seuil de 2 joueurs suisses par équipe en LNA). Les dirigeants s’en moquent, et, tu as bien raison de le dire, font du protectionnisme. Toutes les fédés sont basées en Suisse allemande, pour et par les suisses allemands (en apparté, c’est toujours hypocrite d’entendre Lausanne se déclarer capitale olympique alors que le sport suisse ne daigne même pas venir s’asseoir sur une tribune G.Dentan ou autre. Et Genève et le sport, on n’en parle même pas…).
    Tu as bien fait de le dire, il faut réinventer un système suisse en hockey, celui-ci passant par une révolution du sport suisse.
    Me connaissant, tu dois savoir que je ne vois pas vraiment de solution… Et pourtant, il y a des raisons d’espérer.
    Le problème, c’est qu’aussi le star system (aussi petit qu’il soit) donne des exemples de sportifs surdoués, pas vraiment suisses pour certains (suivez mon regard), et ayant explosé sans l’aide des fédés. Le constat d’impuissance pour un athlète moyen de gamme s’impose vite. Et c’est clair que suivre l’exemple des rois du micros est bien plus simple.
    Pendant ce temps-là, ces aristocrates d’Alinghi dilapident les deniers restant de leur contrat sponsoring avec leur Hauptsponsor, sans que personne ne s’émeuve (si ce n’est de la perte justifiée de la Coupe l’an prochain).
    De tel gens ne servent à rien, et personne ne s’en plaint. Le problème est aussi là.
    De fait, si j’étais riche, j’aiderai Carton Rouge à devenir un hebdomadaire pour faire (un peu) changer les choses, impact médiatique autrement plus conséquent oblige.

  14. Encore un article polémique qui dit que tout est caca et basta…Il propose des bribes de solutions (et encore…) mais rien de concret!
    Mais alors que faire pour augmenter le niveau?
    Il faut tout revoir a partir des juniors Elites….
    Draftons…mais qui dit draft dit ligue fermée…
    Qui dit ligue fermée dit ligue fermée a dix équipes parcequ on a vu cette saison qu’avec 12 équipes, certaines sont assez vite lachée! Et qu’en réduisant le nombre d’équipes, on concentre le nombre de bons joueurs. Quid it ligue fermée…dit lnb qui sert de club ferme à chaque équipe de lna, donc une ligue B a dix équipes aussi! De nouveau on ceoncentre le nombre de bons joueurs et on redonne une vrai signification à la LNB! Ensuite on sépare la catégorie juniors elites des gros club…compreneons par la, par exemple, de prendre 10-12 équipes de première ligue, qui à la place de jouer, dans leur championnat de premiere ligue régional, joueurait le championnat Juniors Elites, duquel on drafteraient les joueurs pour la lna. Ces mêmes équipes juniors elites drafteraient dans tous les clubs suisse pour faire leurs équipe.

    La concentration des joueurs dans le sligues supérieures ( aux quelles on donne le droit a 4 étranger pour la lna et toujours 2 pour la lnb) ainsi que le fait que les jeunes joueurs doivent se battre pour pouvoir essayer d’arriver en lna, feraient augmenter le niveau des championnats!

    Mais rien que cette solution pose déjà 12’000 problèmes…quels clubs allons nous couper, etc..

    Quand je pense qu’à 20 secondes près on se posait pas toutes ces questions….

  15. Quand je pense qu’à 20 secondes près on se posait pas toutes ces questions….

    Bien sûr qu’on se les pose les questions (je sais que c’est ironique de ta part, mais ce propos reste dominant), car s’arrêter au fait de la satisfaction d’un quart de final sans la performance propre relève de la pure paresse.
    Un quart de final ne veut pas dire qu’un championnat soit réussi.
    Le temps utilisé pour marquer en prolongation n’a aucune valeur, 20 secondes ou 20 minutes, c’est trop tard. C’est pareil dans la vie.
    Dire qu’il a manqué 20 secondes pour arriver en quart pour la Suisse (les mauvais journaux, soit à peu près la totalité de la presse romande l’ont plus que sous-entendu) c’est faire preuve d’hypocrisie.
    Mais je ne te vise pas et je ne réduis pas ton article à une seule phrase, le reste est pertinent bien que je ne sois pas sûr qu’il soit judicieux de faire une ligue fermée…

  16. ça fait plaisir de voir un débat de si haute tenue sur notre site favori! Bravo à l’auteur de l’article ainsi qu’aux différents intervenants ci-dessus pour tous ces arguments, contre-arguments pertinents, et tout ça en restant courtois et polis.

    Mon avis sur la question ? Je ne me prononcerai pas sur les raisons techniques de l’échec de nos hockeyeurs, étant très loin d’être un spécialiste de ce sport. Cependant, on peut extrapoler ça avec le semblable échec de l’équipe suisse de foot l’année passée à l’Euro : je pense que le sportif suisse d’une manière générale, et surtout dans les sports d’équipe, ou il est facile de se « cacher » derrière un collègue, le sportif suisse donc, n’a pas cette culture de la gagne, du dépassement de soi, mais aussi et surtout collectif, et tant qu’il en sera ainsi, il sera difficile pour nos représentants de signer de grands exploits.

    Les structures, la volonté politique ne sont pas idéales, j’en conviens, mais il faut aussi et peut-être surtout admettre que c’est aussi dans la tête que ça se passe ! Une mentalité de gagneur…des pays comparables à la Suisse ont remporté de grandes victoires (Grèce, Danemark, Pays-Bas…) Pourquoi pas nous ?

  17. Ce championnat du monde raté? Pourquoi? On a pas le niveau pour finir dans les 4 premiers!! Quels matchs ont été raté? La france? oui mais on a gagné….L’allemagne? pas forcément raté, pas excellent, mais 2 points à la clefs!
    Reste le match de la Suède ou nous avons été complêtement dominé et magnifiquement muselé par la Suède, plus forte que nous….
    Les autres matchs perdus? La lettonie on peut pas parler de match raté….le résultat n’était evidemment pas la! Mais c’était un des meilleurs match que j’ai vu de l’équipe de suisse!
    La Russie? Encore un très bon match et en étant pas mal réducteur sans notre Goran (bi)national,on récupérait un point!

    Quand la Suisse, dans un championnat du monde, bat les USA, accroche la Russie et dénote un grande amélioration dans l’envie d’aller de l’avant dans le jeu! Je ne trouve pas que ca soit raté!

    Ca ne veut pas dire qu’il ne faut rien changer evidemment! Mais entre la 10ème et la 7ème place, c’est notre Rang et c’est tout!

  18. Il n’est écrit nulle part que la Suisse ne pourra jamais dépasser le 7ème rang mondial, à part dans la communication de la ligue. Je ne vois pas pourquoi on devrait s’en persuader.

    En Suisse, on ne parle pas de développer des joueurs. On parle d’espoirs et de juniors. Mais la thématique de l’accompagnement est complètement occultée. Et si tu ne perces pas dans ton sport, ben t’auras fait que des sacrifices et à part pour ta gloire personnelle ça ne t’aura pas apporté grand’ chose. Et ça t’aura pénalisé durant toute ta scolarité, car tu as dû manquer des cours et l’administration scolaire a horreur de ça.

    Si l’on observe ce qu’il se passe en NHL, on préfère de plus en plus repêcher des jeunes issus des universités américaines parce qu’ils ont appris à réfléchir et qu’ils s’avèrent être sur le long terme des choix plus sûrs. Je pense que l’on est capable de faire des choses très bien en Suisse, mais qu’on n’en a pas vraiment envie. Pourquoi ?

    Parce que la ligue suisse est un joli petit business, protégé qui tourne sans avoir besoin de plus que cela. Ce qui sert de mesure à la qualité, c’est la satisfaction du public et accessoirement les compétences de gestion dans les clubs. Aujourd’hui, il est normal que la position de l’équipe de Suisse soit jugée insatisfaisante au vu des assistances et de l’intérêt de la population. Que personne ne le dise montre bien les journalistes ont un niveau d’indépendance critique très élevé…

    La fédération ne peut pas juste faire moins bien qu’ailleurs. Elle DOIT se réveiller et remettre l’ouvrage sur le métier. Si la Suisse participait à une finale tous les 4 ans, je serais aussi plus indulgent.

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